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 Sujet du message: Les infiltrés - Martin Score: 16 - 2006
MessagePublié: 22 Sep 2007 1:17 
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Certains doivent connaître Infernal affairs, film dont est tiré le dernier Scorsese. A ma décharge, je ne l'ai pas vu et ne peux donc pas comparer avec Les infiltrés. Je ne sais pas ce que scorsese a gardé de l'intrigue originale mais le résultat est tout bonnement remarquable. Une histoire de gangsters, à l'univers assez proche des affranchis et de Casino, et qui pour ma part constitue un des tous meilleurs Scorseses.

Synopsis

A Boston, une lutte sans merci oppose la police à la pègre irlandaise.
Pour mettre fin au règne du parrain Frank Costello, la police infiltre son gang avec "un bleu" issu des bas quartiers, Billy Costigan.
Tandis que Billy s'efforce de gagner la confiance du malfrat vieillissant, Colin Sullivan entre dans la police au sein de l'Unité des Enquêtes Spéciales, chargée d'éliminer Costello. Mais Colin fonctionne en "sous-marin" et informe Costello des opérations qui se trament contre lui.
Risquant à tout moment d'être démasqués, Billy et Colin sont contraints de mener une double vie qui leur fait perdre leurs repères et leur identité.
Traquenards et contre-offensives s'enchaînent jusqu'au jour où chaque camp réalise qu'il héberge une taupe. Une course contre la montre s'engage entre les deux hommes avec un seul objectif : découvrir l'identité de l'autre sous peine d'y laisser sa peau...


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Dès les premières minutes, on sent Scorsese en plein dans son élément. Mafia, violence, références christiques, tout y passe. La pègre bostonienne pourrait être similaire aux voyoux des affranchis et de Casino mais finalement non... L'univers et les thèmes du film original renouvellent les thèmes scorsesiens et en donnent une approche rafraichissante. La redite avec les autres oeuvres du cinéaste américain est ainsi évitée. Très rythmé (les 2H30 sont très courtes), les infiltrés béneficie d'une mise en scène scorsesienne des plus inspirées qui l'élève au rang de chef d'oeuvre. La chute du cadavre du chef flic s'apparente à un pur moment de poésie. La tension est constante et on sent réellement qu'avec sa nouvelle vague de comédiens (Di caprio présent dans ses trois derniers films) que Scorsese vit un second souffle dans sa cinématographie. Les acteurs parlons en justement. Tous dans un registre différent, ils sont simplement exceptionnels (Di caprio, Nicholson, Matt Damon et Mark wahlberg) et font des étincelles. Ils participent largement au plaisir ressenti devant l'écran. J'ai un petit coup de coeur tout de même pour Mark Wahlberg exceptionnel en flic atteint d'un toc et qui débite des insultes toutes les 1O secondes.

Bémol: Les rebondissements multiples de la fin sont peut être un peu too much même si la scène de l'ascenseur est phénoménal. Mais bon le plaisir est tout de même présent. Du très très grand Scorsese :D


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Dernière édition par gallo31 le 22 Sep 2007 1:35, édité 2 fois au total.

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MessagePublié: 22 Sep 2007 1:21 
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Les mouvements de caméra TM Scorcese m'ont un peu manqués. Le dialogue n'atteint pas Goodfellas, mais il y a des passages énormes: "Acr accordingly" "Enjoy your clams, cocksuckers" et les répliques Walhberg-Baldwin, notamment.


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MessagePublié: 22 Sep 2007 1:24 
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boris631 a écrit:
Les mouvements de caméra TM Scorcese m'ont un peu manqués. Le dialogue n'atteint pas Goodfellas, mais il y a des passages énormes: "Acr accordingly" "Enjoy your clams, cocksuckers" et les répliques Walhberg-Baldwin, notamment.




TM :?: :?:

Sinon moi aussi mon préféré c'est The goodfellas

Wahlberg je kiffe ses dialogues :P

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MessagePublié: 22 Sep 2007 1:26 
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je le prefere largement a infernal affairs

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MessagePublié: 23 Sep 2007 13:02 
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peter wonkley a écrit:
je le prefere largement a infernal affairs
Sans connaitre l'original, quand t'as Scorsese derrière la caméra, Di Caprio, Damon, Nicholson et M. Wahlberg devant, c'est dur de rivaliser.

