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| Baby Cart, la saga 1972 - 1974 https://forum.nanarland.com/viewtopic.php?f=29&t=15887 |
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| Auteur: | La créature du lac gris [ 11 Sep 2008 19:03 ] |
| Sujet du message: | Baby Cart, la saga 1972 - 1974 |
Itto Ogami, exécuteur des hautes œuvres du shogun est démis de ses fonctions et contraint à devenir un ronin après avoir été victime d'un complot. Il sillonne les routes du Japon avec son jeune fils, vendant ses talents. ![]()
Grand classique du film de Chambara, la saga Baby Cart apporte son lot de combats au katana, de trahisons et de grandes épopées. Ressorti en coffret intégral il y a quelques années pour apprécier pleinement les errances du Lone Wolf tout du long des 6 films composant la série.
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| Auteur: | Mandraker [ 11 Sep 2008 19:07 ] |
| Sujet du message: | |
Faudrait que je me les mate, j'aime bien les trucs avec des rônin et des bastons au sabre. |
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| Auteur: | Troglodyte [ 11 Sep 2008 20:52 ] |
| Sujet du message: | |
J'ai les deux premiers, et c'est extra ! Cet obscur héros à la voix caverneuse, flanqué de ce bambin sur roulettes, affrontant des méchants plus extravagants les uns que les autres, c'est du western spaghetti à la japonaise ! |
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| Auteur: | drélium [ 12 Sep 2008 12:48 ] |
| Sujet du message: | |
Les deux premiers sont les deux meilleurs, le premier pour le récit, la réalisation, l'acteur, bref tout, et le second pour son excellente débauche de violence bis. Le 5, le Territoire des démons est pas mal aussi. Les 3 autres ne sont pas mauvais pour autant mais ils sont plus à réserver à ceux qui aiment la saga et le genre. |
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| Auteur: | Max Schreck [ 18 Sep 2008 11:58 ] |
| Sujet du message: | |
À noter que les adaptations sont signées par Kazuo Koike, le scénariste du manga d'origine. Baby cart, Le Sabre de la vengeance, Kenji Misumi Film fondateur qui nous montre le héros manifester ses derniers résidus d'émotions et de sentiments avant de s'embarquer définitivement sur la route de l'enfer. L'horrible complot du clan Yagyu, ses rivaux, qui le font passer pour un traître auprès du Shogun. Époque barbare où la justice n'a plus droit de cité et où le code d'honneur du samouraï est poussé jusque dans ses derniers retranchements. Combats au sabre vifs et tranchants comme l'éclair, geysers de sang. Les plus remarquables sont peut-être celui du début dans la propriété d'Itto Ogami (Tomisaburo Wakayama), qui se finit au bord d'une cascade. Ainsi que le duel dans les champs où le sabreur profite du soleil pour aveugler et défaire son adversaire. Le film manque cependant d'un vrai climax, toute la fin dans la station thermale nous présente en effet d'un coup trop de personnages et on est un peu perdu. Néanmoins, par leur exagération certaines scènes se révèlent fascinantes. Le règlement de compte final dans le village semble vraiment marcher dans les pas du western spaghetti. Érotisme et plans étranges, travelling sur un chemin de cailloux, surimpressions. Misumi cisèle parfaitement son découpage, avec des plans toujours très soigneusement composés. Baby cart 2 : l'Enfant massacre, Kenji Misumi Plus fou, plus fort, plus beau. Cette fois la voie choisie par Itto est constamment menacée, le danger peut surgir de partout. Le ronin est plus que jamais obligé de s'en tenir à une attitude inhumaine où l'on ne fait plus confiance à personne. Par là-même, il semble avoir percé à jour la nature des hommes qu'il croise. Ainsi ce patron d'auberge réticent à l'accueillir et devant lequel il va étaler l'argent. Sa mission est plus dérisoire que jamais (un homme à arrêté, dépositaire d'un secret de tenturerie). Ce n'est qu'un prétexte à vivre de nouveaux danger et pour affronter des