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echobely, ça serait sympa si tu pouvais réduire un poil ta signature stp

Eastwood et Lee Van Cleef suent la classe et la cruauté, Leone fout une tension pas possible et sa violence qui explose comme un élastique qui se casse à force d'être étiré fonctionne toujours après de multiples visions. Je ne me souvenais plus à quel point chaque personnage est opportuniste de la situation pour tirer profit en se montrant toujours plus cruel dès qu'il a le dessus. Tout le monde est salaud à sa façon, chacun a le dessus sur l'autre et la situation peut être bouleversée n'importe quand. Et la scène du cimetière sur la musique de Morricone atomise tout.

Par contre (mais j'imagine que tout le monde le sait déjà) le doublage français des scènes rajoutées dans les récentes éditions DVD est ABOMINABLE

Et en plus, ces scènes ne servent à rien, le film d'origine se suffit largement à lui-même.

C'est plus compliqué que ça.

En général, quand un film sort en dvd, chaque pays se cale sur le premier pays à le sortir. Ca diminue les risques de problème de droit d'auteur.

Or, comme on le dit plus tôt dans ce thread (je crois), Leone sortait des montages différents de ce film selon les pays, versions dont il supervisait d'ailleurs lui-même les doublages.

Bien que Leone ait souvent déclaré que le montage sorti en France avait sa préférence, les éditeurs dvd ont choisi de sortir la version la plus complète du film, à savoir la version anglaise. Chaque pays s'est donc calé sur ce premier choix et les éditeurs français n'ont pas eu d'autres choix que de doubler les scènes qui manquent à la version française (là, vous me direz, il aurait suffi de les sous-titrer. Vous n'avez pas tort.). Après, ils auraient pu, comme pour le coffret Blade Runner, utiliser un système permettant de regarder différents montages du film mais ça aurait occasionné des frais supplémentaires (ils n'en avaient peut-être même pas le droit, juridiquement parlant).

Donc voilà...

Petit déterrage, même si pas grand chose à ajouter sur ce qui a déjà été dit : CHEF D’ŒUVRE ABSOLU DE SURPUISSANCE MAXIMALE !!!

C'est le deuxième western que j'ai vu (le premier était Alamo de John Wayne mais à l'époque j'étais gamin, presque pas de souvenirs si ce n'est que j'avais beaucoup aimé) quand j'avais 12 ans, juste le jour où j'ai fait ma crise d’appendicite et malgré la douleur qui m'a fait tomber dans les pommes juste après que le film se soit terminé, ça a été un visionnage formidable, un pur moment de bonheur. C'est là que j'ai commencé à me passionner pour le western et les films d'Eastwood (que je n'avais jamais vu avant). J'aime la version longue, même si on est d'accord, ça aurait été BEAUCOUP plus judicieux de sous-titrer les scènes supplémentaires. Bien que le nouveau doublage casse un peu leurs qualités, je ne trouve pas ces scènes inutiles. Au contraire, elles étoffent l'histoire et c'est toujours plus de Leone pour la route, avec comme dans le reste du métrage des touches d'humour irrésistibles. Et c'est l'occasion de découvrir le quatrième couteau Victor Israel, célèbre prêtre zombie de "Virus Cannibale", dans le rôle d'un sergent confédéré bouffeur de patates :



Le meilleur western de tous les temps, en première place devant "Le Grand Silence", "La horde sauvage" et "Impitoyable" (et aussi mon chouchou "Josey Wales Hors-la-loi").

Voilà.

Oui et devant il était un fois la révolution, par garrett et Billy the kid, le dernier face à face, django, les collines de la terreur, la vengeance aux deux visages...la liste est trop longue !

Et aussi "Il était une fois dans l'Ouest" et "Mon nom est personne"!

Sinon, grand film, aussi poignant (la scène de la mort de l'officier nordiste) que sauvage, la scène de tabassage d'Elli Wallach m'avait beaucoup choqué la première fois que je 'lai vu. Du reste, j'en profite pour rendre hommage au défunt et trop peu connu second couteau Mario Brega qui joua également dans les deux films du dollar et "Il était une fois en Amérique" dans le rôle du bourreau de Wallach (sur certaines photos, il fait un peu Bud Spencer).

