250 millions de dollars pour Spider-Man 3 ! (02/02/2007)
Le 2 mai 2007, l'homme-araignée affrontera trois ennemis redoutables... en plus de lui-même
LOS ANGELES Plus grand, plus fort, plus spectaculaire, plus cher. Le refrain est toujours le même à Hollywood lorsqu'il s'agit d'aborder les suites de blockbusters à succès. Une surenchère qui s'effectue, hélas, trop souvent au détriment du scénario, réduit à une série de liens plus ou moins lâches entre deux séquences d'action bourrées d'effets spéciaux.
Une crainte à laquelle Sam Raimi semble avoir trouvé une solution pour Spider-Man 3 . En augmentant non seulement le budget (on parle désormais de 250 millions de dollars, un chiffre colossal) mais aussi les ennemis à affronter. À commencer par le plus redoutable de tous : Spider-Man lui-même.
Les superhéros à la morale et au comportement irréprochables ne sont plus ce qu'ils étaient. "Quand il découvre qu'il n'est pas responsable du meurtre de son oncle Ben, il en ressent de l'orgueil et se concentre uniquement sur l'élimination de l'homme qui l'a tué ", explique le cinéaste. Avec des conséquences inattendues. "Il ne veut plus faire face aux mensonges de son passé. Mary Jane en est estomaquée. Elle est prête à accepter les risques et les méchants, mais pas son ego. "
Et ce n'est pas tout. Le côté noir de Spidey sera amplifié par une substance extraterrestre qui assombrit autant la couleur de son costume que son humeur. Tout en lui donnant de nouveaux pouvoirs redoutables, auxquels il se laisse volontiers aller. Sans en mesurer les risques, trop heureux de pouvoir régler ses comptes avec le Super-Bouffon (le fils du Bouffon Vert) ou l'Homme de Sable, l'assassin de son oncle. Non seulement l'étrange mélasse venue d'ailleurs le transforme en profondeur, mais pervertit un de ses collègues photographes. "Cette matière gluante crée Venom, un personnage extrêmement populaire des dernières bandes dessinées de Spider-Man, explique Tobey Maguire. Grâce à elle, il acquiert les mêmes pouvoirs que Spider-Man, si ce n'est qu'il est plus fort, plus rapide et plus vicieux. La base de tout, c'est donc cette substance qui vient d'ailleurs, de l'espace. "
"Nous sommes tous des menteurs"
Elle l'oblige, en outre, à se remettre en cause. Et à affronter la réalité d'un monde moins simple et moins évident qu'il ne le pensait. "Je voulais humaniser les méchants, précise Sam Raimi. Parce que la véritable histoire, c'est celle de Peter Parker apprenant que nous sommes tous des menteurs. Aucun de nous n'a entièrement raison ou tort. "
Et comme si la vie de l'Araignée n'était pas encore assez compliquée comme cela, les scénaristes ont cru bon de l'amener à croiser la route de son amour de jeunesse, Gwen Stacy (incarnée par Bryce Dallas Howard, une rousse teinte en blond pour les besoins du film, au contraire de Kirsten Dunst, l'interprète de Mary Jane Watson que Peter Parker a demandée en mariage). Et contre les pulsions amoureuses, il n'existe aucun superpouvoir efficace. Alors, Spider-Man préfère-t-il les rousses ou les blondes ? Réponse en salle le 2 mai prochain.
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