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MessagePublié: 23 Sep 2007 13:36 
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peter wonkley a écrit:
je le prefere largement a infernal affairs


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MessagePublié: 23 Sep 2007 16:08 
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Stirba a écrit:
peter wonkley a écrit:
je le prefere largement a infernal affairs
Sans connaitre l'original, quand t'as Scorsese derrière la caméra, Di Caprio, Damon, Nicholson et M. Wahlberg devant, c'est dur de rivaliser.


En l'occurence je trouve que si tant The Departed m'a paru du sous-affranchis ( on peut remplacer par Casino ) ou Nicholson cabotine à mort.

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MessagePublié: 23 Sep 2007 18:59 
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Visuellement, au point de vue de l'intrigue, je trouve très peu ressemblances entre Les affranchis, Casino et Les infiltrés.

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MessagePublié: 23 Sep 2007 19:01 
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Stirba a écrit:
Visuellement, au point de vue de l'intrigue, je trouve très peu ressemblances entre Les affranchis, Casino et Les infiltrés.

Oui, mais c'est quand même toujours l'univers des petites frappes et leaders charismatiques, du quotidien des gangsters, et de l'utilisation du rock 70s en bande-son avec quelques instants de violence bien choquants (parfois les 2 en même temps quand Di Caprio bastonne les 2 italiens de Providence).


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MessagePublié: 23 Sep 2007 19:51 
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boris631 a écrit:
Stirba a écrit:
Visuellement, au point de vue de l'intrigue, je trouve très peu ressemblances entre Les affranchis, Casino et Les infiltrés.

Oui, mais c'est quand même toujours l'univers des petites frappes et leaders charismatiques, du quotidien des gangsters, et de l'utilisation du rock 70s en bande-son avec quelques instants de violence bien choquants (parfois les 2 en même temps quand Di Caprio bastonne les 2 italiens de Providence).


Ok, c'est trois films sur l'univers de mafias différentes, vu sous des angles différents, avec des instants violents ( quoi ? de la violence dans le milieu du crime organisé, moi qui croyais que c'était Bisounours en permanence ). Trois films signés Scorsese, notamment dans la bande son.
La vache, ça en fait, des points communs !
Sauf qu'on ne retrouve pas les petites frappes et les leaders charismatiques dans chacun des trois films, ni le quotidien des gangsters ( il n'est pas question de ça dans Les infiltrés, pour parler du film qui devrait nous occuper ).
Je vous fais grâce des nombreuses autres différences qu'on peut relever entre ces trois films.

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MessagePublié: 23 Sep 2007 20:19 
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Ah oui, c'est clair qu'il y a une différence énorme entre la mafia de Las Vegas, la mafia bostonienne, et la mafia new yorkaise. :-D Quant à la violence, je parlais de la façon particulière qu'à Scorcese de marquer la progression de son histoire par des instants très forts de violence, qui sortent du lot des films de gangsters par leur réalisme et/ou la quantité de sang: la mort de Stacks dans Goodfellas, la séquence de la torture avec tête explosive dans Casino, la mort de Queenan dans Les Infiltrés. On retrouve souvent le montage "série de meurtres" dans Casino et Goodfellas et la scène de l'ascenceur dans Les Infiltrés. En plus, on retrouve plein des passage "scorcésiens": le début du film avec la voix off de Nicholson racontant le métier fait obligatoirement penser à Goodfellas et Casino, en plus de l'utilisation de Gimme Shelter. En plus le côté "apprentissage chez les gangsters" rejoint Goodfellas, et le fait que l'on démarre dans une ambiance 70s est marquant. Je pense que ça a été une décennie marquante d'une façon ou d'une autre pour Scorcese, puisque la majorité de la vie adulte de Henry Hill se passe dans les 70s, et on retrouve le même côté dans la fin de Casino avec l'ambiance fin de règne. Et le côté "leader charismatique" se trouve quand même d'une façon ou d'une autre: Jimmy "The Gent" a un coté très chef de clan de la bande du casse de la Lufthansa, même si il n'est pas made.


