Forum Nanarland.com

J'ai pu voir ce film hier soir et je dois dire qu'il m'a agréablement surpris. Eli Roth a eu l'intelligence de ne pas reproduire à l'identique le premier. On suit cette fois à la fois les futures victimes et les bourreaux ce qui donne des scènes sympas comme celle où des richars font monter les enchères pour avoir le "privilège" de trucider les américaines.
Par contre, et sans trop en dévoiler, le film est beaucoup moins axé sur le suspens par rapport au premier opus et comporte des débordements grand-guignolesques dans sa dernière partie. Tout cela en fait à mon sens un film marrant alors que le début laissait présager le contraire.
On pourra en reparler mais j'ai l'impression qu'Eli Roth a volontairement saboter la franchise, car après avoir vu le 2, on ne pourra clairement pas prendre le 3 (si il sort un jour) au sérieux.

C'est quoi sur l'affiche ?

Du mou?

un gratin dauphinois avec fromage.

D'où le militantisme ici pour faire comprendre au gens qu'on en met pas du fromage, dans le gratin dauphinois

Alors que c'est tellement meilleur pourtant...

et on met pas deux "t" à gratin non plus!

De la tripaille . Ils avaient dit du boeuf je crois , au moment où l'affiche a été rendue publique.

c'est bien du message de cheminot en RTT, ça

Beaucoup aimé pour ma part. Un bon suspens, de sympathiques cameos et une castration au poil!

Eli Roth est definitivement la réference actuelle du cinema de genre.

J'avais pas du tout aimé le premier : trop d'humour gras et trop soft à mon goût.
Mais je serais curieux de voir ce que vaut ce deuxième volet (mais j'attendrais le dvd, faut pas déconner non plus )

non,monsieur!J'ai travaillé aujourd'hui,monsieur!

En fait Eli Roth a voulu mettre de la barbaque pour être provocateur sans pour autant avoir une affiche trop gore. Cette affiche teaser a pourtant été boycotée dans plusieurs salles de ciné américaine parce que trop chocante!?

Je suis presque sûr que c'est un poumon moitié coupé, moitié déchiré qui est photographié (du mou de boeuf, quoi).

Rien de choquant en soit, sauf si on est végétarien, mais avec le contexte il faut quand même reconnaître que c'est bien provoc' !

C'est dingue, qu'est-ce qu'ils ont tous à trouver ce film soft ???

Il n'est pas très gore en soit, et pour l'humour gras je suis bien d'accord. Mais le film insiste tellement sur la souffrance des victimes que c'est ce qui le rend gerbant à mes yeux. Pas gore, mais violent.

Avez-vous d'autres nouvelles sur le fait qu'Eli Roth réaliserait le dernier livre de Stephen King en film?

que nenni, c'est un foie

Ce film à été vendu lors de sa promo comme un shocker ultime et malsain. Le trailer était par ailleur super efficace puisqu'il foutait une pression enorme sans montrer grand chose (un très bon trailer, quoi) et les affiches promo faisait référances à des oeuvres bien craspec comme Massacre à la tronçonneuse de Hooper ou Maniac de Lustig.
De plus, le premier long de Roth, Cabin Fever, s'il souffrait d'un rythme laborieux, présentait un aspect poisseux et charnel avec son virus qui ronge les chaires...
Bref, tout ça pour dire que Hostel à été une grosse deception pour moi. Le coté crade n'est pas trop présent (et il suffit pas seulement de tourner dans une usine désaffectée pour donner un aspect poisseux) et la souffrance des victime m'a plus où moins touché, selon l'empathie que j'ai dévelloppé pour les persos durant la loooonnnnnngue heure de comédie-pas-drôle que constitue la première partie du métrage.
Mais je crois encore en Roth, qui après tout n'a que trois films à son actif et encore le temps de progresser. Ce mec à du potentiel et de bonnes idées. Reste plus qu'il les exploitent à fond...

un film qui ne montre quasiment rien niveau gore.



même remarque (sauf qu'en plus c'est mauvais).

Mais ce film possède une atmosphère poisseuse et lourdes que le film de Roth ne possède pas. Le fait de citer ouvertement ce genre de références lors de la promo m'a fait penser qu'on aurait un film super malsain et super gore, ce qui n'est pas totalement le cas (et je suis un grand naïf )

Je vous laisse le message que j'ai écris sur le forum d'un autre site :


Pas le temps de m'étendre en détails mais le second volet est beaucoup plus construit et maîtrisé que son prédécesseur. De film en film, Eli Roth s'améliore surtout d'un point de vue de la mise en scène. Moins directement appréciable que son prédecesseur mais nettement plus réussi, Hostel II pose de nombreuses questions au spectateur et est beaucoup plus troublant voire déroutant tellement il refuse la voie du spectaculaire.

La fin m'a toutefois déçu. Je ne la dévoilerais pas mais Roth aboutit sur un retournement intéressant qu'il n'exploite malheureusement pas suffisamment (on aurait souhaité qu'il reste un peu plus longtemps sur la ''nouvelle" personne et que le dernier meurtre ne soit pas si vite expédié et dure encore beaucoup plus longtemps, ça n'en aurait été que plus troublant). Cette fin bâclée ne doit pas nous faire oublier quelques scènes méchamment réussies, dont surtout la mise aux enchères, et une montée de la tension habile.


Si on ne s'attarde pas sur des défauts et des incohérences, Eli Roth réussit méchamment dans le glauque (le meurtre du gosse est exemplaire) et Hostel II n'est pas loin de rappeler sur le fond les films de Deodato. De loin tout de même, le jeune cinéaste arrivant pour une fois à imposer un vrai style personnel.

Roth a l'intelligence d'éviter le piège de la complaisance en renvoyant le spectateur à ses pulsions de voyeur et à l'interroger sur ses réelles attentes d'un film d'horreur. Bref il lui renvoie une image peu flatteuse. Hostel II peut alors apparaître comme sacrément malpoli et c'est ce qui fait tout son intérêt Shocked


A défaut d'être un chef d'oeuvre, un sacré bon film de genre