http://www.imdb.com/title/tt0127807/
L'histoire est toute simple : 2 jeunes filles qui veulent réussir dans le cinéma rencontrent un producteur de petits films d'exploitation. Les jeunes filles sont naives et se feront abuser par le producteur qui leur fera faire des tests en les filmant dans des scènes de sexes et en les remerciant sans jamais les rappeler.
Voilà donc un film de sexploitation des années 60 qui prétend montrer et dénoncer les producteurs crapuleux qui n'hésitent pas à abuser de la naïveté de jeunes filles qui sont prêtes à tout pour réussir à Hollywood. Résultat, on obtient un film vachement hypocrite qui multiplie les scènes érotiques (souvent très explicites et ne cachant pas grand choses) et dont la force de dénonciation est quand même assez réduite.
Ceci dit le film est quand même intéressant en tant que document montrant les coulisses du cinéma d'exploitation à petit budget. Le film a été produit par
Satyr IX Production, une toute petite boite de prod' spécialisée à l'époque dans le film de sexploitation, avec des titres comme "Terror at orgy castle" ou "Hand of pleasure", et le producteur, Manuel Conde, ainsi que le réalisateur, Zoltan G. Spencer, ont eux aussi quasiment uniquement travaillés dans la sexploitation a petit budget, donc à priori il savent de quoi ils parlent et ils connaissent bien le milieu. On nous dépeint donc un acteur qui se vante du nombre de filles avec qui il a pu coucher lors d'une scène et qui aimerait battre ce record, une assistante qui drogue les deux jeunes filles afin de les relaxer avant une scène de lesbianisme, et un producteur aux idées farfelues qui prépare un nouveau film dans lequel un gang de biker affronte un gang de lesbiennes. Sans oublier une fameuse scène de sexe entre une jeune fille et un gorille.
Là où ça devient hypocrite c'est qu'on s'imagine facilement que ce que dénonce le film est une réalité que l'on peut surement appliquer à ceux là même qui ont fait le film. Et pire encore, ils prétendent faire la morale alors que cette dénonciation n'est qu'un prétexte très mince pour montrer du cul. Ceci pose la question : peut on dénoncer l'industrie du sexe en montrant les même images ? (en fait on s'en fout, c'est juste pour faire intello genre Cahier du cinéma)
Sinon, en tant que sexploitation, le film est assez correcte, mais reste anecdotique. Les scènes de sexe sont correctement filmée mais sans grande imagination (à part la scène avec le gorille, mais qui est quand même assez sage), on sent clairement que le budget est aussi mince que le scénario : 6 acteurs en tout et 2/3 lieux maximum. Mais bon, ça se regarde sans trop d'ennui et le taux de nudité est assez élevé.
quelques images :
et bien sûr le gorille !
