Forum Nanarland.com

WALL-E ?

G-A-T-T-A-C-A, AI (succès moyens mais grosses productions), voire Minority Report.

Créatures Célestes y'a pas d'explosions ni de gravity gun :p

Y a une brique, malgré tout, à la fin.

Moon est un petit film, mais il ne mise rien sur la violence. Sunshine consacre la majeure partie de son temps à des scènes sans action. Et doit y en avoir encore un paquet d'autres.

Tout ça pour dire que tu continues à te monter la tête inutilement, Johnny, et que tu alimentes le topic avec des interprétations superfétatoires. D'où Neil Blomkamp aurait-il été forcé par Peter Jackson d'inclure de l'action dans son film ? Ce mec devait initialement réaliser Halo, et la plupart de ses travaux antérieurs montrent son attrait évident pour les méchas et la "violence".

Il me semble tout autant stupide de réduire la SF à des grosses explosions emmerichiennes qu'à des pensum existentialistes. C'est un genre qui tout le loisir de proposer une large variété de situations, un peu comme notre réalité.

+1, d'ailleurs je ne regrette pas que le projet soit tombé à l'eau si ça lui a permis de réaliser District 9.
Halo aurait été sans doute énormément plus bourrin, et niveau scénario ça se serait sans doute réduit aux gentils humains luttant pour leur survie face aux méchants extraterrestres fanatiques religieux.

La question de JohnnyTheWolf concerne un film qui a très bien marché ces dernières années. J'ai donc supposé qu'il s'agissait avant tout d'un véritable blockbuster SF non violent dans la décennie actuelle. Et à part WALL-E, je n'en vois pas d'autres.

Sauf que des "blockbuster SF qui marchent" il n'y en a pas des masses non plus, violents ou non. Et à part Wall-e tu as Minority report qui n'est pas particulièrement vioent, même si ça reste un polar.

Il y à aussi l'homme bicentenaire qui a relativement bien marché.
Clone aussi ou il y a quelques scene d'action mais pas trop.

Ceci étant, la science fiction, même en livre, parle souvent de guerre et autres. Après, il est vrais que c'est un choix de mettre en avant ou non les combats. Le cycle de dune par exemple peut facilement se transformer soit en film orienté action, soit orienté politique.

Gattaca, WALL-E, The Bicentennial Man... Oui, je les avais oubliés, ceux-là. Je me demande ce qu'aurait penser Asimov du dernier exemple, d'ailleurs, tant il semble bien s'inscrire dans sa perception de la robotique. Moon est également un bon exemple; ça me fait penser qu'il faudrait que je le revois en DVD. En revanche, je pense qu'il a été un succès davantage critique que commercial.

En revanche, Minority Report, avec son lot de poursuites et de scènes de combat, ne correspond pas vraiment à l'idée que je me fais des films de science-fiction non violents. Idem pour Sunshine qui prend très vite des allures de film-catastrophe/slasher. Ça n'enlève rien au film, cela dit, mais bon...



Je n'ai jamais affirmé que Jackson avait forcé Blomkamp, mais plutôt que ce dernier a sans doute opté pour un récit plus conventionnel et straightforward pour le rendre plus accessible. Peut-être a-t-il également bénéficié de l'expertise de Jackson, fort du succès de la trilogie du Seigneur des Anneaux.

Mais n'allez surtout pas croire que je m'oppose à la science-fiction violente! Comme je l'ai précisé plus tôt, mon film de sci-fi préféré, c'est Robocop! Ce à quoi je m'oppose, c'est l'utilisation gratuite de la violence comme simple facteur de divertissement dans des récits qui pourraient fort bien s'en passer. Est-ce que voir Wikus éclater des mercenaires apporte réellement quelque chose de pertinent au scénario et surtout à son message anti-Apartheïd?

Soyons clair, la scène de mécha dans District 9 relève du "fan service". Mais pourquoi pas?

Non, sûrement pas. Mais moi, ça me fait un truc dans mon pantalon et ça, bin, c'est plus que sympa.

Et puis, dans le fond, est-ce vraiment un film avec un message anti-apartheid ? J'y vois bien un message pour la tolérance, le respect de l'autre, l'exploitation du faible et la transformation de Wikus comme un moyen de nous faire comprendre que le bourreau d'hier peut devenir la victime de demain. Je crois qu'il ne faut pas s'arrêter au fait que le film prend l'Afrique du Sud comme décor. C'est plus large que ça.

Là, on est d'accord sur la forme.



Un film qui fait chier, c'est jamais bon, ça!

Mais blague pourrie à part, tu as sans doute raison. Après les explications de Pedro, ile ne fait plus de doute que les artisans du film ont sans doute voulu éviter la grosse polémique avec un sujet encore très sensible dans le pays. C'est tout à leur honneur.

Je viens de le revoir en DVD et j'ai toujours autant aimé! Au début mon frère a même cru que c'était un film comique avec son héros tiré de The office et ses crevettes accrocs à la bouffe pour chats mais il a vite changé d'avis!

C'est aussi un vrai plaisir que de pouvoir venir le dire sans craindre 5 pages de JohnnyTheBoulet voulant à tout prix montrer qu'il possède la vérité absolue, maintenant qu'il est parti en boudant. (au dernières nouvelles il est en train de travailler sur Dark Knight Revisited )

Faut que je regarde les scènes coupées maintenant!

