Forum Nanarland.com

Je demande la lapidation de cet affreux individu.

Ah oui, mais justement ! Je n'aurai jamais osé qualifié ce film de Nanar ! Pas sur un forum où traîne un "Jeannot Rien" en tout cas ! Invasion est donc un nanard, pas un nanar !



Prenez par exemple un fameux extrait de ce site.

Deux adversaires se font des révélations sur un quai.

Et bien, ça n'a rien de nanard ! C'est normal, entre hommes

L'un d'entre eux utilise des expressions comme "Arrête de me jouer du pipeau !"

Mais c'est volontairement poussé vers le ridicule, voyons !


Ah oui, mais je vous précise que ces deux hommes, en fait, ce sont des ninjas...

Mais...

ET QU'IL Y EN A UN AVEC UNE GROSSE MOUSTACHE DÉGOUTANTE !

C'est les détails qui ont le nanar, les gars.

Si j vous dis "un immeuble est pris en otage par des terroristes", ça peut donner un film comme Die Hard, mais ça peut aussi donner ce truc récemment chroniqué, avec Anna Nicole Smith.

Les détails.

Pour la fameuse scène des uzis, ça se passe un peu comme ça :

"- Bonjour, je suis Johnny Nada, c'est ici la réunion secrète où l'on complote contre les trucs à gros yeux ?
- Bien sûr, prenez un uzi et allez vous asseoir"

La manière dont les choses s'enchaînent dans Invasion Los Angeles sont un peu... hum... ridicule, non ? De même que la résolution ? Ou les réactions de Nada ?

J'avais trouvé très mignon, en début de sujet, le jeune homme qui demandait poliment "Mais si ça c'est pas un nanar, alors c'est quoi un nanar ?"

T'as pas peur de schématiser et de tout déformer pour arriver à tes fins, en tous cas.
Je te signale donc que pour cette scène, les deux individus, John Nada et son copain, sont d'abord reconnus par un ancien compagnon qui se rend compte qu'ils sont plus ou moins au courant de la réalité des choses. Ils sont ensuite invités par cet ancien compagnon à assister à une réunion, s'ils sont intéressés par le projet de faire bouger les choses.
Ils se pointent à l'adresse convenue : un biker faisant office de gardien les laisse entrer car lui aussi se rend compte qu'ils sont dans leur camp ( les lunettes de soleil ) et leur signale au passage qu'ils ne sont pas assez discrets. Ils sont accueillis par l'homme qui les avait invités, des présentations sont faites, ensuite seulement il est question d'armes.

C'est bien toi qui parlait de détails ? Maintenant que je les ai donnés, merci de me dire ce que cette scène a de ridicule. Applique toi donc à donner des détails avant de tirer des conclusions complètement foireuses. Balayer devant sa porte tout ça.

Non. Non plus.Toujours pas, John Nada est un pur produit de la basse classe ouvrière, pas un intellectuel. Il agit instinctivement dans une situation des plus déstabilisantes.

Ben peut être qu'entre temps il a vu de vrais nanars et il a vu la différence. J'attends en tous cas avec impatience les très mignonnes interrogations du type "ah mais si Apocalypse Now / Impitoyable / Shaolin soccer ( par exemple, on peut inclure là tous les titres de films auxquels on est restés imperméables ), c'est pas un nanar, alors c'est quoi un nanar ?"

As tu également trouvé mignon qu'un modérateur, devant l'évidente erreur et méconnaissance du jeune homme, déplace le sujet de discussion dans "le club des cinéphiles" ?

Le souvenir que j'en garde jusqu'à là, c'était un film où le message clignotait un peu trop gros au milieu du scénario d'un épisode de Gi-Joe.

Mais puisqu'il est si bien défendu, je le regarderai à nouveau.

Juste pour le plaisir, quelqu'un aurait la première phrase que Nada envoie au premier visage difforme qu'il croise ?

Pourquoi pas, même si ce n'est évidemment pas mon avis ?
La question que je re-pose est : en quoi cela en ferait-il un nanar ?

J'avais une idée de ce que pouvait être un nanard, mais je vais essayer de trouver la définition officielle sur ce site.

Ah ben oui, avant de décréter de but en blanc quelque chose, vérifier qu'on emploie le terme adéquat ça peut être bien.
Surtout qu'ici c'est pas le forum des jardiniers du Mont Saint Michel ou des passionnés d'aérospatiale, mais celui d'un site appelé nanarland, qui comme son nom l'indique, traite exclusivement de nanars ( jamais de "d" ).
Cela dit, ça tombe bien, il y a un lexique sur le site. Dommage de s'en servir après la bataille.

Oh faut pas trop lui taper dessus, il a le mérite de ne pas être agressif contrairement a d'autre qui avait fait des passage éclair sur le forum.

Roh la vilaine. Mais je comprends, on montre toujours les crocs pour défendre un film qu'on aime.

