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Vu hier soir… la claque !
J’avais d’abord été suspicieux devant les affiches visibles depuis quelques semaines dans le métro parisien : un vaisseau spatial au-dessus d’une ville, le titre pouvait faire penser à une resucée de Banlieue 13 ou autre blockbuster nanar dans le genre. Mais la bande annonce avait finalement excité ma curiosité. Je n’ai pas été déçu !
Premier choc : aucun temps mort, malgré la présentation en reportage qui pouvait laisser présager le pire. L’histoire se déroule, sans fioriture, juste l’essentiel pour être plongé dans l’intrigue. Difficile d’en parler sans trop révéler les ressorts du scénario, une grande partie du plaisir vient de la découverte.

Pour ce qui est des accusations de racisme, elles ne sont pas fondées… Parce que c’est le cœur du film. Le District 9, ça peut être plein d’endroits : un township sous le régime de l’apartheid, un camps d’internement pendant la guerre, un centre de rétention pour étranger en situation irrégulière, un campement du HCR, un ghetto aux Etats-Unis pendant les années 50, un goulag soviétique… Peu importe finalement. Ici le raciste, le mal, c’est l’être humain, quelle que soit sa couleur de peau. La morale n’est qu’illusion devant les intérêts, qu’ils soient économiques, militaires ou même personnels. Le personnage de Vikus est typiquement humain dans tout ce qu’il a de dérisoire.[mode spoiler on/] D’abord présenté comme un gratte-papier au charisme d’une huître malade, avec sa suffisance et son mépris pour les crevettes (voir son rire durant la scène de « l’avortement », ignoble), il change peu à peu… mais par pur égoïsme, par peur de ce qu’il devient et de ce qu’il va perdre. Son ultime sursaut pour sauver Christopher n’est finalement dicté que par la possibilité que ce dernier peut lui offrir de retrouver une vie normale.[mode spoiler off].
C’est finalement un film noir, sans espoir… C’est peut-être pour ça que c’est un bon film. En tout cas, ça change des interrogations des trentenaires bobo sur le sens de la vie professionnelle entre deux aventures adultérines, qu’on essaie de nous faire passer pour du grand cinéma (mais cette dernière remarque n’engage que moi).

Edit : et hop, un haut de page, ça faisait longtemps !

J'aime bien ton commentaire bien cut, j'ai eu ce genre de ressentie, mais juste avec la bande annonce

il faut une suite avec des tonnes de pognons, et même deux, en doublant la mise à chaque fois, soyons fous, espérons une trilogie de dingue, et la naissance d'une grande saga

jusqu'au District 13 ???

J'ai du mal à imaginer une suite... ça casserait un peu l'histoire. Du moins si ça cherche à être sérieux.
Maintenant, si Uwe Bowl s'y met...

je crois que daphné (si je ne me trompe) avait fourni une bonne option, le principe était que ces extraterrestres n'étaient que le bras armé-désarmé d'une puissance infiniment supérieure....on peut toujours rêver

(En retard) c'est là où je trouve ça incohérent car j'ai bien cru comprendre qu'ils construisaient les armes que les humains demandent, puisque si ils les avaient récupérés, elles ne pouvaient venir que du vaisseau mère, or ils ne peuvent pas y aller, leur problème étant justement, et entre autres, d'y retourner. D'ailleurs, les humains n'auraient qu'à logiquemet piller à foison le vaisseau mère, alors que non il reste là, abandonné. Pourquoi les nigerians pourraient-ils profiter 20 ans après d'armes logiquement déjà récupérés par les méchants industriels il y a un bail ?
Dans ce cas, comme l'a dit Daphné, le seul apte à faire les armes serait Christopher déjà bien assez occupé dans sa casba Donc tout de même.
ça manque un peu de détails sur cette organisation sociale pour le moins atypique.

