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 Sujet du message: Swordsman : la légende d'un guerrier - Ching-Siu Tung - 1992
MessagePublié: 27 Juin 2010 22:34 
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Nanar un jour, nanar toujours
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Inscrit le: 07 Avr 2007 0:13
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J'ai acheté ce film en occasion pour pas grand chose, parce que c'était une belle pochette metropolitan (d'ailleurs étonné de pas voir le logo HK video, d'autant plus que partout je lis que c'est sorti sous ce label), et j'ai pris une grosse baffe, donc ouverture de thread.

Affiche :

Image

Bande-annonce

http://www.youtube.com/watch?v=_z2_XbMete0


Si vous avez raté les 5 premières minutes :

Swordsman : la légende d'un guerrier est le deuxième volet de la trilogie Swordsman. Autant dire que les personnages sont pas trop présentés, et donc on rame un peu. Mais en fait, on s'en fout, donc je vais vous dire ce que j'en ai compris. Alors Jet Li, c'est un moine guerrier, et il picole un max, et il retrouve une de ses anciennes condisciples, qu'il appelle la gamine. Les deux se retrouvent pris dans une embrouille impliquant des Samouraïs chassés du Japon qui font alliance avec des séparatistes anti Ming, et qui, poursuivis par la police secrète de l'empereur, coupent le cheval de la gamine en deux, ce qui n'est pas très sympa. Comme en plus des ninjas prennent en otage une bonne copine de Jet Li, et que quand même, c'est bien beau de vouloir déposer les armes (aidé en cela par d'autres pacifistes condisciples croisés en chemin un peu débiles, mais très gentils), mais quand on a face à soi un chef de guerre qui est joué par Brigitte Lin alors que c'est sensé être un homme, qu'on doit délivrer l'ancien chef de clan qui rigole tout le temps en remettant sa barbe en place, et bien on se dit que la vie n'est pas facile tous les jours.

Mon avis :

Bon, mon résumé est confus mais faut dire que Swordsman est une production Tsui Hark, et comme toujours quand le frénétique de Hong-Kong est dans la place, on a l'impression qu'il manque pas mal de pages du scénario. Le scénario est un peu construit sur le principe du marabout / bout de ficelle, ce qui fait que des personnages ont un peu tendance à disparaître au fur et à mesure de l'histoire. Malgré tout, on comprend bien ce qui se passe, et c'est pas trop gênant. Surtout, l'intérêt du film est ailleurs :


1 - C'est un film de Ching Siu-Tung

Et bon sang, j'aime ce réalisateur : duel to the death, l'auberge du dragon rouge, et histoires de fantôme chinois, et même un clip de Mylène Farmer, c'est pas n'importe quoi. Ou plutôt si, c'est ultra nawak, et j'adore. Voir ce swordsmaster, m'a rappelé les premiers wu-xia que j'ai pu voir, notamment Evil Cult que j'adorais et dont j'ai toujours pleuré l'absence de suite. On est dans du wu-xia pan ultra cablé, avec des techniques magiques complètement abusées, notamment un maître qui aspire les gars comme un dyson kung-fu.

Le film est plutôt très gore, avec comme je l'ai dit plus haut, un cheval coupé en deux dès le début, cash. D'ailleurs la façon dont les personnages sont traités est plutôt impitoyable : y a plein de morts ! La réalisation est super énergique, et pour tout dire, j'ai pas vu autant de n'importe quoi dans un film de kung-fu depuis les films de Robert Tai. Sauf que c'est plus beau, super bien fait, et les acteurs plutôt bons (et puis Brigitte Lin, quoi, ça le fait).

2 - Il y a des ninjas

Et pas n'importe quels ninjas ! Même s'ils ont un rôle un peu secondaire, le film mérite largement sa place dans la ninja database. Car dîtes-moi, dans quel film a-t-on la chance de voir des ninjas voler sur des shurikens géants !!!! Est-ce que c'est pas une idée géniale ? Déjà les ninjas cerf-volants de duel to the death étaient bons, mais ça, ça m'a tué.

La preuve en vidéo ici :

http://www.youtube.com/watch?v=tLPQHqWKX1g&feature=related

A partir de 7min30 (l'ensemble de l'action commence un peu plus tôt)


3 - Jet Li nique tout

Bah oui, c'est Jet Li donc ça latte. En plus comme il est encore assez jeune, il est pas trop figé dans sa posture homme super vertueux, et du coup, paf, il arrête pas de picoler, drague toutes les nanas qu'il croise, même les eunuques adeptes de techniques secrètes, et il flippe un peu d'aider les vieux fous qui aspirent les crânes, mais quand même il assure.

