
Pas mal de clichés pour cette série B horrifique : une gamine perdue au milieu de parents plus préoccupés par leur nouvelle vie post-divorce que par ses états d'âme, une jolie belle-mère qui tente d'ouvrir le dialogue avec des nounours qui font peur, une vieille bicoque qui recèle de noirs secrets (dont le jardinier est au courant connait, mais chut, il préfère pas en parler en tablant sur le fait que tout le monde passera à côté) et quelques facilités scénaristiques (la fillette fonce droit sur le lieu maudit et met tout en œuvre pour desceller la porte du cendrier interdit) qui gâchent un peu la cohérence de l'ambiance horrifique (difficile d'adhérer à sa soudaine frousse alors qu'elle a clairement bravé sans problème des dangers inquiétants). Je ne m'attendais pas non plus à ce qu'on nous montre autant les bestioles de la baraque, ce qui s'avère également être un mauvais choix en terme de peur (surtout qu'on abuse des effets de leurs cris en gros plan).
Mais bon, une fois qu'on a accepté tous ces petits défauts, "Don't be afraid of the dark" offre un spectacle honnête et divertissant, développant avec soin sa vision macabre de la fée des dents. Quant aux créatures, elles finissent par avoir un petit côté sympathique de fouteuses de merde à la Gremlins avec des tronches d'orcs (dommage par contre que personne ne pense à s'équiper de bons gros écrase-merdes pour faire le ménage). La maison est un bon terrain de jeux, y'a des dessins enfantins glauques, des ch'tites références à Lovecraft et une fin un peu étonnante. C'est d'ailleurs là qu'on regrette de ne pas être dans une partie de jeu de rôle, pour pouvoir détailler à loisir comment gérer l'après-événement (GIGN spéléo ou bétonneuse ?).
A voir sans s'attendre à une tuerie, et ça passera tout seul.