ennemis toujours plus forts. La relation avec le fils est particulièrement développée. Itto sera cette fois réellement mis en difficulté, perdant cette aura d'invincibilité qui en faisait un héros un peu trop détaché du réel. Blessé, il sera soigné par son fils lors d'une des scènes les plus touchantes de la série. Plus tard, Itto devra sauver son fils de la noyade, estimant à la hauteur du puit le temps dont il dispose pour se débarrasser de ses adversaires. Les trois guerriers conservent eux aussi une part d'humanité. Ils ne sont finalement pas très éloignés d'Itto puisqu'ils respectent eux aussi un certain code d'honneur, et ne se battent que pour remplir leur mission ou pour répondre à une attaque. Les idées poétiques se multiplient (ce guerrier qui suspend sa mort en écoutant le bruit du sang qui gicle de son cou ouvert), les geysers de sang sont plus abondants que jamais. Baby cart 3 : Dans la terre de l'ombre, Kenji Misumi On est vraiment à fond dans le cinéma d'exploitation : sexe et violence à tous les étages. Plus que jamais, Kazuo Koike s'attache à dépeindre un Japon médiéval sans foi ni loi. Samurais mercenaires et violeurs, seigneurs comploteurs, jeunes filles prostituées. Au milieu de cette étendue désolée, Itto Ogami et son fils apparaissent comme les derniers garants d'une morale, même si celle-ci est pervertie. La Voie du Samurai semble avoir perdu son sens, et il est là pour lui en donner, quitte à se faire torturer où à utiliser son gamin comme appât. La complicité entre père et fils est toujours le coeur du film, rendue sensible sans aucune parole et à travers le visage impassible du père et le regard curieux du fils. Les personnages sont intéressants, ça charcle. Les Yagyu sont pratiquement absents de cet épisode qui donne l'impression d'une suite de séquences presque autonomes avant de petit à petit révéler que les différentes pièces et rencontres s'inscrivent dans la même trame. Le final où Ogami affronte seul plus d'une centaines d'assaillants, archers, cavaliers, et se bat au sabre et aux explosifs est un magnifique morceau de bravoure, mis en scène avec une maestria incroyable. Baby cart 4 : L'Âme d'un père, le coeur d'un fils, Buichi Saito Kenji Misumi laisse la réalisation à Buichi Saito pour un épisode de la saga du loup solitaire au caddie particulièrement beau et intense. Ogami Itto est plus impassible que jamais, mais autour de lui, les sentiments sont exacerbés, entre le personnage de la tueuse tatouée qui cherche à laver son honneur dans la vengeance sanglante, son père roi des saltimbanques prêt à sacrifier sa fille pour rester fidèle à son seigneur avant de regretter ce choix, le clan Yagyu plus acharné que jamais, le fils Daigoro qu'on suit pendant un petit moment livré à lui-même à la recherche de son père, etc. Tout en étant extrêmement simple et ressérée, la trame scénaristique parvient à créer chez le spectateur tout un panel d'émotions fortes, entre les scènes de combats (des boucheries toujours aussi stylisées), et les quelques dialogues et flash-backs qui nous en apprennent beaucoup sur les personnages. La mise en scène est particulièrement inspirée, tentant plein d'effets de montage et de cadrages. Le film s'achève de façon particulièrement osée, abandonnant son héros sur une destinée incertaine. Un bijou. Baby cart 5 : Le Territoire des démons, Kenji Misumi Univers toujours aussi intriguant, histoire particulièrement tordue narrée d'une façon étonnamment libre, de très belles scènes de tendresse indicible entre Ogami et Daigoro. Misumi compose ses cadre de façon superbe et sophistiquée. Je crois qu'à aucun moment, je n'ai été capable d'anticiper un plan. C'est comme s'il s'efforçait de proposer des points de vue complétement inédits par rapport à l'action à représenter (voir à ce titre, la bataille finale dans la demeure du clan Kuroda qui multiplie les caches, les jeux d'ombre et de lumière, etc.). Les affrontements sont pendant la majeure partie du métrage