Enfin, bref, Swordsman - la légende du guerrier, est un film qu'il est difficile de raconter mais je vous invite à le faire avec force. D'ailleurs Drélium, je sais où tu te caches, et un jour pendant ton sommeil, je vais venir chez toi et te piquer tous tes Ching Siu-Tung.



Bonus : pour avoir un peu regardé le film en V.F. avant de mettre le film en V.O.STF, j'ai eu la bonne surprise d'entendre la voix du mec qui double Tom Platz dans Pumping Iron 2 servir de narrateur.

_________________
"But you say : Oh, when love is gone, where does it go ? And where do we go ?" (Arcade Fire - Afterlife)

Je n'aime pas Scorsese (c'est la raison pour laquelle je n'ai jamais vu aucun de ses films). (Elessar - sujet Le loup de wall street)


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 Sujet du message: Re: Swordsman : la légende d'un guerrier - Ching-Siu Tung -
MessagePublié: 28 Juin 2010 5:11 
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Inscrit le: 14 Nov 2008 17:39
Messages: 513
on peut aussi ajouter les chansons qui sont plutôt sympas au milieu des scènes de picole. Effectivement, c'est assez rude à suivre, mais ça vaut franchement le coup (d'oeil et de latte). Et bien sûr, visuellement, c'est splendide. Un film avec jet li qui nique tout... ET Rosamund Kwan ( :icon_lovely: :icon_lovely:) ne peut être que grandiose. Concernant le côté déconneur de jet li, à ce que j'ai compris, ça correspond assez bien à son caractère de jeune homme au moins, (sans la picole), plutôt poil à gratter et coussin péteur que sage à balai dans le fondement. Ca a pu avoir un rôle dans le choix un peu hasardeux de certains rôles mais qui lui permettaient de faire l'imbécile. Tant pis, on ne l'en aime que plus.


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 Sujet du message: Re: Swordsman : la légende d'un guerrier - Ching-Siu Tung -
MessagePublié: 17 Jan 2022 21:37 
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Nanardeur en progrès
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Inscrit le: 23 Août 2018 17:37
Messages: 407
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J'ai récemment mis la main sur le coffret DVD rassemblant les trois films sortis entre 1990 et 1992, et je ne regrette vraiment pas mon achat ! Comme pour toutes ses productions, on sent clairement le style de Tsui Hark malgré le fait qu'officiellement, il n'en est pas réalisateur (mais il a la réputation de tout contrôler). Le premier film est foutraque scénaristiquement et il y a trop de personnages qui s'entrecroisent (à la fin on s'y perd), mais il est heureusement sauvé par ses scènes d'action complétement folles et par sa relecture visuellement outrancière du genre wu xi pian (guerriers volants, corps découpés...).

SWORDSMAN 2 : LA LEGENDE D'UN GUERRIER est sans hésiter le meilleur de la trilogie. Jet Li reprend le rôle tenu par Sam Hui dans le précédent et l'intrigue a toujours en toile de fond le parchemin "Canon du Tournesol" mais le script est plus facile à suivre et, surtout, il pousse encore plus loin la folie créatrice de son producteur. Franchement, on dirait que Tsui Hark a voulu pousser le genre dans ses derniers retranchements. L'auteur du topic en parle déjà : les scènes d'action sont tellement dingues qu'on tutoie le genre fantastique avec ces ninjas surfant sur des shuriken géants, ces combattants aux pouvoirs dignes des X-Men, ces épées découpant les gens dans le sens de la hauteur, son gore grand-guigolesque. Et le pire, c'est que ce n'est jamais répétitif, il y a une inventivité folle. A cela s'ajoute le scénario qui est lui aussi génial grâce à la figure hautement charismatique du bad guy transexuel Invincible Asia. Incarné car Brigitte Lin à la présence indéniable doublée d'une beauté troublante, ce personnage amène un aspect romantique, presque onirique, que je n'ai pas vu venir. Bref, celui-ci est devenu un de mes films d'action préférés.

Tsui Hark montera enfin SWORDSMAN 3 autour de la personne d'Invincible Asia (il avait dû comprendre le caractère hautement iconique du personnage). Sauf qu'on sent que c'est plus une suite d'exploitation. Le spectacle est toujours riche en action et en idées folles (surf sur un espadon, abordage en ailes volantes, bateau se transformant en sous-marin (à l'époque des conquistadors !)) mais c'est artistiquement moins abouti que l'opus précédent, notamment dans le développement des personnages et je trouve le coté émotionnel globalement moins subtil.


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