En 1961, Kurosawa remporte un beau succès populaire au Japon avec Yojimbo (Le garde du corps), film plus léger que ce que l'on connait d'habitude du maître, avec deux de ses acteurs fétiches, Toshirô Mifune et Tatsuya Nakadai. Ironiquement, ce film, grâce auquel Kurosawa rend hommage aux westerns qui ont toujours constitué une bonne part de son inspiration, sera à son tour repris sous la forme d'un western, et pas n'importe lequel, puisqu'il s'agit du génial et déterminant Pour une poignée de dollars de Sergio Leone, où un jeune Clint Eastwood alors quasi inconnu reprend le rôle de Mifune...
Quoi qu'il en soit, on demande bien vite une suite à Kurosawa, et ce sera ce Sanjuro de 1962.
Petit aperçu d'après la jaquette :
Citer:
Le samouraï rônin Sanjuro Tsubaki prend sous son aile une bande de jeunes guerriers inexpérimentés et les aide à déjouer un complot contre le chambellan. Jouant de ruse avec les conspirateurs, Sanjuro se révèlera un tacticien hors pair, avant de se confronter au redoutable Muroto...
"Pur film d'action, Sanjuro reprend le personnage de Yojimbo, tourné par Kurosawa deux ans auparavant. Le scénario se déploie comme une gigantesque partie d'échecs, où le metteur en scène organise l'image et l'espace d'une manière exceptionnelle : servi par la musique géniale de Masaru Sato, Sanjuro est un des plus beaux films de chambara ; et se termine par un des duels les plus inouïs du genre."
- Nicolas Saada
"Pur film d'action, Sanjuro reprend le personnage de Yojimbo, tourné par Kurosawa deux ans auparavant. Le scénario se déploie comme une gigantesque partie d'échecs, où le metteur en scène organise l'image et l'espace d'une manière exceptionnelle : servi par la musique géniale de Masaru Sato, Sanjuro est un des plus beaux films de chambara ; et se termine par un des duels les plus inouïs du genre."
- Nicolas Saada
Et effectivement, Sanjuro est un excellent chambara, révolutionnaire dans son approche du combat et superbement filmé, et dans lequl le cocktail d'humour et de violence qui avait fait tout le sel de Yojimbo fait à nouveau des merveilles.
J'en ai fait un compte-rendu plus détaillé sur mon blog miteux : http://nebalestuncon.over-blog.com/arti ... 32971.html
Le réal joue avec ses propres codes du chambara démystifié pour se jouer du spectateur et propose au final un film quasiment parodique où l'ironie omniprésente pédale gaiement dans le vide. Résultat, on attend un retournement, une montée dans l'action, une révélation, un développement, des liens secrets entre personnages... ? Queue dalle. Kurosawa s'amuse à nous couper l'herbe sous le pied tout le long, c'est assez comique au début, mais finalement, ça se révèle bien frustrant.
