
Pas mal finalement, ce slasher. Un peu long au démarrage, des clichés incontournables mais parfois exaspérants de stupidité (Wade qui farfouine sans poser de questions dans le vieux bloc opératoire cradingue ou le top, Nick qui laisse sa frangine toute seule sous le billard pendant que le tueur se promène à côté d'elle), la zik marque trop son époque (et pis c'est marrant de constater que le méchant doit avoir du Marylin Manson en K7 audio sur son vieux poste radio pourri), mais rien d'insurmontable, surtout au vu des qualités du film. La bonne surprise, c'est Paris Hilton, tout-à-fait supportable, évitant de tomber dans le cabotinage version minaude. Après, on lui demande pas non plus grand chose, mais c'est appréciable, et en plus, elle bénéficie d'une mise à mort des plus sympathiques (et tant qu'à faire, le réalisateur insiste bien dessus). D'ailleurs, les meurtres sont variés et joliment graphiques (le découpage de joue est nickel). L'ambiance de cette ville si particulière est intéressante, avec un concept vraiment jusqu'auboutiste qui atteint son apothéose dans le final déjanté se déroulant dans une baraque en train de fondre. Le rendu graphique est très bon, avec un mélange réussi de maquette, de fond bleu et de CGI, bien mis en valeur par une réalisation lisible qui offre à l'occasion quelques plans bien travaillés.
La Maison de Cire est ainsi un spectacle honorable, qui, sans chercher à révolutionner le genre, apporte son lots de petites idées intéressantes (qu'on aurait bien aimé avoir dans une partie de JdR).