assez brefs et avares en giclées de sang, mais c'est pour mieux se lâcher dans ce climax final, tout simplement ahurissant. Superbe. Baby cart 6 : Le Paradis blanc de l'enfer, Yoshiyuki Kuroda L'ambiance est toujours là, constamment tendue, distillant la violence par éclairs, la mise en scène se permet quelques folies dans la composition du cadre, on y trouve des idées assez fabuleuses, mais le personnage du loup solitaire perd pas mal de charisme. Il n'est ici qu'une figure fantomatique sans quête, sans mission en cours, qui attend juste que ses ennemis lui tombent dessus. Ceux-ci ont beau être particulièrement menaçants, leurs attaques s'avèrent un peu décevantes. Contrairement aux autres épisodes, Itto Ogami n'est jamais pris par surprise, jamais blessé. L'histoire se résume très vite aux différentes tentatives du vieux Yagyu pour se débarasser de son ennemi. Le scenar a certes perdu en complexité par rapport aux volets précédents, mais il y a une mise en parallèle assez intéressante liée à la paternité des deux rivaux du film, Itto Ogami le loup à l'enfant et le vieux Yagyu qui sacrifie ses fils et filles jusqu'à la folie pour assouvir sa vengeance, pour survivre. Yagyu ayant sacrifié tous ses enfants fera encore appel à son fils bâtard qu'il avait rejeté dans la forêt et qui reniera son père. Et puis le cadre en cinemascope est toujours utilisé de façon magistrale, c'est plein d'idées complétement folles dans les combats. Bref, toujours aussi appréciable mais comparativement aux autres épisodes moins dense (mes préférés restent le 2 et le 4). |
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| Auteur: | kornichon [ 18 Sep 2008 15:08 ] |
| Sujet du message: | |
Personnellement, j'ai une préférence pour le 4. Les personnages sont excellents. Et la scène où Daïgoro se sacrifie pour protéger la voleuse m'avait marqué ! Bien sûr, les épisodes sont tous bons. Sauf le 6, peut-être, qui ressemble un peu à l'épisode de trop... Il faut dire que les samouraïs qui font du ski sur fond de musique à la James Bond, ça dénote pas mal avec les autres épisodes ! |
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| Auteur: | Kobal [ 18 Sep 2008 15:48 ] |
| Sujet du message: | |
kornichon a écrit: Il faut dire que les samouraïs qui font du ski sur fond de musique à la James Bond, ça dénote pas mal avec les autres épisodes !
Et pourtant, rien que de la dire comme ça, c'est objectivement un concept génial. Je les adore tous, mais il faut que je les revoies tranquillement, parce que j'avoue un peu les confondre (vu les 3 derniers dans une même foulée). |
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| Auteur: | Eric [ 29 Oct 2009 11:52 ] |
| Sujet du message: | |
Après les avoir regardé d'affilée sur un week-end, je me les refais au compte goute. Le truc hallucinant, c'est le rythme de parution entre chaque films, 6 films en 2 ans, on voit ça à l'age du gamin qui évolue pas trop d'un film à l'autre (et à cet age là on change super vite). Vraiment des stakanovistes les jap's... Le premier est vraiment une tuerie en tout cas, même si c'est vrai que la scène de la cure thermale dénote avec le coté "vengeance" mis en avant au début (mais comme la vengeance couvre l'ensemble de la saga, faut meubler). Le cadrage est des fois super expérimental, avec plusieurs plans dans une même image, et l'action reste encore assez sobre (malgré des moments gore bien jouissifs, coupage de jarrets rulezzz), on est pas encore avec le berceau mitrailleuse du volume 5 ou 6. C'est marrant de voir ce film après d'autres réalisés par Kenji Misumi dans les années 60, emprunts de classicisme et de retenue. Sinon c'est quoi la différence entre les deux éditions française (HK et Wild Side) ? Wild side mets en avant une nouvelle traduction et un nouveau master, ça donne quoi ? |
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| Auteur: | drélium [ 29 Oct 2009 13:26 ] |
| Sujet du message: | |
Eric a écrit: ça donne quoi ?
