le maître de guerre (heartbreak ridge)
1986
réal: clint eastwood
avec: clint eastwood, marsha mason, mario van peeples
Citer:
Le Sergent Tom Highway, vétéran dur à cuire de la Corée et du Viêt Nam, revient chez les marines qui l'ont déjà rejeté pour entraîner une unité de reconnaissance peu habituée à la rigueur et à l'effort. Paria et anachronisme vivant, le vieux sergent va prouver l'efficacité de sa méthode au cours d'un assaut réel aux îles Grenade...
eh oui, clint eastwood réalisateur, c'est
sur la route de madison,
million dollar baby et autres
mystic river, ok. mais c'est aussi
le maître de guerre, un de mes films fétiches !
on retrouve un personnage central hiératique et dur à cuire interprété par clint lui-même. mais la grosse différence, c'est que cette fois-ci, il trouve des moyens de casser son image via quelques trouvailles (quand son personnage lit des revues psycho féminines pour chercher à reconquérir son ex-femme par exemple, grand moment). son calme est d'ailleurs mis à mal par la tripotée de bras cassés qu'il est chargé d'instruire au dur métier de marine, dont un mario van peebles en roue libre complète.
comme dans un bon nanar, la vf est à privilégier, avec des répliques cultes comme "continue à m'asticoter avec ton barreau de chaise, et je vais t'en faire un suppositoire que tu vas allumer par les naseaux" ou encore "si le sergent apprend ça, il va nous tailler la bite en copeaux et faire des rillettes de couilles" !
néanmoins, on n'a pas affaire à un film de guerre belliqueux et revanchard comme on pourrait s'y attendre vue la période. déjà, la mission sur le terrain n'occupe que la toute fin du film, et est essentiellement axée sur le secours aux civils. de plus, pour déconnante et virile que soit l'ambiance, l'histoire ménage quelques moments d'émotion. la guerre, si elle est le gagne-pain du héros, n'est pas idéalisée, et au final, on se retrouve à un petit film qui ne sera certes pas pour tous les goûts, mais qui est drôle et adroitement touchant dans ses moments.