Bon, je me suis un peu acharné, et il faut recontextualiser :
Les critiques de "nanars" dont fait part François forestier dans son livres ont été écrites en 1996, voire avant, vu que le recueil reprend pour partie des écrits journalistiques de Forestier.
Pour bien comprendre qu'on ne joue pas du tout dans la même cour, je vous mets en lien un article des Inrocks que j'ai trouvé fort pertinent.
https://www.lesinrocks.com/cinema/nanardises-de-francois-forestier-77187-24-04-2016/Pour les paraphraser, les nanars de Forestier sont des films dézingués :
- soit ils sont très mauvais et c'est ce qui les rend hilarants (exercice que nous connaissons bien ici),
- soit c'est le spectateur qui n'a pas aimé et qui se met à démolir le sujet, parce qu'il a passé un mauvais moment. Il s'arrête donc sur des détails et se déchaine comme jamais, occultant le reste, bon en général. Et là, tout le monde peut le faire avec n'importe quoi.
Par exemple, je connais quelqu'un qui déteste le seigneur des Anneaux, parce qu'il n'a pas supporté la hype de l'époque à ce sujet. A chaque fois qu'on en parlait, il me citait "
la relation ridicule et teintée d'homosexualité entre Frodon et Sam et les échanges de regards trop appuyés, le surjeu ridicule de Gimli, le non jeu de Liv Tyler" (
je paraphrase, merci de ne pas déclencher des polémiques là-dessus), etc..., des détails sur lesquels je ne m'arrêtais pas, ou que je ne voyais pas du tout comme il les percevait. Il lui fallait trouver un truc pour taper sur le film.
Ce second cas demande donc une grosse dose de mauvaise foi, un caractère bien porté sur l'éxagération, et une envie forte de vouloir prouver à tout prix qu'on est à contre-courant et pas un mouton, en parlant très fort et de manière gratuite et injurieuse avec l'envie d'avoir un auditoire, quitte à tirer au lance roquette sur beaucoup trop d'ambulances.
Je cite la chronique de Easy Rider :
"Les bécanes sont belles. Les deux zozos ont l'air d'évadés de
Star trek, et le scénario tiendrait sur une feuille de papier à cigarette Zig Zag (l'histoire : y roulent).
Easy rider, le classique de la contre-culture, l'hymne baba à la liberté made in america, mérite d'être revu. C'est un grand film comique, un pur moment d'hilarité :
L'Odyssée des gros cubes,
L'Iliade revisitée cambouis..." La suite est du même acabit, cinglante et définitive.
Ce livre ne porte tout simplement pas le bon titre. Il aurait dû s'appeler "Je n'aime pas ces films", ou "Acharnons-nous un instant"... Les goûts et les couleurs... Sur ce forum, de nombreuses chroniques sont postées, véhiculant l'idée que le film critiqué sera un bon gros nanar, et en retour, reçoivent des désaccords pour seule réponse, en défense du même film. Peut être leur critique a t elle été trop lapidaire sur un sujet certes faiblard mais non-méritant? Les goûts, les couleurs, la mode, l'époque,...
On peut ne pas aimer un film, pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Par contre, le trainer publiquement dans la boue, par pure recherche du scandale, ou juste gratuitement, je trouve cela autant paresseux qu'arrogant.
Pour faire un petit parallèle, j'ai lu le "petit traité d'intolérance" de Charb, sur lequel je dirai qu'il ya à boire et à manger, certains articles que j'ai trouvé très drôles, d'autres moins. Toutefois, le titre est sincère, il renvoie à son auteur, qui accepte que le fond du problème soit autant le sujet critiqué que lui-même, en qualité d'intolérant.
Bien sûr, ce n'est que mon point de vue