Toujours aussi incroyablement efficace pour un film de 90 ans. L'abondance des effets spéciaux est impressionnante tout comme leur qualité : mate paintings, transparences, stop motion, parties du gorille à l'échelle 1. Le rythme est juste parfait et le bestiaire préhistorique est hyper généreux : stégosaure, diplodocus (dans un décors brumeux envoûtant), tyrannosaure, salamandre géante et même ptérodactyle. Il faudra attendre 20 ans et GODZILLA pour que sorte un film de monstre aussi fort. On voit au passage que l'idée du tournage de film dans le film n'est pas nouvelle. On sent que les auteurs ont mis leurs tripes dans ce film : il y a de l'humanité et de l'intensité. Et puis, tous les registres abordées fonctionnent : l'aventure évidemment avec toute cette partie incroyable sur l'île du Crâne, mais aussi cette pointe horrifique avec les morts étonnamment brutales et même le tragique à la fin, où on se prend vraiment de pitié pour le pauvre animal. Bref, KING KONG mérite son statut de classique à 1000% et on comprend parfaitement qu'il est cité par bon nombre de cinéastes du cinéma fantastique comme une oeuvre inspirante et/ou qui a provoqué un déclic dans leur jeunesse.