Forum Nanarland.com

Bon, je vais me poser en contre pied par rapport à tout le monde. Moi, j'aime bien cette BD. De même que les Psys. C'est sympathique à lire sans pour autant être la BD du siècle. Tout n'est pas excellent et c'est assez irrégulier niveau justesse des gags.

Concernant le film, rien que le fait qu'il y ait Kev Adams dedans dans le rôle de Boulard si ma vue est bonne...eh bien je passerais mon tour.

Le peu que j'ai lu des "Profs" ne m'a pas trop déplu, alors que je n'adhère pas forcément au type de BD qui fait des gags en une planche sur une profession ou un type d'individus. Il y a quand même dans le lot énormément de gags qui tombent à plat et de trucs pas drôles, mais je ne suis peut-être pas bon public pour ce genre.

C'est un genre de BD sur une catégorie de personne, mais pas destiné à cette même catégorie. Dans le genre, il y a la BD "les geeks". L'humour sur les geeks me semble plus consternant que drôle et je ne me sens pas ciblé comme lecteur. Je ne me dis pas "c'est exactement ça" ou "c'est fait pour moi". C'est juste trop caricatural. La série TV adaptée de cette BD (sur NRJ12) me semble d'ailleurs encore plus navrante (je n'ai pourtant rien contre de l'auto-dérision sur les geeks).
Je trouve que ce n'est pas un genre qui supporte très bien l'adaptation "live".

Enfin, oui, rien que Kev Adams qui fait son jeun's dans le rôle de Boulard... On se bouffe déjà assez Soda sur M6 et W9.

Les BD (ou les mangas d'ailleurs) supportent mal les adaptations "live" en général...

Beaucoup de comics US ont connu de très bonnes adaptations,

en France sans talent, sans moyen et sans réalisateur correct, ben voilà quoi, cela donne "Les Profs" et tellement d'autres exemples malheureusement,
en effet pas le souvenir d'une adaptation de BD belge ou française correctement adaptée à l'écran (film bien sur et pas Dessins-animés)

Les "comics" ont une approche très "différentes" tant scénaristiquement que au niveau des personnages par rapport à la bande-déssiné franco-belge ou les mangas!
C'est la raison pour laquelle je ne parler pas des comics dans mon message, juste des BD (franco-belge) et des mangas!

un peu d'amour pour Maurice Risch dans Gros Dégueulasse peut-être??

Je fais remonter le sujet puisque le film sort mercredi prochain et que je l'ai vu cet(te) après midi avec présence de l'équipe du film (enfin Stefi Celma, Arnaud Ducret et PEF).
Le film n'est pas aussi mauvais que ce que laisse entendre la BA, beaucoup de gags fonctionnent (ou alors c'est le fait d'avoir vu tellement de comédie française pourav que quand une l'est un peu moins je crie au génie) et on se laisse prendre.
Le film est quand même moins drôle que les sous doués (du moins dans mon souvenir) n'ayant pas vu P.R.O.F.S je ne me prononcerai pas.
On a toutefois l'impression, flagrante au début du film, d'assister à une succession de sketchs colles les uns derrière les autres avec un mince fil rouge pour les relier.
Notons également l'apparition de Claire Chazal au tout début du film.

Et puis Stefi Celma est aussi belle dans la réalité que dans ce film.

Edit: Christian Clavier n'était pas présent, sans doute parce qu'un binoclard ex gros veut le taxer à 75% et qu'il se terre maintenant en Angleterre pour lui échapper.

spread-is-wing a bien résumé le film (que j'ai vu hier soir dans la "dernière avant-première". C'est pas très fin, c'est écrit avec les pieds, mais c'est efficace par moment et ça devrait faire un carton.

Il y a trois problèmes majeurs : Pef est incapable de (ou ne cherche pas à) donner un semblant d'épaisseur à ses personnages, il n'arrive pas à fonctionner par bouts de plus de deux minutes et la direction d'acteurs est calamiteuse dès que l'on sort du registre comique, façon théâtre amateur.

Je ne connais pas assez certains des acteurs pour juger de leur talent, mais les scènes avec les lycéens (qui ne sont pas censés être comiques) sont toute effarantes d'incompétence, et on voit la différence dans le jeu de Kev Adams entre sa première scène (un dialogue d'exposition où il se présente de façon hyper-téléphonée) et le reste, où il fait plutôt le bouffon. François Morel est très mauvais, faute à un rôle sous-écrit, et Dominique Pinon fait de la figuration.

