gallo31 a écrit:
Humour involontaire si tu préfères. Par moment, c'est plus que ridicule cette exposition de tripes tellement l'ami Stallone va fort avec le ketchup. Loin de moi l'envie d'éviter un quelconque débat, mais après c'est une question de ressenti et j'ai personnellement trouver cet amoncellement de tripes grand guignol et grotesque donc marrant (j'ai souri pas explosé de rire comme un pervers non plus).
D'acord avec barracuda pour dire que le film se veut pacifiste mais le message de Sly, je trouve, passe de manière simpliste. Est-il besoin de montrer toute cette tripaille pour nous parler du génocide en Birmanie, génocide évacuée en moins de deux secondes, plus prétexte à des scènes ultraviolentes qu'autre chose? Je pense que non quand je vois Rangoon de l'excellent John Boorman.
Comme je le disais plus haut, Rambo reste Rambo.
Plutôt que de nous assener de longues monologues pacifistes ou d'opter pour un côté philosophique sur la folie des hommes, Stallone a pleinement conscience du caractère de son personnage qui reste un "guerrier" mutique et nihiliste.
D'où, une seule solution crédible et en phase avec "Rambo" (qui reste accessoirement un film d'action), dénoncer les conséquences de la guerre, quel qu'en soient les protagonistes ou qu'elle ait lieu, en plongeant le spectateur dans une surenchère de violence, destinée soit à le dégouter des images qu'il peut voir (effet renforcé en ancrant le film dans la réalité via l'introduction), soit en l'amenant à réfléchir sur une réaction "jouissive" à la vue d'un tel spectacle.
De même, si le métrage se décompose en 3 temps, le discours est lui, découpé en 2 parties.
La première, qui correspond aux 2/3 de la durée totale, a pour but de frapper les spectateurs sur les évènements qui se déroulent au Myanmar, via des images chocs trouvant un écho retentissant dans l'introduction (génocide du peuple Karen, d'où viol, enfants morts, jeux sadiques...blablabla On croirait presque "sentir" l'odeur des cadavres, lors de l'arrivée au village).
La seconde, se fait plus généraliste, en optant pour une dénonciation pure et simple de la guerre (le carnage final, le changement opéré chez le blanc bec à fleur...etc). Avec en outre, ce ton plutôt désespéré.
D'ailleurs, en opérant une telle structure, le film se rapproche du déroulement du premier opus, lorsque Rambo met la ville à feu (et pas trop) à sang, dans le dernier tiers, après deux premiers tiers bien plus centrés sur le Vietnam (traitement infligé aux rescapés, refuge dans la forêt/jungle).
De même, le discours du métrage n'était pas non plus des plus bellicistes.