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MessagePublié: 23 Sep 2007 21:44 
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Stirba a écrit:
boris631 a écrit:
Stirba a écrit:
Visuellement, au point de vue de l'intrigue, je trouve très peu ressemblances entre Les affranchis, Casino et Les infiltrés.

Oui, mais c'est quand même toujours l'univers des petites frappes et leaders charismatiques, du quotidien des gangsters, et de l'utilisation du rock 70s en bande-son avec quelques instants de violence bien choquants (parfois les 2 en même temps quand Di Caprio bastonne les 2 italiens de Providence).


Ok, c'est trois films sur l'univers de mafias différentes, vu sous des angles différents, avec des instants violents ( quoi ? de la violence dans le milieu du crime organisé, moi qui croyais que c'était Bisounours en permanence ). Trois films signés Scorsese, notamment dans la bande son.
La vache, ça en fait, des points communs !
Sauf qu'on ne retrouve pas les petites frappes et les leaders charismatiques dans chacun des trois films, ni le quotidien des gangsters ( il n'est pas question de ça dans Les infiltrés, pour parler du film qui devrait nous occuper ).
Je vous fais grâce des nombreuses autres différences qu'on peut relever entre ces trois films.


Ouais, y a des éléments originaux dans les Infiltrés.. Ceux qui sortent d'Infernal Affairs quoi :-D ( mauvaise foi inside ).
Et franchement, les affranchis et Casino se ressemblent énormément. Même style de musique ( on retrouve Gimme Shelter sur les deux je crois ), même casting, même scénariste, même thème, même personnage pour celui de Pesci, si ils ne se ressemblent pas je ne vois pas deux films se ressemblant.
Les Infiltrés à la relative originalité de poser un point de vue coté flic, qui franchement m'a paru un peu limité à voir Walberg enchainer les " fuck ".

Par contre j'ai beaucoup aimé la fin.

Edit : désolé j'ai raté le post précédent. Bon ben, solidarité entre Boris :)

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MessagePublié: 24 Sep 2007 2:35 
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boris631 a écrit:
Ah oui, c'est clair qu'il y a une différence énorme entre la mafia de Las Vegas, la mafia bostonienne, et la mafia new yorkaise. :-D

1. On a des mafieux de quartier poplaire qui vivent en autarcie, sous forte influence cosa nostra et avec un niveau de pouvoir relativement limité : Les affranchis.
2. Une puissante organisation mafieuse qui voit en Las Vegas une vache à lait et confie à un génie du jeu les clefs du tiroir caisse : Casino.
3. Enfin, une mafia au modèle quasi féodal avec des moyens de lutte très modernes : Les infiltrés.

Voilà pour faire court. Mais on pourra développer dès qu'il y aura autre chose que des raccourcis à deux sous en face .
boris631 a écrit:
Quant à la violence, je parlais de la façon particulière qu'à Scorcese de marquer la progression de son histoire par des instants très forts de violence, qui sortent du lot des films de gangsters par leur réalisme et/ou la quantité de sang: la mort de Stacks dans Goodfellas, la séquence de la torture avec tête explosive dans Casino, la mort de Queenan dans Les Infiltrés. On retrouve souvent le montage "série de meurtres" dans Casino et Goodfellas et la scène de l'ascenceur dans Les Infiltrés. En plus, on retrouve plein des passage "scorcésiens": le début du film avec la voix off de Nicholson racontant le métier fait obligatoirement penser à Goodfellas et Casino, en plus de l'utilisation de Gimme Shelter.

Scorsese, merci de pas écorcher son nom continuellement. Pour l'intro des infiltrés, filmée en plan séquence avec le personnage de dos, oui, c'est un genre de signature, j'irais même jusqu'à dire de clin d'oeil à ses travaux antérieurs. Pour un peu, on pourrait croire que c'est Scorsese qui l'a filmée.

boris631 a écrit:
En plus le côté "apprentissage chez les gangsters" rejoint Goodfellas, et le fait que l'on démarre dans une ambiance 70s est marquant. Je pense que ça a été une décennie marquante d'une façon ou d'une autre pour Scorcese, puisque la majorité de la vie adulte de Henry Hill se passe dans les 70s, et on retrouve le même côté dans la fin de Casino avec l'ambiance fin de règne. Et le côté "leader charismatique" se trouve quand même d'une façon ou d'une autre: Jimmy "The Gent" a un coté très chef de clan de la bande du casse de la Lufthansa, même si il n'est pas made.

