Forum Nanarland.com

il fait parti de mon top 10.
assurement, sur une ile deserte, je le prendrais.
si il n'est pas le N° 1 dans ma liste, c'est surtout par respect envers les pionniers, chaplin, murnau, lang ou renoir.
sinon j'ajouterais :
TATI IS GOD !
c'est une veritable chance pour le cinema français qu'un type comme lui ait existé ! de voir des forumeurs se pamer devant jean girault et son mediocre " soupe aux choux " et ignorer TATI est un crime de lèse majesté punissable du supplice de la chèvre !

Pytheas, je pars avec toi sur l'ile déserte ha bein ouai mais non du coup c'est plus desert

Brazil c'est aussi le combat de Gilliam pour son integrité (à l'époque) contre l'establishment d'Hollywood.
Lui et le film en sont sortis "grandis" par une victoire (sauf pour la version US).
Contrairement a Tati qui a malheureusement perdu sa bataille avec "Playtime".

Je l'ai vu tard dans une soirée : le scénario me semblait farfelu et incohérent, j'ai eu un peu de mal à aller au bout. Puis cette fin intriguante m'a poussé à re-réfléchir longuement sur son message profond.

Maintenant, je peux dire qu'il s'agit d'un authentique chef-d'oeuvre : un film de s-f à réelle prétention artistique qu'il faut prendre presqu'entièrement au deuxième degré (du jamais-vu, peut-être...), une critique douce d'un monde ultra-bureaucratisé qui tend à se superficialiser, Pryce, De Niro (méconnaissable) et Hoskins excellents. Du tout bon

Un de mes films préférés! des décors bricolés mais magnifiques, une réalisation très inspirée et un casting de folie:de Niro en plombier terroriste, le meilleur rôle de Jonathan Pryce,un Michael Palin à contre-emploi dans un role bien flippant,Ian Holm en fonctionnaire veule, Bob Hoskins en plombier revanchard, Jim Broadbent en chirurgien esthétique précieux et Ian Richardson en haut fonctionnaire paternaliste; la musique de Michael Kamen, une atmosphère tour à tour onirique et cauchemardesque qui évoque à la fois Metropolis, 1984 et Le Procès, une fable des temps modernes et une date dans l'histoire du cinéma

Brazil est un film qui dénonce... mais quoi au juste? autant 1984 s'attaque totalitarisme, le meilleur des mondes au scientisme, mais là, à part peut-être l'administration française...

D'où le sentiment d'une charge brillante mais gratuite, accentué par la bizarrerie de l'ensemble, les personnages haut en couleur et l'humour non-sensique. Au final j’ai l’impression d’un film qui « veut faire culte » avec une forme atypique, soignée et même un peu "branchée" et en même temps un ton emprunt d’une certaine gravité qui incite le spectateur à prendre le film au sérieux. Bref, brillant mais un peu vain quand même (c'était aussi pour donner un petit bémol au milieu de cette quasi unanimité) .

euh on reconnaît quand même tout les ingrédients du totalitarisme dans Brazil, d'ailleurs jonathan pryce travaille au ministère du recoupement des informations, il y a un fichage systématique des gens, et c'est une société arbitraire qui ne remet jamais en cause les erreurs de l'administration toute puissante, ou la police a des méthodes plus que discutables en démocratie et qui pratique la torture (tout démarre quand même d'une mouche écrasée dans une machine...) etc, etc... c'est tout à fait comparable à 1984
je vois mal en quoi Gilliam aurait eu l'idée de brocarder l'administration française

C'est une blague pour l'administration française
Mais le fait est qu'en 1985 le totalitarisme est un sujet un peu dépassé, et je ne vois pas ce que Brazil apporte par rapport à 1984 voire Kafka (que je connais moins).

+ 1 ! MON ONCLE raaaah quel putain eud' bon film !!!

Dépassé en 1985 ??????
Le Pacte de Varsovie, tu connais ?????????????
Vu l'étalage de livres de l'époque qui me reste, quand tu lis sur l'équilibre des superpuissances et celui de la terreur, on s'aperçoit qu'on vit quand même dans une autre époque, et crois-moi, le 11 septembre est quand même beaucoup plus loin de nous que les divisions soviétiques à 200 Km de Strasbourg !!!!!
Deux avions ca détruit 2 tours, pas toute l'Europe continentale.......


Sinon + 1000 pour Tati !!!!!!

Il me semblait qu'Aron, Arendt, Soljenitsyne et Orwell, entre autres, avaient déjà fait le tour du sujet 40 ans avant... en 1985 Gorbatchev est déjà au pouvoir en URSS.

non seulement le pacte de varsovie, mais toutes les juntes militaires d'amérique latine sont encore bien actives en 1985, c'est aussi la date à laquelle sapamourat niazov est arrivé au pouvoir au turkménistan mais kim jong il était encore bien vivant et son fils prêt déjà à lui succéder, bref on va pas les faire tous mais en tunisie aujourd'hui on peut voir un despote en la personne de Ben Ali.

c'est quand on pense que le totalitarisme est mort qu'il repointe le bout de son nez et je ne crois pas que ce sera un sujet dépassé un jour

edit: avec tout ça on en oublierai la chine et ses opposants politiques en prison.

