Tonton Ed a écrit:
Ce King Kong flirte, pour moi, de très près avec le navet. Les seules choses qui le sauvent vraiment, c'est Jack Black qui s'en tire très bien, les effets spéciaux souvent superbes (Mais on perd des points avec quelques incrustations ratées), la trame sonore correcte et le scénario qui tiens bien la route, tout en respectant relativement bien l'Oeuvre originale.
Pour le reste, une histoire d'amour entre un singe géant et une jeune femme, c'est déjà tiré par les cheveux, mais ici, l'emphase est mise là-dessus! Ça en deviens rapidement ridicule et culcul et puis on finit par se faire chier très longtemps, car le film ne manque pas de longueurs. Je me dois ici de citer Powerranger et le King Kong sur glace... Effarant! Le combat de dinos est lui aussi franchement ridicule. Kong se fait mordre et re-mordre par des bêtes avec des machoires s'une puissance incroyable, mais il saigne à peine... À un certain moment, son bras aurait dû être quasi arraché, mais non, il s'en sort d'une manière ridicule et Disneyenne, et Zou, le gros méchant tombe dans le ravin.
Je fût extrèmement déçu par ce film de Peter Jackson, puisque j'adorais son oeuvre dans son ensemble jusqu'à maintenant. Après le Seigneur des Anneaux, on aurais pu s'attendre à encore plus de raffinement, mais il semble vouloir maintenant jouer la même carte que Micheal Bay en nous en foutant plein à la gueule avec ses effets en 3D. À la fin, c'est comme Transformers: tonitruant, mais d'une platitude inouïe...
Il ne faut rien prendre au sérieux dans ce film sinon, c'est vrai, on se fait chier. Ton argument sur le combat avec les trois T-rex tient sans doute la route mais, ce qui est de toute façon contestable est le fait qui King Kong lui-même "existe" ainsi qu'une floppée de dinos, toutes périodes mélangées, sans parler des insectes, sur une île déserte, oubliée par le temps. Déjà, d'imaginer ça, c'est débile. Mais on le sait à l'avance que tout ce qu'on va voir n'est pas crédible. Le Seigneur des Anneaux n'est pas crédible non plus. Je crois que la fantaisie fonctionne lorsqu'elle est représentée dans son propre environnement. Celle que l'on tranpose dans nos XXème et XXIème siècles passe plus difficilement. Le début du film nous montre le New York de 1935, avec sa pauvreté d'un côté et le retour de la richesse de l'autre, la vie de tous les jours, les clodos, l'armée du salut, les agents de la Prohibition... puis on embarque à bord d'un rafiot à demi rouillé vers une île non répertoriée, qui casse d'un coup tout raisonnment logique et cohérent. Ce qui a peut-être gâché le film c'est la partie New York d'avant le départ, trop longue et qui adapte involontairement le spectateur à voir un film "sérieux". Finalement, ce sont ces parties calmes qui sont les mieux tournées. Le reste est trop tiré par les cheveux mais, pour King Kong, c'est le but. Quand je regarde les scènes les plus dingues (le combat mentionné plus haut, la débandade au bord de la falaise, les insectes...) je ne peux m'empêcher de rigoler, de passer un bon moment, comme si je regardais un nanar. Si d'aucuns ne le trouvent pas "nanar" c'est peut-être parce que les FX qui présentent des situations débiles sont trop bien faits. Le T-rex prit dans les lianes qui se balancent pour happer la donzelle m'a fait rigoler aussi. Non. Finalement, moi, je me marre bien avec King Kong.