Le seul, pas forcément, ils sont plus d'un million, j'imagine qu'il y a d'autres Christopher dans la masse
C'est ça qui est génial avec ce film : regardez ce qu'on fait. On spécule. On scénarise. On crée. Mine de rien, on est en train, entre nous, d'élaborer le prologue, l'épilogue et les histoires parallèles. C'est ce que je trouve fantastique avec ce film : le scénario étant plein de trous (volontairement), le spectateur n'est pas pris en otage par une histoire linéaire. Il se fait la sienne. C'est un peu comme d'évoluer dans un de ces jeux vidéos modernes, aux maps immenses, où il existe une trame générale mais où tu peux tisser tout un monde autour de cette dernière.

Un film excellent, qui n'a pas usurpé sa réputation de bonne claque dans la tronche. On est immergé dans l'univers, particulièrement crédible, du début à la fin ; les crevettes sont incroyables, du plus minable vandale addict au paté pour chat à Christopher qui déploie une palette d'émotions très humaines. Et ce mélange entre aliens, flics qui les maltraitent, gangs nigérians tarés adeptes du muti, c'est juste génial. Un tel traitement est vachement original, je n'ai pas le souvenir d'avoir vu ça ailleurs.
Le script est d'ailleurs très surprenant, je ne m'attendais pas à ce qu'on évolue aux côtés de Wikus, fonctionnaire un peu débile qui accomplit sa tache sans rechigner et qui n'est jamais un véritable héros, sauf quand il a quasiment tout perdu.
Tant de qualités, sans compter la surpuissance des affrontements finaux, des armes alien qui pulvérisent tout, le mécha qu'on en veut plein des comme ça... Avec un côté FPS/Half-Life indéniable.

En ce qui concerne les excès de représentations des Nigérians, ça ne m'a pas choqué, même si je me suis fait la réflexion. Mais l'ensemble du film frôle avec le too much (les labos de vivissection, les mercenaires...), non pas que ce ne soit pas crédible, mais c'est surtout très graphique. Et puis le chef est génial, se marrant sardoniquement jusqu'au bout.

Par ailleurs, je trouve qu'on sent la patte de Peter Jackson dans l'alliance réussie entre l'humour et le gore (le "je crois que je me suis chié dessus" au retour à la maison, les expériences sur Wikus...).

Bon, tout ça pour dire que le film vaut largement le coup d'être vu, et que j'attends la sortie vidéo avec impatience.

Vu hier soir, j'ai bien aimé. Je trouve que le film part assez mal, genre métaphore bien épaisse sur l'apartheid, que c'est pas bien.

A partir du moment où Wikus est contaminé, le film gagne en rythme, perd la lourdeur qui le plombait un peu au début et je me suis vraiment laissé emmener.

Le film ne prend pas forcément le temps de se poser par la suite ce qui est dommage, la caricature reste un peu outrée et le réalisateur a peut être un peu trop d'ambition (je renouvelle le film de genre sur les ET, j'adapte tout Kafka dans un film, j'envoie de l'action pendant une heure et demie et je balance sur le monde qu'est trop injuste), surtout pour un premier film. Mais il n'empêche que c'est très agréable si on accroche et très prometteur pour la suite.

La suite, on nous l'annonce presque "dans trois ans". On peut imaginer une opération de sauvetage type Otan 1999, bien pyrotechnique. Le genre de chose que Peter Jackson sait faire mais qui risquerait de gâcher l'idée du premier film.

Pas d'accord du tout du tout,

Bah, j'en ressors content, mais mes potes ont pas aimés, et surtout , ça pue la mauvaise foi :

"La b.O. c'était toujours la meme chose, toujours la meme musique africaines"

"Ca reste quand meme ultra-prévisible comme film"

"L'acteur principal joue trop mal au début."

"Les scènes de tueries c'est toujours une tete qui éclate.... toujours la meme chose"

"Vers la fin, ça devient interminable"

"Le sujet est bon au début, après c'est complètement raté"

"Y a des scènes de tortures.... bref, ils cherchent à faire comme dans Hostel, quoi. Je supporte pas ce genre de merdes."