La raison de tout ça, c'est que les personnages principaux se définissent tous par une caractéristique et une seule, une simple caricature reprise de la BD : le prof d'histoire est obsédé par Napoléon, le prof de chimie ne pense qu'à faire péter des trucs, la prof de français est canon (et le film ne sait absolument pas quoi en faire), le prof d'EPS est un bourrin. Et on n'a pas demandé aux acteurs d'animer leurs personnages plus que ça. Ils se résument à une simple vignette de quelques secondes répétée avec quelques variations.
Du coup, ça valorise encore plus la performance d'Isabelle Nanty (la prof d'anglais hyper-violente) et surtout de Christian Clavier en prof de maths qui fait le minimum syndical, parce qu'ils arrivent à donner un peu d'épaisseur à leur personnage. Clavier, que je n'apprécie pas particulièrement, est à l'origine des moments les plus drôles du film, et on sent qu'il a quand même autrement plus d'expérience que les autres pour trouver très vite un angle qui fonctionne, ou même pour recaser sa propre expérience au bahut.

Et tout ça, là encore, c'est la faute à la construction du film. C'est finalement moins un film à sketchs qu'un film qui a été écrit et filmé par bout de 30 secondes deux minutes, sans que Pef soit capable de raisonner à plus grande échelle. Il n'y a qu'à voir le nombre de montages avec les activités des sept profs en parallèle, histoire de faire passer ça pour autre chose que des vignettes. On est dans le format court, du coup, les gags isolés arrivent à passer, mais j'ai eu l'impression que c'était fait par des gens qui avaient des troubles de la concentration pour des gens qui ont des troubles de la concentration. Toutes les vingt minutes, un élément de l'intrigue se déploie pour faire un peu progresser l'action, mais c'est oublié très vite (en dehors de la séquence du casse, qui est la seule où il y ait un peu d'ambition et de coordination). Et on hérite d'un dernier acte où tout doit se résoudre (intrigue sentimentale, prétexte de l'histoire, etc.), parce que c'est censé se passer comme ça dans les vrais films.

Mais c'est certain que ça va faire un carton.

Après, c'est très fidèle à la BD si c'est comme ça. Trop sans doute...



Toujours pareil, c'est une BD faite de gags en une page ou 2. Aucun des personnages d'origine n'a la moindre épaisseur.

Le matériel de base n'aide pas, c'est le moins que l'on puisse dire

Je pense qu'une adaptation sous forme de série télé dans la veine de Scène de Ménages (on aime ou on aime pas) aurait été plus indiqué.
Sous forme de film le fil rouge est mince et ne sert qu'a enquiller l'un derrière l'autre des gags plus ou moins réussis obligeant effectivement à tout résoudre à la va vite à la fin du film (Les Kaira avait exactement le même problème).
Le perso de Pef n'a pas une caractéristique mais deux, sa passion pour Napoléon et sa volonté de séduire la prof d'Allemand (d'accord je chipote ).

Quand tu adaptes une série, tu ne mets pas un fondu au noir toutes les sept minutes pour la coupure publicitaire non plus. T'es obligé de transposer, rien que pour être fidèle à l'esprit du truc que tu adaptes. Tu bâtis autour de tes personnages. Pas la peine de leur faire une bio complète mais tu les étoffes pour qu'ils ne se réduisent pas à un tic.

Là, ce qui est désolant c'est que c'est simplement mis en image, sans aucun effort de faire autre chose qu'aligner une série de gags décousus. C'est le gros travers du cinéma français comique que de croire qu'on peut pratiquement se passer d'un scénario. Mais quand les Américains ou les Anglais font une comédie reposant sur l'impro, en fait ils partent d'un canevas déjà très écrit, ils font une ou deux prises où ils jouent les répliques du script, par sécurité, et après ils improvisent et ils rebondissent les uns les autres dessus. J'ai vu le making of de la série anglaise "The Thick of It", les auteurs et les acteurs sont vraiment des pros.
Le cinéma français est convaincu que pour que ça ait de la fraicheur, il faut que ça soit bâclé en deux prises maxi. Mais j'ai déjà écouté des podcasts comiques plus préparés et plus structurés que Les Profs...

