zord a écrit:
khaali a écrit:
Citer:
(quand on apprend que le personnage a des antécédents psychiatriques, des excuses et tout)
gâche un peu le film en edulcorant le côté anarchiste / pêtage de plomb contre le système.
Assez d'accord sur ce point. Le fait scénaristique que tu as placé en spoiler gâche un peu le caractère totalement "gratuit" du pétage de plomb de Michael Douglas au lieu d'assumer purement et simplement les motivations de base : un petit blanc de la classe moyenne qui fond un fusible et se met à canarder tout ce qui bouge sans se poser de questions. En même temps, je me souviens des critiques parues à l'époque et je comprends que le père Schumi ait été tenté d'édulcorer son propos. Je crois me rappeler que les qualificatifs "film fasciste" ou "revanche ignoble de l'homme blanc" avaient été accolés à ce "Chute Libre" dans une certaine presse. J'imagine sans problème que les conditions de pré-production ont du être suffisament terribles pour que Schumacher mette la pédale douce le plus possible en faisant du personnage #spoil#
une bombe à retardement en instance de psychose plutôt qu'un simple cadre moyen qui se lâche suite à l'accumulation des frustrations. C'est un peu un problème récurrent chez Schumacher, d'ailleurs, comme on le voit dans "Phone Game". Il ne veut (ou peut?) pas assumer le caractère totalement "gratuit" des tueurs qu'il met en scène et se sent obligé d'user d'expédients fins comme du gras de phoque pour "justifier" leurs actes.
Comme tous les films d'autodéfense, "Chute Libre" a un côté réac (anarchiste de droite pour être précis), mais c'est inhérent au genre, et c'est juste dommage que Schumi ne l'assume pas, comme s'il allait fatalement et irrémédiablement être associé à ce film et passer pour un vilain facho pas beau.
Pas d'accord, je crois qu'il l'a traité comme il faut son film, Bill arrive au paroxysme de ce qui a toujours été en lui,
c'est clair dans les vidéos qu'il mate à la fin, le gars est à bout mais ça bouillonnait déjà quand il était en ménage (le cheval de bois).
On ne craque pas sans raison, il faut un creuset dans lequel la folie se développe. Pour moi c'est pas vraiment un vigilante plus un drame psy, ce qui trompe le spectateur, ce sont les passages humoristiques (enfin pour moi) comme le terrain de golf (surpuissant).
J'ai l'impression que vous auriez aimé un pétage de plomb gratuit mais que c'est pas le sujet principal du film, ce qui le rend encore meilleur.
Tuerie en tout cas.