Pas grand chose, la différence est minime avec un léger avantage pour le wild side. La traduction est meilleure mais celle d'HKV est déjà très bien. |
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| Auteur: | Kobal [ 01 Août 2010 11:12 ] |
| Sujet du message: | Re: Baby Cart, la saga 1972 - 1974 |
Je les fais découvrir à un pote, après lui avoir passé le manga. C'est l'occasion pour moi de les revoir à distance les uns des autres. Le sabre de la vengeance Le premier opus pose le ton et se présente dans la droite lignée du manga. Tomisaburo Wakayama transcende son physique un peu grassouillet pour incarner un Ogami Itto tout-à-fait crédible, intériorisant tous ses états émotionnels et posant son regard froid et dur sur son environnement, avançant tranquillement droit devant lui comme un bunker bulldozer. On ne doute jamais que celui-là est sur la voie du Meifumado et qu'il va d'autant plus s'appliquer à rejeter les codes sociaux qu'il les connait tous par cœur. Parfaitement secondé par Akihiro Tomikawa, interprète du très jeune Daigoro, le loup et son fils sont vraiment mis au centre du film. Après, la réalisation est efficace, un peu barrée (l'absence de son dans les flash-backs), le rythme alterne entre action et exposition, et le côté décalé pop du manga est présent à l'écran (Itto qui doit lutiner une prostituée devant les brigands ricanants qui le menacent de mort, style monsieur a une érection sur commande). J'ai un peu plus remarqué le côté cheap : postiches visibles, flou dans la mise au point, Retsudo Yagyu incarné par un acteur jeune grimé en vieillard... Mais cela n'entame en rien les qualités du métrage. Il est par contre dommage que les sous-titres du DVD HK Video ne soient pas plus fidèles au vocabulaire spécifique de cet univers (qui peuvent parfois être confusionnant lorsqu'on n'a jamais lu le manga, telle l'explication sur les Ura-Yagyu). Le film offre par ailleurs un regard assez critique sur la société médiévale japonaise avec son culte de la mort. La séquence d'intro offre d'emblée l'exécution d'un enfant d'à peine 4 ans, trop jeune seigneur de son fief à qui l'on demande de respecter le cérémoniel comme si cela pouvait avoir du sens pour lui (manquerait plus qu'on lui demande de s'ouvrir le ventre). Les employeurs de Ogami Itto ont toujours besoin d'envoyer à la mort leurs meilleurs bretteurs afin de tester les talents de celui-ci. Itto, qui est d'ailleurs accusé de trahison envers les Tokugawa via une lettre de dénonciation qui n'a de valeur que parce ses auteurs se sont suicidés. L'enfant massacre Dans la droite lignée du premier, avec encore plus de geyser de sang rouge vif, et surtout cette scène d'ouverture totalement surréaliste où un Yagyu maintient le sabre d'Itto planté dans son crâne pour permettre à un comparse de lui sauter par dessus et d'agresser l'assassin ainsi immobilisé. L'histoire s'intéresse au clan de femmes Yagyu, l'occasion de séquences démentes (l'attaque aux radis blancs !!) et du rire hystérique typiquement nippon de la chef, Sayaka, ce personnage hantant tout le métrage de son ambivalence quant au meurtre du père et du fils. Elle est d'ailleurs l'occasion de développer la place de Daigoro, l'enfant de la vengeance qui doit alimenter son père lourdement blessé, qui doit taire ses angoisses lorsqu'il est jeté dans un puits ou qui sait a contrario occuper son rôle d'enfant et jour négligemment avec le sein de Sayaka, empêchant celle-ci de tenter de tuer Itto. Daigoro a donc la chance de ne pas être confiné à une valeur morbide comme son père, il est aussi cet espoir d'un lendemain plus humain (si on oublie qu'il a toutes les chances de finir autiste et/ou serial killer et/ou dieu du sabre). L'histoire avec les 3 frères est bien sympa. Ceux-ci savent qu'ils sont des brutasses, savent qu'Itto également, et n'ont donc aucun souci de fourberie quand il s'agit de lui annoncer où ils se rendent et qu'ils l'affronteront sans problème. Entre le lancer de couteau, les mecs planqués sous le sable, et cette mort mythique avec le sifflement d'une brise dû au sang qui s'échappe de la fine blessure au coup, c'est un vrai bonheur. |