Pour They Live, Carpenter justifiait sa scène de combat en expliquant "Qu'un homme doit être jeté à terre pour accepter d'ouvrir les yeux" ou un truc comme ça ( Hors-série Mad Movie pour ceux qui voudraient retrouver la phrase exacte )

Frappe moi encore, et je finirai par le voir comme toi, ton nanard.

Alors voilà ce que j'ai trouvé :

ici :

http://www.nanarland.com/glossaire-defi ... navet.html

Si l'on considère que le terme "navet" désigne toute espèce de mauvais film, on peut pousser un peu plus loin la nuance, en estimant que les nanars sont des navets, mais drôles.

et là :

http://www.nanarland.com/glossaire-defi ... nanar.html


la version que propose le Petit Robert, selon lequel le terme "nanar" date du XIXème siècle et s'orthographiait alors "nanard". Il ne dériverait pas de "navet" mais d'un mot d'argot oublié : "panard", qui signifie "vieil homme". Un nanar est donc à l'origine une vieille croûte, une oeuvre que l'on trouve mauvaise et/ou risible, car désuète.

Je suis désolé de t'offenser avec ce D, mais je remarque juste aussi que

nanar (masculin), nanarde (féminin)

et que le verbe est nanardiser, et non pas nanariser, ce qui est assez troublant.

http://www.nanarland.com/glossaire-defi ... diser.html

C'est comme le mot cauchemar. Il ne prend pas de "d" à la fin, pourtant on dit cauchemarder.

ça me rappel une belle loose que j'ai faite sur le forum

Pour rester dans la mauvaise foi la plus totale, et puis parce que ça fera un petit jeu amusant, cauchemarder est un verbe en -er, alors que nanardiser est un verbe en -iser.

Ca tente quelqu'un de m'aider à trouver un autre verbe en -diser dérivé d'un nom ou d'un adjectif qui ne se termine pas par d ?

( dans le même esprit, j'ai déjà traumatiser, qui est un dérivé de trauma, sans T. Crotted, je crois bien que je suis battu )

Mais est-ce que tout le monde ne s'en fout pas finalement un peu (beaucoup) du gros troll que tu nous ponds là?

D'accord.

MERCI

Très classe l'avatar , soit dit en passant

Comme Carpenter l'a confirmé au magazine "Mad Movies", cette scène de bagarre est un hommage à celle de "L'homme tranquille" de John FORD.
http://www.youtube.com/watch?v=8Bm0RIs-VJU

petit remontage car j'ai eu l'occasion de me le remater récemment.

Et que dire sinon qu'il y a du vrai dans les propos de Brokenail. Seulement voilà, comme c'est Monsieur Carpenter qui en est l'auteur pas touche.
Moi je l'aurais rangé dans la catégorie "nanar volontaire" ou "au-delà du nanar", car effectivement Carpenter est trop intelligent pour nous pondre du nanar qui soit pas assumé. C'est une oeuvre complètement décérébrée et qui l'assume totalement.

Maintenant quand je lis des trucs dans ce topic comme quoi ce film "fait réfléchir", je me dis qu'il faut pas pousser non plus. Parce qu'on part du postulat selon lequel tous les rupins sont des aliens et qu'on fait que nous mentir à l'insu de notre plein gré parce que la société de consommation elle pue etc...faut pas vraiment sortir de Normal Sup pour en arriver là.

Et faut pas en faire un brûlot gauchiste. En 88, Carpenter était au creux de la vague et n'avait que peu de moyens, il a joué au bisseux pour pondre ce truc en 2 semaines, sans aucune prétention à se prendre au sérieux. Il règle même ses comptes avec la critique quand vers la fin un alien reproche aux Romero et Carpenter de mettre trop de violence et de sexe dans leurs films.
Rien que de confier le premier rôle au catcheur Rody Piper confirme la bouffonnade (Hulk Hogan et André le Géant devaient être trop chers pour le budget).
Tout est hénaurrrrme et incohérent dans le film. Comme le fait pour le héros de tenir encore debout après une chasse à l'homme king size enchaînée d'une défenestration de 15m et d'une baston avec un gros balèze. Pareil pour le meeting des résistants, là où on aurait pu s'attendre à y trouver des contras aguerris et ultra-testosteronés, on se retrouve face à une bande de boy-scouts qui n'ont jamais tenu d'armes, un pasteur black et un biker qui fait le planton.
Et pourquoi le perso de Keith David veut tout d'abord pas avoir d'emmerdes, car il a une femme et des gosses contrairement à John Nada qui n'a nulle part où aller, et accepte finalement d'aller défourailler de l'alien, sachant très bien que les risques de finir la peau trouée sont proches de 100%? Simplement parce que son pote lui a cassé la gueule? Bonjour le twist.

Non vraiment, c'est un film plaisant à mater, mais faut mettre son cerveau en mode off

Ce film est excellent,

C'est sûr que comme la plupart des films SF, faut surtout pas chercher à comprendre quoi que se soit.

C'est réalisé avec les moyens de 1988.

Même si dans le genre, je préfère, L'Invasion des Profanateurs, version 1978. y a pas d'happy end ici