*spoilers partout*

quelle bonne surprise, j'avais envie de le voir depuis un moment et donc je n'ai rien lu du topic avant ce soir (et quelque chose me dit que j'ai bien fait...)

excellent film qui a le mérite de tordre le cou à plusieurs clichés pénibles (la rencontre du 3ème type par exemple), et présenter une vision qu'on adopte aussitôt en se disant "ben ouais, si des aliens se pointaient, c'est sûr que ça finirait comme ça..."
un peu comme dans les fils de l'homme, où le futur n'apportait aucun espoir nouveau ni technologie révolutionnaire, Blomkamp est assez futé pour nous faire accepter sa fiction comme une réalité sordide.
cette capacité d'un réalisateur à vous faire immédiatement partager sa vision pourrait d'ailleurs être baptisée "laserforce effect" en hommage à la chronique du rôdeur où il dit avoir trouvé le laserforce très ressemblant alors qu'on ne sait pas du tout ce que c'est...

je n'y ai vu aucun préjugé raciste, certes il n'est pas flatteur pour les nigérians de se voir qualifier d'anthropophages superstitieux, mais finalement le sort que les scientifiques réservent à Wikus n'est pas plus enviable, et renvoie donc dos à dos deux versions de la sauvagerie qui ne s'opposent que sur la forme. et à voir la rapidité avec laquelle le beau père de Wikus se laisse convaincre de le vendre à la découpe, la charité n'appartient à aucun camp.
une autre grande idée est de ne faire que des personnages à priori antipathiques, pour n'en laisser émerger que ceux qui s'humanisent en cours d'action.

sinon, si j'ai bien fait mes comptes, Christopher ne reviendra pas. les premières images d'archives de l'arrivée du vaisseau sont datées de 1982. son envol est plusieurs fois annoncé comme "après 20 ans d'immobilité" ce qui le met aux environs de 2002. or des images de vidéo surveillance datées de 2010 montrent à la fin, fundiswa en train de fouiller dans les ordinateurs du MNU. donc, christopher n'est pas revenu en 2005, et wikus est condamné à faire des petites fleurs en déchets habillé en crevette...

C'est aussi intéressant de voir des aliens qui à la base ne sont pas beliqueux. Habituellement ils viennent sur terre tout casser tandis que là ils sont faibles et maltraités par les humains, ça change de situation de départ. Sinon il ne faut pas spécialement chercher de messages dans ce film même si on peut en tirer quelques leçons humaines. Ca reste surtout un film d'action réussi, rien de plus, rien de moins.

Up.

Je me range complètement sur l'avis de JohnnyTheWolf. Pris comme tel, District 9 est un film d'action archi-lourd, bourré de clichés et d'invraisemblances. Un navet consternant. Mais le pire, c'est qu'on essaie de nous vendre ça pour de la SF intelligente. A quoi bon commencer le film par des scènes tournées façon documentaire, pour se retrouver aussitôt avec des extraterrestres à peine plus crédibles que ceux de Mars attacks, des scènes d'action sorties tout droit des plus pâles séries B de SF, un propos qui se contente de reprendre les poncifs les plus simplistes du blockbuster américain (finalement le vrai monstre, c'est pas la bête, c'est l'homme / le gars qui joue les gros opportunistes, puis qui tout-d'un-coup fait son cas de conscience sur la fin et revient au péril de sa vie pour sauver celui qu'il n'a pas cessé de mépriser pendant l'entièreté du film / ...).

Désolé de m'emporter un peu, mais par rapport à toutes les éloges qui ont été faites, je suis vraiment circonspection. Je range ce film certainement dans mon top 10 des pires faux chefs-d’œuvre prétentieux et gonflants, pas loin derrière Virgin Suicides et Donnie Darko.

Sans aller jusqu'à réagir comme kevo42, c'est une idée qui demande développement, sans quoi ça peut être assimilé à une forme de trollage.

Bon, pour donner un avis plus à froid (car je reconnais en me relisant que j'y ai été un peu fort), allez, D 9 n'est pas le pire navet du cinéma SF, mais franchement ça m'étonne beaucoup que JohnnyTheWolf soit le seul membre du site à ne pas y avoir vu un chef-d’œuvre ultime, d'où ma réaction extrême dans l'autre sens.
Je l'ai vu un soir de bloque avec mon père et ma sœur et on était un peu atterré tous les trois. On connait le penchant de Jackson pour un certain cinéma spectaculaire parfois à la limite de l'outrance, mais là ça se vérifie plus que jamais, et dans ce cas-ci c'est bien dommage car le film partait sur une bonne idée. Au final on a :

-Une représentation des ET qui fait quand-même assez "lourd" pour un film se prétendant réaliste. Je dis pas qu'il fallait faire absolument comme 2001 l'Odyssée de l'Espace, mais pour moi, les fusils laser, les émotions de type humaines et tout ça, ça ne cadre vraiment pas avec une représentation réaliste des extraterrestres, du moins quand on part du principe qu'ils ont une avance technologique sans limite sur nous. Pour moi, il y a un gros décalage avec l'intention initiale du film.

-Des scènes d'action un peu "grosses", là aussi. A nouveau, était-il vraiment nécessaire que le film parte dans un fouillis à dormir debout alors qu'on prend bien la peine dans les premières scènes du film d'installer un traitement façon documentaire ? Je m'étonne beaucoup d'être apparemment parmi les rares à avoir tiquer dessus.

-Cerise sur le gâteau, ce propos prétendument intelligent du film qui ne fait pas grand chose de plus que reprendre les poncifs moraux habituels des blockbusters hollywoodiens, mais on n'est plus à ça près.

Voilà, chacun son avis, mais je trouve plus équilibré d'avoir, dans un topic de 8 pages, deux avis à tendance mitigés qu'un seul dans le cas d'un film comme celui-ci.