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| Auteur: | Kobal [ 07 Août 2010 19:14 ] |
| Sujet du message: | Re: Baby Cart, la saga 1972 - 1974 |
Dans la terre de l'ombre Un film plus posé que ses deux prédécesseurs, qui développe un peu plus la relation père-fils et les choix de Daigoro. J'aime beaucoup l'histoire de la jeune fille destinée au marché de la prostitution par les yakuza, et la façon dont l'oyabun gère le conflit avec Ittô, tentant de protéger ses hommes tout en assurant l'honneur (perdu) de l'ancien exécuteur. Et quelle magnifique résolution que cette bastonnade du buri-buri ! Cet opus de Baby Cart privilègie également une ambiance western, certes pas si inhabituelle dans le chambara, mais ici autant présente dans les longs jeux de regard que dans le délire final de mitraillage et d'explosions, trouvant sa quintescence dans le splendide duel avec le ronin. L'occasion d'une nouvelle réflexion critique sur le bushido qui privilègie la mort sur la vie, avec toutefois une conclusion paradoxale où l'honneur est sauvé par un suicide assisté. |
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| Auteur: | Troglodyte [ 07 Août 2010 19:32 ] |
| Sujet du message: | Re: Baby Cart, la saga 1972 - 1974 |
Kobal, ça serait cool que tu rédiges des sous-titres pour tes posts qui parlent de films japonais, car les mots suivants pourraient poser des problèmes de compréhension : Citer: manga Meifumado yakuza oyabun buri-buri chambara ronin bushido N'oublie pas qu'il y a des Français sur Nanarland. Arigato Kobal-san ! |
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| Auteur: | Kobal [ 07 Août 2010 20:49 ] |
| Sujet du message: | Re: Baby Cart, la saga 1972 - 1974 |
Ceux qui ne comprennent pas ces termes ne méritent pas de lire mes avis. En plus, j'ai même pas employé les termes de seppuku ni de kogi kaishakunin. Bon, allez, je fais mon sympa, je te traduis les termes les moins connus (parce que les autres, ça serait du foutage de gueule quand même). Oyabun est un chef de clan yakuza, Meifumado est la voie vers l'enfer bouddhique qu'emprunte Ogami Ittô et son fils, et buri-buri est tout simplement le nom de la bastonnade dans le film, rythmée par la répétition de cette expression. |
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| Auteur: | Kobal [ 14 Août 2010 9:43 ] |
| Sujet du message: | Re: Baby Cart, la saga 1972 - 1974 |
L'âme d'un père, le cœur d'un fils Je suis content d'avoir revu cet opus, car je ne m'en souvenais pas vraiment. Les histoires qui le composent sont vraiment sympa. La femme tatouée bénéficie de dessins corporelles particulièrement jolis, contrastant avec la spirale morbide qu'elle enclenche : la vengeance appelle la vengeance appelle la vengeance... Et puis quel adversaire ! Un samurai hypnotiste du plus bel acabit, petite touche pop mais inquiétante du métrage. A côté de cela, la supposée innocence enfantine que pourrait symboliser Daigoro est bien vite mise à mal par la violence qui l'entoure : son regard trahit les spectacles meurtriers auxquels il a assisté, et n'a pour résultat qu'un samurai encore plus fou le laisse crever dans les flammes histoire confirmer ou non ce qu'il a cru déceler dans ces yeux. Après un rythme plutôt posé, le film prend son envol dans une conclusion cataclysmique, Ittô faisant de nouveau face à une horde sans fin de Yagyu qu'il va devoir bouchailler à en perdre la raison. L'image de fin le voyant partir avec sa poussette, ensanglanté et chancelant au bord de la mort, ne fait que confirmer la place centrale que la saga Baby Cart concède au culte de la mort. |
