
Bien avant l'invention du Gore-Tex, on savait faire du gore en latex, et ce
Démons en est la preuve. Le synopsis - qui sera simplement transposé dans
Démons 2 - est la contamination d'une population saine située dans un endroit précis (en l'occurrence un cinéma) via un support audiovisuel, contamination de démonisation, dans une ville allemande, la nuit, tandis qu'une bande de 4 voyous circule en voiture à l'extérieur du lieu. La VF envoie du lourd, avec, dans le 1 comme dans le 2, un personnage charismatique, un leader de la survie, interprété par Bobby Rhodes qui dans le 1 est maquereau et dans le 2 prof de muscu, et qui, en situation de survie, avec sa grande gueule, s'impose au groupe, et sait prendre les décisions radicales qui s'imposent ; la VF dans la bouche de ce personnage donc, est mémorable, du genre "vos gueules, fermez vos gueules, et écoutez moi ! voilà ce qu'on va faire : ...", ou bien "ta gueule, connard".
Mis à part quelques errances scénaristiques, c'est bien ficelé, bien monté, péchu, rigolo dans les excès, la photo est sympa, et la bande-son déchire, tous les amateurs de HARD ROCK jouiront des scènes d'élimination brutale des démons en écoutant "Fast as a shark" de Accept, ou bien "Everybody up" de Saxon par exemple, ou encore "Night danger" des Pretty Maids, tandis que les plus civilisés se délecteront de "White wedding" de Billy Idol.
L'amateur éclairé aura tôt fait de percevoir que
Démons est une variation sur le thème de
Dawn of the dead de Romero, avec moins de philosophie et plus de nawak, ce qui n'est pas un mal en soi. Et
Démons 2 reprendra la même recette avec presque tous les mêmes acteurs.