Citer:
Batou est un cyborg vivant. Son corps entier a été fabriqué par l'homme. Seules lui restent des bribes de son cerveau et le souvenir d'une femme.
Dans un monde où la frontière entre humains et machines est devenue infiniment vague, les Humains ont oublié qu'ils sont humains. Voici la débauche du "fantôme" d'un homme solitaire qui néanmoins cherche à conserver son humanité.
Dans un monde où la frontière entre humains et machines est devenue infiniment vague, les Humains ont oublié qu'ils sont humains. Voici la débauche du "fantôme" d'un homme solitaire qui néanmoins cherche à conserver son humanité.
Alors là attention, je dis chef d'oeuvre! Animation impeccable, musique aussi bonne que celle du premier volet, et véritable message de l'auteur. Une claque encore plus forte que le premier. (ceci n'est que mon avis et n'engage évidemment que moi )
Le scénario est encore tiré du manga, mais cette fois-ci Oshii prend beaucoup plus de libertés avec, et c'est tant mieux! L'atmosphère de ses films et celle du manga n'ont en effet rien à voir.
Oshii va ici encore plus loin dans le thème qu'on retrouve dans ses films: la déshumanisation de la société. La cybernétisation à outrance de ses films n'est à mon sens qu'one métaphore de la déshumanisation croissante des rapprts humais à l'heure actuelle et de la solitude et de la distance de plus en plus grande qui peut exister entre les gens.
Il réussit extrèmement bien à faire passer ce sentiment à l'écran, où on voit des personnages qui semblent d'une froideur totale, et qui peuvent être contrôlés comme de vraies marionettes. On retrouve encore ici le basset de Mamoru Oshii, qui est ici beaucoup plus important: c'est le chien de Batou, et semble être le personnage le plus "humain" de tout le film, et il n'y a qu'avec lui que batou semble retrouver un peu de sa propre humanité.
Attention, évitez de voir ce film si vous êtes déprimés, il est déjà profondément déprimant de nature.
La bande-annonce (qui n'a rien a voir avec l'atmosphère du film)
http://www.fan-de-cinema.com/films/ghost-in-the-shell-2---innocence.html
). C'est tellement concentré qu'on a du mal à suivre l'intrigue principale et il m'a fallu un second visionnage pour vraiment ses tenants et aboutissants. Le script aborde les thèmes du piratage informatique, de la frontière entre la réalité et la fiction, tout en intégrant en plus l'ombre du Major Kusanagi. L'ambiance est étonnamment glauque par moments (la scène de crime façon boucherie-charcuterie, la méga-fusillade chez les yakusas, l'affrontement trop court avec "l'homme-ciseau" sans oublier l'assaut de l'usine de cyborgs qui prend une tournure gore inattendue). C'est assez bizarre à expliquer, malgré sa réalisation aux petits oignons, je trouve qu'il lui manque juste un "truc" pour devenir définitivement inoubliable. Impossible de ne pas le comparer avec le film initial, le résultat est juste moins envoûtant, moins parfait. Ce qui ne l'empêche pas d'être un bon film en soit.