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| Auteur: | babu furax [ 14 Août 2010 12:38 ] |
| Sujet du message: | Re: Baby Cart, la saga 1972 - 1974 |
A noter que l'acteur principal Tomisaburo Wakayama est le frère de Shintaro Katsu (le célèbre Zatoichi). Par moment j'avais l'impression que c'était Shintaro Katsu qui jouait, tant leur jeu et leur physique peuvent, par moment, se ressembler. |
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| Auteur: | Kobal [ 23 Août 2010 13:44 ] |
| Sujet du message: | Re: Baby Cart, la saga 1972 - 1974 |
Le Territoire des Démons Surprenant comment la qualité de cette franchise tient la distance. On a l'impression qu'ils auraient pu en faire 200 en conservant le même niveau. Les acteurs sont habités par leur rôle, de Daigoro qui supporte sans broncher un fouettage de dos en règle, modifiant la trajectoire délinquante d'une pickpocket par la simple force de sa volonté, à Ittô qui possède en lui l'entière culture de son époque et en maitrise autant les codes que l'art de la guerre (le massacre des gardes masqués). Et même lorsqu'il doit affronter le néant (le prêtre bouddhiste), il parvient à trouver la faille. Tout ça sur fond de Yagyu, petites salopes toujours à la recherche d'un coup de pute à faire. La thématique des Baby Cart continue également son œuvre, révélant une société japonaise imprégnée jusqu'à la folie par la mort (la volonté de protéger son han, qu'elle soit accomplie ou non, conduit inévitablement au suicide). |
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| Auteur: | arkadin [ 14 Sep 2010 11:46 ] |
| Sujet du message: | Re: Baby Cart, la saga 1972 - 1974 |
Je me suis rendu compte un peu tard qu'Arte passait toute la série, du coup je n'ai vu que les 3 derniers... et j'ai adoré! Il ne me reste plus qu'à faire des économies pour acheter le coffret, ou me le faire offrir à noël. |
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| Auteur: | Captain Beaujol [ 30 Sep 2010 18:35 ] |
| Sujet du message: | Re: Baby Cart, la saga 1972 - 1974 |
babu furax a écrit: A noter que l'acteur principal Tomisaburo Wakayama est le frère de Shintaro Katsu (le célèbre Zatoichi). Par moment j'avais l'impression que c'était Shintaro Katsu qui jouait, tant leur jeu et leur physique peuvent, par moment, se ressembler. Tomisaburo Wakayama a d'ailleur jouer dans deux Zatoichi avec Katsu, le deuxième film de la saga où il incarne le frère manchot(!) de Ichi et dans La Légende de Zatoïchi : Mort ou Vif où il incarne un ronin expert à l'épée et au fouet! Qu'est ce que c'est bien aussi les Zatoichi avec Shintaro Katsu! Ce que j'aime dans les Baby Cart, c'est la "folie" de la saga: Plus elle avancé plus cela se transformer en films délirants, melting-pot de tout ce qui est possible, entre western, chambarra et même James Bond! Par contre, je déconseille de voir Shogun Assassin, version Américaine "remontée" des deux premiers films et auquelle une musique synthétique très années 80 et bien craignos a remplacer les thèmes Japonais...
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