La décennie 70 a été marquante pour Scorsese entre autres parce qu'il a débuté et fait un paquet d'oeuvres à ce moment. Faire le rapprochement entre 1h30 "d'ambiance 70" dans Les affranchis, une bonne heure dans Casino et un quart d'heure à tout casser dans Les infiltrés me semble tiré par les cheveux.
Jimmy Conway, désolé, mais question leader charismatique on a vu mieux : il a toujours Paulie au dessus de lui et il lui est interdit de gravir les échelons. Dans la bande des trois, c'est incontestateblement le cerveau, mais ça ne peut pas aller plus loin. Je cherche encore qui peut être celui qui tient ce rôle dans Casino. Dans Les infiltrés, la hiérarchie est par contre celle ci : un homme tout puissant, son second et après lui le déluge.

Pour ce qui est du côté "apprentissage", "violence", on touche là à l'essence même de la structure mafieuse. On voit ça chez Kitano ou dans La cité de Dieu, par exemple. Eliminer ça revient à faire un film sur la compétition automobile sans montrer un circuit, un pilote ni une voiture.

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MessagePublié: 24 Sep 2007 11:58 
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Ayant vu infernal affairs auparavant j'ai eu un peu de mal à totalement adhéré aux infiltrés, non pas que le premier soit supérieur sur le plan cinématographique mais certaines scènes essentielles sont totalement reprises donc l'effet de surprise a un peu disparu. Ca m'a un peu gâché le plaisir mais j'apprécie les deux, infernal affairs a un coté épuré, simple, collé a l'intrigue et les infiltrés plus un coté saga, avec des personnages et un environnement qui prennent une autre dimension, un peu comme si infernal affairs avait été un simple synopsis de ce film.

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MessagePublié: 24 Sep 2007 13:03 
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JollyRoger a écrit:
Ayant vu infernal affairs auparavant j'ai eu un peu de mal à totalement adhéré aux infiltrés, non pas que le premier soit supérieur sur le plan cinématographique mais certaines scènes essentielles sont totalement reprises donc l'effet de surprise a un peu disparu...


Pareil. Je trouve que l'original est plus subtil, les personnage plus construit et aboutit, Damon est laissé un peu beaucoup à l'abandon dans le film, la fin est évidement moral alors que dans l'originale la sainte justice on s'en carre, l'aspect catho pécheur Scorcese peut pas s'en empécher et il a réussit l'exploit de tirer la couverture là dessus alors que l'original à nouveau se dispensait de jugement du genre. Et puis ce côté tout le monde est une taupe annule complètement les enjeux (pas présent non plus dans l'original) Bref pour résumer j'ai bien aimé la prestation de Di Caprio et de Walhberg en fils de pute mais le reste... non pas du tout en fait. Nicholson m'emmerde dans son numéro de cinglé, le tout sent le film de commande il a reçut des oscars pour ça parce que l'academy l'avait oublié pour ces "vrais" films, Taxi Driver pour commencer, c'est bien dommage.


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MessagePublié: 24 Sep 2007 13:33 
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Citer:
Damon est laissé un peu beaucoup à l'abandon dans le film


Quand même, c'est l'acteur qu'on voit le plus à l'écran... Et Scorsese n'hésite pas à s'appesantir sur sa pychologie et sa vie personnelle. J'aime bien son style de jeu tout en froideur, très intérieur, qui pourrait apparaître a priori fade et lisse mais finalemen très subtil et complémentaire au jeu énergique et physique d'un Leonardo Di Caprio.

Citer:
a fin est évidement morale


Le film est évidemment moral mais aux antipodes d'une bonne pensée et d'un politiquement correct convenu. Scorsese est passionnant quand il s'intéresse aux questions d'identité, de filiation et de transmission du pouvoir. Les liens ambigüs que tissent les deux couples Nicholson / Damon et Di Caprio/ Sheen sont deux réponses différentes sur ce même thème. Le premier couple se dissolvera par le meurtre du père et le second par le sacrifice de ce dernier (magnifique scène de chute de Sheen presque poétique).

