De retour d'Irak pour sa première permission, Mike Deerfield disparaît mystérieusement et est signalé comme déserteur. Son père, Hank - un ancien membre de la Police Militaire - et sa mère Joan se lancent à sa recherche avec le concours d'Emily Sanders, officier de police de la juridiction du Nouveau-Mexique où Mike a été aperçu pour la dernière fois. Face au silence et à l'hostilité croissante des autorités militaires, Hank et Emily soupçonnent bientôt un coup fourré. Les indices troublants s'accumulent, et la vérité sur le séjour en Irak de Deerfield finit par éclater, bouleversant à jamais la vie de Hank et ses croyances... . (Source: allociné).Un film sans fioriture, froid dans son approche de la guerre et des dégats qu'elle peut engendrer chez les soldats et leurs entourages. Le tout se veut réaliste, comme par exemple dans une scène de poursuite, voyant des policiers obligés de faire demi-tour ou manquant de se casser la figure, alors que d'habitude, il y a toujours une gestion de l'espace savamment étudié et des héros qui peuvent courir sur trois kilomètres sans être essouflés. Le tout pour ne jamais couper le rythme, même si c'est peu crédible. Le film laisse planer sa lenteur comme pour nous ancrer dans le quotidien des protagonistes, l'occasion pour Tommy Lee-Jones d'offrir une partition bouleversante et les autres acteurs de suivre le mouvement. Charlize Theron montre encore une fois qu'elle peut tout jouer et Susan Sarandon est parfaite dans un rôle bref, mais intense. On remarquera aussi Josh Brolin et James Franco qui font de la quasi-figurations mais qui le font bien. Ce qui est surprenant, c'est que ce film, contre une certaine Amérique, soit signé par l'un des créateurs de... Walker Texas Ranger. Il faut dire que "La Vallée d'Elah" n'est pas le premier long-métrage où Paul Haggis signe une oeuvre un poil plus subtil que les aventures de Chuck Norris, mais il est difficile de ne pas voir dans le dernier plan une sorte d'aveu de l'auteur, qui comme le héros prendrait conscience que l'idéologie qu'il défendait n'est qu'une vaste connerie amenant un pays à sa perte.