Voui, Mario Brega, une pure trogne comme seul le cinéma italien nous en a offert. RIP au passage, c'était un de mes acteurs leoniens préférés.

Et ma liste n'était bien sûr pas exhaustive, on pourrait aussi citer une bonne partie de la filmo de John Ford, "L'homme des hautes plaines", "Pale Rider", "La Porte du Paradis", "Keoma", les Sergio Sollima, "Les 4 de l'Apocalypse", "Danse avec les loups", "Little Big Man",... etc,...etc,...

Keoma sans doute le meilleur film de Castellari, et le chant du cygne du western-spaghetti!

Donc, quand il sent la mort venir, le cygne va labourer un champ?

Aaargh, la loose, pourtant j'avais relu!!!

Oui, je suis mesquin aujourd'hui...

https://youtu.be/-JOJGHdazQw les critiques du Masque et la Plume massacrent Le Bon, la Brute et le Truand en mode "le western c'est américain et là c'est un Italien qui réalise donc c'est nul !" masquant (ah ah) la beauferie de ce discours derrière des longues phrases, des rires de connivences convenues et des analyses ubuesques (lier camp de concentration et spaghetti western, fallait le trouver )

Au lieu de saluer comment Sergio Leone dynamite les codes du western (genre déjà âgé d'un demi-siècle et à l'époque considéré comme vieillot) avec ses cowboys mal rasés & ambiguës moralement, une histoire épique de 3h sublimée dan ses plans aux millimètres par les compositions géniales de Ennio Morricone.

Après avoir bien ri, posez vous toujours la question si le problème ne vient pas de vous quand vous n'aimez pas un film

La quintessence du vieux-connisme des puristes du vieux western hollywoodien en mode "Après John Ford, la fin du cinéma".

"Des conventions purement conventionnelles", celle-là fallait oser la sortir, qui plus est sur un ton aussi prétentieux de snobs qui se branlent la nouille entre eux.
Quant au "c'est un salopard prêt à tout pour gagner du fric ! D'ailleurs, y a qu'à voir sa tête ! Ha ha !" en parlant de Sergio Leone...

Ce genre d'archive est amusant. Pour le spectacle, les mecs en rajoutent sans doute une couche mais ça montre quand même que Sergio Leone a donné un grand coup de pied dans la fourmilière avec ses westerns à l'européenne. Vu le succès rencontré au box office, le grand public a apprécié ce vent de fraicheur dans un genre devenu un poil moribond mais, évidemment, des vieux de la vieille sont restés nostalgiques du western "académique" de leur jeunesse. Le problème n'est pas qu'ils n'aient pas aimé le film, mais qu'ils n'ont même pas eu l'honnêteté d'admettre que c'est quand même vachement réussi d'un point de vue purement technique. Le seul défenseur pointe justement du doigt le problème de ses collègues : ils sont incapable de comprendre que le principe même du cinéma, c'est de jouer avec les codes d'un genre, se les approprier, voire même les détourner ou de raconter tout autre chose que qu'on en attendrait. Et puis, ironiquement, le western italien inspirera à son tour le western US (voir les débordements de LA HORDE SAUVAGE).
Revu du coup pour l'occasion et le spectacle est toujours aussi cool. La réalisation de Leone est magnifique. Ses cadrages sur la musique de Morricone font un sacré effet. Les trois lascars sont de sacrés personnages. Je trouve que le film atteint son niveau d'excellence à partir de la scène du camp, tout ce qui suit monte ensuite en intensité avec le jeu de ball trap dans la ville bombardée, l'incroyable séquence du pont avec ses centaines de figurants et bien sûr le duel final à trois et son montage génial. Mon Leone préféré restera IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUEST mais celui-ci est aussi un film génial plusieurs coudées au-dessus du reste du western italien (que j'adore aussi, mais il y avait généralement moins d'ambition d'un point de vue artistique malgré quelques belles réussites).