Forum Nanarland.com

Je suis né dans la ville d'Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers.



Diptyque sorti en 1990 sur les souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol, les films gardent un parfum de nostalgie, qui nous met face à nos propres souvenirs, comme une boîte de photos qu'on rouvrirait à chaque vision. Les "collines" de Marcel sont les ports, plages ou simplement villes des autres.
Autant La Gloire de mon Père est passe-partout, autant Le Château de ma Mère aux tons plus tragiques est à éviter les soirs de déprime.




Mais ils n'empêche que ces films continuent d'écarteler les bédouines.

Purée, petit j'ai chialé devant la fin du château de ma mère.
Depuis je ne l'ai plus jamais regardé...

C'est vrai que j'aime bien cette atmosphère de souvenirs d'enfance.....mais alors la fin du Chateau de ma mère est redoutable même pour les plus endurcis......Augustine, Lili puis Paul, ca fait beaucoup !

Ben oui, c'est comme ça, et après ? C'est la vie. Z'aviez jamais lus les bouquins, ou quoi ?
En tout cas, je vous les recommande vivement. Moi j'ai relu cinq fois la même page du "Château da ma Mère", celle qui concerne justement ce passage consternant, espérant à chaque fois avoir mal lu. Snif !

À lire, donc : "La Gloire de mon Père", "Le Château de ma Mère", "Le Temps des Secrets", "Le Temps des Amours".
Pour ma part, je les ai lus adolescent alors que je vivais en Espagne dans la province d'Alicante. Nous avions loué une maison dans une région très semblables aux Garrigues, à trois kilomètres d'Aguas de Busot (et non pas Busot tout court, où se situent les fameuses grottes de Canalobre). Résultat, j'avais tellement l'impression d'y être, que notre maison était devenue pour moi la Bastide Neuve.

Les films sont bien, les livres sont mieux.
Spoiler :
J'ai été déçu par la scène du réveil-matin, qu'on entend faiblement sonner et qui n'impressionne pas. Je l'aurais filmé par un zoom très rapide s'arrêtant en gros plan, la sonnerie d'abord très forte pour diminuer ensuite laissant place à la scène suivante où Augustine s'évanouit, parce que c'est comme ça que Pagnol décrit l'instant. Brusquement, sans crier gare, alors que le gardien est enfin parti et que tout semble redevenir calme, ce fichu réveil les fait tous sursauter, comme un pétard.

Il me semble avoir vu l'un des deux dans un cinéma quand j'étais petit et j'en ai gardé un hyper mauvais souvenir.

Depuis je hais ce genre de cinéma "chronique du point de vue d'un enfant" où tout paraît hyper vulnérable et où on sent que le monde pourrait s'écrouler à chaque instant.

Il y à eu deux tentatives ignobles d'adaptation TV des trois ouvrages il y à un an ou deux diffusés par le service public d'une nullité abyssale prennant des libertés énormes avec les romans.

C'était d'une niaiserie épouvantable, les acteurs étaient pratiquement tous mauvais et franck lapersonne en oncle Jules après Didier Pain dans les films de Robert était lamentable. Tout l'inverse de la délicatesse de Robert ne faisant jamais dans la niaiserie et utilisant au mieux ses acteurs, connus ou pas.

Robert a tapé dans le mille en choisissant Didier Pain pour l'oncle Jules. Ayant lu (et relu) les livres, la première fois qu'il apparaît dans le parc Borelli je me suis aussitôt écrié : "Ah, oui ! C'est tout à fait lui !"
Jean Rochefort, quant à lui, est sublîme en Loïs de Montmajour. La scène de l'Absinthe est rigoureusement identique à la description de Pagnol. Le film ne montre pas tout, bien sûr, mais l'adaptation de ce qui est montré reste fidèle aux romans.

Deux très bon films, deux très bonnes adaptations de deux excellents bouquins.

Ca donne envie de grandes vacances...


"Qu'est-ce qu'on est faible quand on est dans son tort"

Justement non, j'ai vu les films quand j'avais quoi...une dizaine d'année maximum. J'avais pas encore lu les livres.

Ca + Roger Rabbit. Vous êtes en train de me refaire tout le cinéma de mon enfance, c'est ça ?

J'ai vu les films, puis lu les livres, puis revus les films. Et puis, j'ai eu 13 ans, et je me suis mis à Tolkien.

Vers l'age de 20 ans, j'ai joué une adaptation du dyptique au théâtre, (je jouais "Bouzigue" l'ancien élève du père Pagnol, qui leur file la clé) c'était mon premier role.... et les gens ont adorés ma façon de jouer, j'étais trop content, je flottais sur un nuage.

Et ça m'a donné envie de faire du théâtre, et ça à pas mal conditionné bon nombre de mes choix futurs (y compris professionnel et amoureux...)

L'an dernier, je suis retombé tout ému sur la fin du "Chateau de ma Mère". Mon coloc de l'époque (Riffwraith) me regardant : "putain, t'est franchement une chochotte"

Quel gros batard.

J'ai vu les films a l'epoque ou je lisais les livres pour l'ecole. D'ailleurs on nous avait emenees voir "Le Chateau de ma Mere" au cine. J'avais beaucoup pleure a la fin. Et meme si les films ne sont pas le reflet exact des livres, ils en sont tout de meme une bonne adaptation. Si je me souviens bien c'est aussi l'epoque ou l'ecole nous avait emenees voir "Hiver 45". Ah! Mon adolescence

"Hiver 54" non??

Non, mais l'hiver 45 peut être intéressant aussi...

Faute de frappe

Nous notre instit du CM2 nous avait passé la VHS de "La Gloire de mon Père" puis nous avait posé une rédaction sur le film. Ma note avait été tellement pourrave que je me suis mis à détesté instantannément ce film. Faut dire qu'à cette époque, je regardait déjà JCVD et Scharzennegger en boucle .

Plus sérieusement je l'ai revu il n'y a pas longtemps à la TV. C'est un film sympa, qui se laisse regarder. Le roman est adapté fidèlement, peut-être un peu trop car je n'est pas trouvé la réalisation très personnelle, il manque "une patte". On a l'impression de suivre un téléfilm.

Une professeur de français en terminale nous disait qu'il n'avait pas pu rester fidèle à la réalité en retraçant ses souvenirs d'enfance car tous les auteurs autobiographiques enjolivent leur vécu. Seulement, lui dans la préface de son livre s'innocente quant à cela en disant ne dire que la stricte vérité sur son passé. Quant au film, il a été tourné sur les lieux mêmes et dans la maison des Pagnol que j'ai d'ailleurs déjà eu l'occasion de voir à la Treille, au départ de la randonnée qui porte son nom.