On a peut-être pas la même définition non plus. Je voudrais pas non plus faire dériver complètement le sujet. Disons que pour moi le propos de Brazil aurait été plus fort si le film était sorti 20 ans avant (date de la sortie de l'Archipel du Goulag).

Dépassé ????

Il avait juste 23 ans d'avance. Et puis par rapport à Orwell, il n'avait qu'un an de retard.

Je doute que l'hypothèse de film qui dénonce soit celle à privilégier (d'ailleurs Brazil n'a absolument pas besoin qu'on lui colle une étiquette de film à message). Je doute que Gilliam et McKeown ont pensé refaire ou apporter quoique ce soit à 1984 (ce qu'Orwell a fait, il l'a très bien fait tout seul). En réalité c'est plus sur l'impossibilité de s'évader de la sinistre réalité, autrement que par le rêve. Et c'est plus que suffisant pour en faire l'un de mes films préférés de tout les temps, un que je revois à chaque fois avec le même niveau de fascination aux scènes d'anthologie et d'admiration pour le courage qu'il a fallu à Gilliam & co. pour mener jusqu'au bout.

Et c'est ce qui contribue au fait que je continue à croire en lui malgré Tideland (je considère personnellement que Tideland est aussi mauvais que Brazil est bon).

Ce film est d'une richesse incroyable, tant sur le plan graphique que sur le plan réflexif. Visuellement, les décors colossaux se mixent parfaitement avec une claustrophobie glauque, remplie de dédale et de tuyaux envahissants. Les costumes, la technologie, les délires fantasmés de Sam en foutent plein les yeux, avec une cohésion de l'ensemble qui montre bien tout le talent de Gilliam.
Les personnages frappadingues sont magnifiés par l'interprétation des acteurs qui les incarnent, succulente succession de jeux parfaits (Shirley la niaise, Pryce en héros malgré lui, De Niro en chauffagiste subversif, Michael Palin en tortionnaire bon père de famille, et toutes les strates de cette société bureaucratique toute puissante).
Les thèmes abordés sont nombreux et intéressants, et ne se résument pas à l'abord du totalitarisme. On retrouve plusieurs traits de nos sociétés modernes, administratifs comme économiques : les autoroutes bordées de panneaux publicitaires vantant une réalité qui n'existe plus, l'idée de faire payer les frais de torture aux prisonniers (séquence d'anthologie quand Sam passe à tour de rôle devant procureur, avocat, assureur, conseiller financier...), la chirurgie esthétique, l'alibi du terrorisme, etc. Sans compter l'évasion délirante d'une réalité sordide qui pose la question du caractère adaptatif du "trouble mental".
En tout cas, belle description d'une société de névrosé parcouru de relents parano qui ne tolère pas ce qui sort de son cadre sclérosant. Il y aurait encore tellement à dire qu'il vaut mieux s'arrêter là et féliciter Terry Gilliam pour ce chef d'œuvre dont j'ai bien fait d'aller le (re)découvrir au cinéma.

Un peu plus hors-sujet, je trouve que Fallout partage un semblant d'atmosphère avec Brazil. Mais bon, quand on voit l'influence que ce film a pu avoir sur la culture pop...
Et si, on retrouve un sample de Brazil dans la chanson Smoke up de Kaly Live Dub, quand la mère de Shirley en piteux état interpelle Sam par son prénom. C'est toujours étrange d'entendre comme ça un mot dont on reconnait immédiatement la prononciation et dont il faut trouver pourquoi.

tiens, en le revoyant dernièrement, il y a un truc que je n'avais jamais capté (je suis ptêt un peu con) : quand jill vient chez sam pendant que tuttle bidouille les tuyaux, ça me chiffonne. je m'explique : comment sait-elle où il habite ? pourquoi est-elle aussi sympa d'un seul coup alors que pendant tout le début il avait l'air de la gonfler royalement ? et pourquoi même serait-elle venue ? mon hypothèse, c'est qu'il a déjà pêté les plombs à ce moment-là et qu'elle est déjà morte.

vous en pensez quoi ?

Quand j'étais étudiant à l'INA, je passais fréquemment devant une espèce de bâtiment étrange, gigantesque, à l'entrée de Noisy-Le-Grand.

Le Monde a consacré un sympathique sujet à cet édifice, créé par Ricardo Bofil et dont certains espaces ont servi de décor à Brazil. Quand vous verrez les photos, vous comprendrez pourquoi : http://www.lemonde.fr/societe/visuel/2014/02/08/en-seine-saint-denis-les-illusions-perdues-d-une-utopie-urbaine_4360634_3224.html