J'ai réalisé ce dont tout le monde parle, sans oser le faire : j'ai vu LOL au cinéma, en présence de la réalisatrice, de Jocelyn Quivrin, et du jeune beau gosse qui chante bien et qui n'est pas Painkiller malheureusement.
Pour paraphraser le nostalgia critic : j'y suis allé, pour que vous n'y alliez pas.
Je voulais demander à la réalisatrice si elle prévoyait une suite appelée MDR, mais y a pas eu de débat après le film. Z'étaient juste là pour présenter le film.
Le peu que j'ai vu m'a quand même laissé pensé que la réalisatrice est très proche de ses personnages, soit un peu cruche sur les bords (et là un lourdeau va lui envoyer un mail pour dire que y a quelqu'un sur le forum qui a dit que t'étais cruche, et j'aurai l'air d'un con). J'ai filmé ça au portable, et si ça rend, je mettrai ça sur mon ftp, pour que vous voyiez ce que je veux dire.
D'ailleurs tout le monde a l'air de croire dans le film : Quivrin est venu avec son chien, et les mecs de rfm donnaient des places à la pelle directement devant le ciné, 1/4 d'heure avant la séance, j'ai même pas eu besoin d'aller à la borne avec ma carte illimitée.
Parlons du film maintenant.
1 / J'ai rarement vu un film de bourges, qui soit autant un film de bourges. J'ai bien compris qu'il y a une convention qui veut que dans les comédies romantiques, les personnages ont de bonnes situations professionnelles, pour qu'on ait pas à y penser, et qu'on puisse se concentrer sur leurs histoires de coeur, mais là, c'est
Je m'explique : Sophie Marceau et sa fille (l'excellente actrice de Et toi t'es sur qui ?) vivent dans une maison immense (au moins trois étages) en plein coeur du XVème. Et tous les persos sont aussi friqués.
Tous les gags sont basés sur le fait que ces petits cons sont super cools, alors qu'ils sont juste des délires de petits bourges.
Ex : à Londres, la prof les attend pour visiter un musée : eux à la place ils font les boutiques et pas qu'un peu. Y en a même un qui s'achète une guitare cash : qui a autant d'argent pour s'acheter autant de choses dans un voyage scolaire ? J'ai eu envie de chanter l'internationale pendant le film, et pourtant je ne me sens pas de gauche.
2 / Le film réussit l'exploit d'être à la fois dix fois trop long et pas assez développé. Exemple : j'ai mis la moitié du film à comprendre que la blonde qu'on voit de temps en temps est la meilleure amie de l'héroïne. Autre exemple : l'héroïne rompt avec son copain au début, mais il y a embrouille parce qu'elle est amoureuse du meilleur pote de son ex. Pourquoi pas, mais l'ex en question n'est incroyablement pas développé, donc aucun intérêt.
De même les histoires de Sophie Marceau n'ont aucun intérêt : avoir Astier et Quivrin dans le film, et ne les filmer que 5 minutes de temps en temps...
Pourtant c'est long... La narration est basée sur le principe du 1er trimestre, 2ème trimestre, 3 ème trimestre, et au deuxième, j'étais déjà tout pas bien ...
3 / Les gags sont terriblement faibles : pour donner une idée : lors du voyage en angleterre, les familles d'accueil sont : une grosse avec une fille trisomique (trop lol la trisomie), un couple qui a appelé sa fille diana et qui a des portraits de lady di aux murs, et une famille de pakistanais (commentaire des héros : tu crois qu'ils sont d'al-quaïda ?)
4 / L'histoire est basée sur des quiproquos terriblement pétards mouillés : ex : oh mon chéri a baisé dans les chiottes avec une pétasse. Ah non, en fait c'est les coincés du bahut. La fille le sait pas. Donc elle tire la gueule. Au bout d'un moment, le mec lui dit : en fait c'était pas moi. Ah bon. Ah bah c'est cool bisou, lol.
Point culminant du quiproquo merdique (et y a du lourd pourtant) : le héros romantique joue dans un groupe. Son père qui est un gros con de droite, ne veut pas et lui pète sa guitare. Un soir le fils disparaît, laissant trainer un flyer dans son lit (pourquoi pas). Là, on se dit : le père va aller au concert et ça va péter, ce sera peut-être pas du Pialat, mais il va se passer quelque chose. Et non, en fait il se rend compte que son fils joue de la folk de droite, donc ça va, il sourit, en fait, il kiffe bien. Le héros embrasse sa copine, et le père on l'oublie.
5 / Aspect potentiellement nanar : les looks. Il y a du très lourd, et je pense que dans 20 ans, le film sera deux fois plus drôle. Les mecs ont tous des mèches incroyables : même Julian Casablanca des Strokes peut pas rivaliser (et pour avoir vu l'acteur en vrai, c'est même pas pour le film, il vit comme ça). Tout le monde en blouson en cuir et coupe tony & guy. Pour les filles, la petite coupe qui va bien. Bon moment, à un moment deux membres du groupe sont côte à côté et ont exactement la même coupe que les mecs de Mars Volta. Et honnetement qui veut avoir cette tête au lycée :
6 / Le film fait partie de ces productions énervantes qui arrivent à vous dégoûter d'un groupe que vous adorez. Après Nine Inch Nails dans Wanted, introduce Bright eyes (first day of my life, un morceau vraiment fort) et Supergrass (we're alright en arrivant à Londres : j'avoue, j'aurais pas résisté non plus.) A noter, que visuellement le film est loin d'être laid. J'ai envie de dire que c'est dommage : on a constamment l'impression qu'on pourrait être face à un bon film, bien qu'on sache très bien que ce n'en est pas a
6 / Il y a d'autres choses à dire, mais je conclurai en disant qu'Alexandre Astier devrait prendre rendez-vous avec son agent : après home sweet home, c'est le deuxième gros gros navet de suite où je le vois. Même pas un plan nichon de Sophie Marceau. Quelle arnaque !
Désolé pour ce long message, mais j'avais besoin d'exorciser.