Evidemment et comme dans la majorité de ces films, Scorsese traite tout ça avec un fonds éminemment religieux (le nombre de croix dans le film et les nombreuses symboliques christiques autour du père et du fils). Et ce n'est pas un hasard, le cinéaste a toujours été obnubilé tout au long de sa cinématographie par la foi et la rédemption. A ce titre, la dernière scène avec Mark Wahlberg en est le point d'orgue.

La dernière scène morale alors? Oui mais peut-être dans un sens différent que tu le perçois. On est dans un univers ou l'ordre social ne repose que sur des simulacres (la police honore en grandes pompes un flic qu'elle a fait tuer), un univers shakespearien ou deux gamins se raccrochent tant bien que mal à une identité qu'on leur a volé. La lutte de pouvoir au sein de la police et de la mafia bostonienne sont absurdes. Dénuées de toute humanité. Avec ce dernier plan plein d'ironie : un gros plan sur le monument institutionnel, Scorsese semble nous dire de manière très fine que quelque chose cloche dans ce royaume américain.

Grand film !


P.S. Le fait que ce soit un film de commande ne gêne en rien. Comme Cronenberg pour History of violence, cela n'empêche pas Scorsese de s'emparer du thème pour en donner une vision personnelle et profondément artistique.

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MessagePublié: 24 Sep 2007 14:14 
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Localisation: Panam, un peu partout....
Bah peut-être bien mais le film d'origine ne punissait pas le méchant de l'affaire, parlait bien mieux de filliation et quand à Damon même s'il est présent à l'image j'ai largement l'impression qu'on l'a laissé jouer dans son coin tandis que Scorcese s'est concentré sur Di Caprio. Enfin... j'ai pô du tout aimé History of Violence donc c'était pas la meilleur ref à me trouver pour assoir le propos mais ça tu pouvais pas savoir.


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MessagePublié: 24 Sep 2007 14:37 
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Mr Meuh! a écrit:
Bah peut-être bien mais le film d'origine ne punissait pas le méchant de l'affaire, parlait bien mieux de filliation et quand à Damon même s'il est présent à l'image j'ai largement l'impression qu'on l'a laissé jouer dans son coin tandis que Scorcese s'est concentré sur Di Caprio. Enfin... j'ai pô du tout aimé History of Violence donc c'était pas la meilleur ref à me trouver pour assoir le propos mais ça tu pouvais pas savoir.


On est quand même étrangement très loin du happy-end moral même si Damon se fait "punir". J'ai d'ailleurs du mal à le considérer comme un méchant, tellement l'ambiguité entre bien et mal que nourrit le film est habile et shakespearienne (le spectateur se place tour à tour à tour du point de vue des flics et des mafieux, éprouve compassion pour les deux partis). Très loin d'un manichéisme simpliste. La psychologie déployée tout au long du film est à ce titre riche et réussie.

Pour le reste, c'est les goûts et les couleurs, je ne discute pas.

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MessagePublié: 24 Sep 2007 15:08 
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Stirba a écrit:
1. On a des mafieux de quartier poplaire qui vivent en autarcie, sous forte influence cosa nostra et avec un niveau de pouvoir relativement limité : Les affranchis.
2. Une puissante organisation mafieuse qui voit en Las Vegas une vache à lait et confie à un génie du jeu les clefs du tiroir caisse : Casino.
3. Enfin, une mafia au modèle quasi féodal avec des moyens de lutte très modernes : Les infiltrés.

Voilà pour faire court. Mais on pourra développer dès qu'il y aura autre chose que des raccourcis à deux sous en face .
boris631 a écrit:
Quant à la violence, je parlais de la façon particulière ]
Scorsese, merci de pas écorcher son nom continuellement. Pour l'intro des infiltrés, filmée en plan séquence avec le personnage de dos, oui, c'est un genre de signature, j'irais même jusqu'à dire de clin d'oeil à ses travaux antérieurs. Pour un peu, on pourrait croire que c'est Scorsese qui l'a filmée.