Et l'amourette entre le prof d'histoire et le prof d'allemand est tellement bâclée qu'on se demande si c'est pas du second degré, s'il ne pas y avoir un rebondissement final. Sauf que non... Tout le contraire d'un film comme Anchorman avec Will Ferrell, où on a aussi une trame narrative bourrée de clichés prétexte à montrer des types faire les cons pendant une heure. Sauf que les enjeux sont aussitôt montrés comme dérisoires (l'intrigue finale du film, c'est de filmer la naissance de bébés pandas dans un zoo) et que Christina Applegate dit clairement qu'elle ne comprend pas elle-même pourquoi elle succombe aux charmes d'un imbécile pareil.

J'adore la BD.

J'ai peur.

Sinon,Clavier était très bon en Thénardier,dans "les Misérables".


Pour la BD,Pica n'est autre que...Pierre Tranchand,dessinateur de "l'école Abracadabra"et "Marine".

Et de "Bastos & Zakousky" (qui est très bien).

Vu le film dans le cadre de la critique pour le site de cinéma qui m'emploie.

C'est à la fois désolant par la nullité intrinsèque du comique, pratiquement aucun gag ne fonctionne, c'est toujours ultra-stéréotypé et ultra-prévisible. D'un autre côté, c'est très rythmé, les péripéties s'enchainent à une vitesse, donc on ne s'ennuie pas. C'est paradoxal, mais c'est vraiment l'impression que j'ai eu. Ah, et derrière moi, une vieille a ri pendant tout le film, comme quoi, il y a un public!

Sinon, globalement, c'est assez fidèle à quelques exceptions près (la prof de français devient incompétente ce qu'elle n'est pas dans la BD, le prof de sport est un beauf, le prof de philo est incompréhensible) et comme dit précédemment, tous manquent cruellement de personnalité.

De tous, sans trop se mouiller, Clavier s'en sort le mieux, il faut dire qu'il est devenu étonnamment sobre depuis qu'il ne joue plus Jacquouille La fripouille. Bref, PEF a encore du progrès à faire avant de devenir un grand réalisateur comique (je n'ai pas encore vu "Envoles-moi" et King Guillaume"). Mais à la base, le sujet était déjà bancal, comme pour "L'élève Ducobu".

Bon sang de bois, quand comprendront-ils qu'on ne fait pas d'une BD non réaliste consistant en gags d'une page un film de deux heures!

Je prie pour que personne n'ai l'idée d'adapter "Achille Talon"!

Il y a des histoires complètes d'Achille Talon et uassi une série confondante de nullité dont le seul rapport avec la BD était le nom et vaguement les personnages de Talon et de Lefuneste.

Ou Gaston lagaff avec Kev'Adams ou Max Grosdebil en Gaston et Franck Dubosck en Prunelle (dans une version modernisée de l'oeuvre)

Tu parles du dessin animé où Patrick Préjean faisait la voix de ce brave Achille? Jamais vu, mais semble en effet que ce soit fort peu fidèle à la BD d'origine. Le DA "Cubitus" l'était un peu plus par contre.

Tu dis ça après avoir vu Dubosc dans Boule et Bill

Les premières images de Boule et Bill, quand on voit Dubosc rappelle trop Prunelle.

Le DA Achille Talon n'avait RIEN à voir avec la BD, hormis la présence de Talon et de Lefuneste. C'était un truc pour les mômes en gros, par contre le concept en lui-même aurait pu être parfait pour autre chose.

Ca s'appelait "Achille Talon, Héros à Louer" et donc tous les personnages de littérature populaire, film, etc, pouvait faire appel à ses services pour être "remplacé" le temps d'une aventure en cas de problème. Ainsi Achille se glissait dans la peau de James Bond, d'Indiana Jones, d'un mousquetaire, etc. pour revivre une quelconque intrigue (pour môme) parce que le personnage original avait un accident en début d'épisode (Fracture du pied, grosse grippe, etc.)

Bref, c'était super en tant que truc original, mais complètement à côté de la plaque pour l'adaptation.

Je me souviens plus trop de Cubitus à part le générique de fin sinon...

(Hein, les Profs? Euh je m'en fous un peu en fait... Faut dire vu le casting...)

Le casting du point de vue, potentiel comique, cela peut le faire mais bon cela restait juste potentiellement comique, le résultat ne l'est pas.

L'Humour des Robins des bois, c'est très bien sous format sketchs ou d'émission ne dépassant pas 20 minutes, cela ne fait pas un film, Rrrrrrrrrrrr pouvait encore passer même si il devient ennuyant au bout de la moitié du film mais "Les Profs" non désolé, il n'y a rien à sauver, à la limite Pas Très Normal Activity était surement mieux mais on part du 6ème dessous quand même.