"COmme par hasard, les trafiquants c'est tous des blacks" bon, ça, ça a été balayé vite fait parce que ça se passe à Johannesburg.

Du coup, ça m'a limite gaché ma fin de soirée.

Ouf, ce topic me remonte le moral.

nan tu plaisantes là, j'y crois pas

EN tous cas le gouvernement Nigérien pense comme toi:



Source: dvdrama

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Bon c'est un film de cinéma ou pas?



Ah, donc les blancs assassins obsédés par l'argent ne seraient pas capables des pires ignominies (même en cachette) .

Et des Blancs sud-africains, en plus : m'est avis que les mercenaires vus dans le film doivent avoir pas mal de sang sur les mains. La triste renommée des Sud Af durant les conflits africains durant l'apartheid n'est plus á faire.

Antitopique, juste une remarque générale sur tes interventions, sans animosité aucune (dit le gars qui va lâcher une vacherie derrière) : serait-ce trop demander que tu développes et structures tes propos ? Tu es toujours elliptique dans tes interventions, tu balances des liens sans les décrire, des jugements sans argumentation, bref tu ne fais pas avancer les discussions dans lesquelles tu interviens.

Pour répondre à ton premier "argument", c'est pas parce que c'est du cinéma, donc de la fiction, qu'on peut montrer tout et n'importe quoi dedans. L'apologie du racisme et de la xénophobie sont interdites par la loi par exemple.
Le fait qu'un film qui a un si fort contenu politique - il suffit juste de rappeler la décalque du titre District 9 sur le fameux District 6, township tristement célèbre du Cap, va voir sur wiki si tu veux en savoir plus - montre la mafia noire sous un jour barbare qui reprend tous les stéréotypes méprisants attribués aux Noirs m'interroge. D'un côté on a une critique acérée de l'Apartheid, d'autre part des Noirs montrés comme des sauvages arriérés et sanguinaires, qui mangent leurs ennemis pour récupérer leur force. Ok ça existe dans la réalité, mais je pense aussi que tous les gangsters noirs croient pas au chamanisme et peuvent être intelligents et manipulateurs.
On peut continuer la démonstration en constatant qu'aucun Noir du film n'a de position de pouvoir. Dans la multinationale les chefs sont blancs, chez les militaires aussi, les scientifiques itou. La raison à ça est sans doute que comme le but est de singer l'apartheid, il serait illogique de voir des Noirs à des postes de pouvoir. Ainsi on peut bien faire le distingo suivant :
Blanc = intelligent, cruel et amoral (pour les soldats et le MNU) ou scientifique, sociologue (les gars qui analysent les faits après coup, tous des Blancs vous avez remarqué ?)
Noir = barbare, arriéré, sanguinaire (pour les mafieux nigérians) ou sympa, obéissant, honnête (le soldat noir et le nouveau au MNU qui est en prison à la fin).

Ce qui fait que je ne peux m'empêcher de constater que malgré la bonne volonté apparente du film qui dénonce les exactions de l'apartheid mais aussi la xénophobie en général, il y a une représentation maladroite des Noirs et des Blancs dans le film qui reprend les codes stéréotypées du WASP. Le Noir est soit un gentil serviteur bien brave, soit une bête sauvage.

Pour répondre à ton deuxième "argument", je le comprends même pas. Je dis précisément que dans le film les Blancs sont vraiment montrés sous un sale jour, comme des enfoirés intégraux même. C'est censé équilibrer le propos. Ben moi je trouve pas.


Bon on peut aussi apprécier le film sans se prendre le chou

Et puis, antitopique, c'est bien de voir les films avant de donner un avis aussi tranché...

Je pense que le film est méta-antiraciste, c'est à dire que la distinction est plutôt humains/extraterrestre, au lieu d'être blancs/noirs. C'est le racisme comme sentiment lui-même qui est visé, et au final les hommes sont tous aussi mauvais, quels que soient leur couleur de peau. Finalement c'est le spectateur qui cherche à identifier les particularité de telle ou telle ethnie, là où le réal semble s'en désintéresser.