La décennie 70 a été marquante pour Scorsese entre autres parce qu'il a débuté et fait un paquet d'oeuvres à ce moment. Faire le rapprochement entre 1h30 "d'ambiance 70" dans Les affranchis, une bonne heure dans Casino et un quart d'heure à tout casser dans Les infiltrés me semble tiré par les cheveux.
Jimmy Conway, désolé, mais question leader charismatique on a vu mieux : il a toujours Paulie au dessus de lui et il lui est interdit de gravir les échelons. Dans la bande des trois, c'est incontestateblement le cerveau, mais ça ne peut pas aller plus loin. Je cherche encore qui peut être celui qui tient ce rôle dans Casino. Dans Les infiltrés, la hiérarchie est par contre celle ci : un homme tout puissant, son second et après lui le déluge.

Pour ce qui est du côté "apprentissage", "violence", on touche là à l'essence même de la structure mafieuse. On voit ça chez Kitano ou dans La cité de Dieu, par exemple. Eliminer ça revient à faire un film sur la compétition automobile sans montrer un circuit, un pilote ni une voiture.

Les films de gangsters qui montrent un gosse grandissant dans une société de gangsters adultes et les ayant comme modèles ne sont pas si nombreux que ça. La Cité de Dieu ce n'est pas la mafia c'est des gangs de rue, et les "gangsters" sont les gamins eux-même. Quant à Kitano, il ne suit jamais un personnage qui "apprend" la violence chez les gangsters pour en devenir un.
De plus, tu simplifie sacrément mes arguments. Bien sûr que les films de gangster sont toujours violents, mais personne ne filme celle ci comme Scorcese.
Quant à la différence des 3 mafias, dans Casino et dans Goodfellas, on s'attache à la mafia sicilienne, même si ce sont des branches dans 2 des 26 villes qu'ils contrôlent. La mafia irlandaise représentée dans The Departed pourrait être aussi bien être La Cosa Nostra pour le peu de différences qu'on y trouve: mis à part Nicholson chantant les vieilles chansons irlandaises et le décor bostonien, il ne développe jamais vraiment ce qui fait de la mafia irlandaise une entité différente des x mafias différentes qu'on retrouve aux States, ou de La Cosa Nostra.
Paulie est quand même un personnage mineur dans Goodfellas: c'est Jimmy qui fait toujours peser le spectre de la mort sur Henry comme Nicholson le fait sur Di Caprio.
Pour le sujet "chef de bande charismatique", je pensais aussi qu'il y a un certain lien entre Henry Hill, Ace Rothstein et le personnage de Di Caprio: tous les 3 sont des personnages dont la destinée est liée à celle d'un gangster imprévisible susceptible d'exploser violemment: dans The Departed c'est plus subtile parce qu'on ne voit jamais Nicholson tuer quelqu'un, mais la scène ou il reçoit Costigan avec du sang jusqu'aux épaules, c'est un peu le pareil de la scène dans Casino ou Nicky plante un stylo dans la nuque d'un quidam: la mortalité omniprésente du mileu pour des raisons souvent mineures.
On peut trouver d'autres éléments de filiation: les scènes dans Goodfellas ou Henry décrit les gens qui travaillent comme des pauvres types et celle ou Nicholson raconte que l'Eglise c'est pour les faibles sont pour moi aussi
un autre fil récurrent chez Scorsese: le fait que les personnages ne respectent que l'autorité du milieu, etc etc
Bon, je sais pas pourquoi je me suis laissé embarquer dans un débat de 3 pages, surtout sur un film que j'ai bien aimé :-D , mais je pense quand ce film est un cran en dessous de ses films précédents. Et puis le plan final sur le rat manquait un peu de subtilité quand même.


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MessagePublié: 24 Sep 2007 16:38 
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Localisation: Panam, un peu partout....
Je viens faire mon intéressant mais la principale différence entre Cosa Nostra et la mafia irlandaise, c'est que le second n'est pas une mafia, c'est un abus de langage, techniquement c'est une organisation criminelle transnationale. Et si vous êtes pas contant j'ouvre un thread rien que sur ce sujet ! ... (ou tu vas sur mad, rubrique madnaute libéré) :dejadehors:


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