Alors qu'une enquête est en cours par un général de l'armée américaine sur un supposé détournement de 300 000 dollars réservés aux affaires indiennes, des bandits et de faux bandits transitent autour afin de tenter de récupérer le magot. Joe Merci (Terence Hill), s'associe à Locomotive (Robert Charlebois) qui ressemble au général (surtout lorsqu'il met une fausse barbe rousse), afin de se substituer à lui et récupérer l'argent. On comprendra après moult rebondissements le fin mot de l'histoire
Présenté comme une suite de "Mon Nom est Personne" lors de sa sortie en 1976, le film n'en est pas une et ne lui arrive pas à la cheville (même si le film est à nouveau produit par Leone).
Pourtant, pourquoi bouder son plaisir devant ce dernier ersatz du western fâyot. Véritable déluge de portnawak, le film a repoussé le western parodique dans ses retranchements les plus lointains.
La première demi-heure, qui voit Terence Hill affronter Klaus Kinski dans un duel improbable est vraiment géniale, puis on passe sur une autre histoire ou on retrouve Locomotive (Robert Charlebois) et Miou-Miou (dans un rôle de potiche, qui l'eut cru ?) pour un trio improbable à tendance Jules et Jim. Là, ça devient moins amusant mais si "Un génie, deux associés, une cloche" emporte certaines manches, c'est grâce à quelques passages rigolos qu'il recèle, comme cette poursuite dans un fort au sein de laquelle Joe Merci s'évade un premier temps grâce à des barres parallèles, pour s'offrir ensuite dans la cours une partie de corrida avec ses poursuivants. Comme dirait l'autre, ça ne pète pas haut, mais l'on se marre bien.Disons qu'on est à la fois contentés, et qu'on reste à la fois sur sa faim.
L'un des charmes du film est son côté très décousu proche d'un "j'm'en foutisme" très anar, mais c'est également sa limite, l'intérêt qu'il dégage étant intermittent. Et puis à force de se référer à "Mon nom est personne" qui offrait tout de même un spectacle plus ténu, plus homogène, il se finit tout compte fait par se faire du mal à lui-même, comme dans la scène du poker où les joueurs demandent qui est se type qui reste là derrière Klaus Kinski et que celui-ci répond : "Lui, c'est personne"... Quel intérêt ?
En conclusion, on assiste à un patchwork parodique on ne peut plus décousu et inégal. Mais pas détestable pour autant.