Chev, un tueur à gage violent tout juste empoisonné, parcourt Los Angeles afin de trouver le remède à son mal. Mais si son pouls descend sous une certaine limite..., il mourra !
Réalisé par
Brian Taylor,
Mark Neveldine
Avec
Jason Statham,
Amy Smart,
Efren Ramirez...
Prévu sur nos écrans au premier trimestre de cette nouvelle année, Crank est le dernier long métrage mettant en scène l'acteur Jason Statham, "nouvelle vedette" des films d'actions que vous avez pu éventuellement voir dans les oeuvres de Guy Ritchie ou encore dans Le
Transporteur 1 et 2...
A la lecture du (très succint) synopsis, j'espère qu'il vous apparait relativement clairement, que l'on n'a pas affaire à un long métrage tarabiscoté, aux relents métaphysiques, au scénario machiavélique...
Ici, c'est franchement le contraire.
Si le "scénario" ne brille guère par sa qualité ("A la recherche de l'antidote perdu"), il a le mérite d'offrir une idée de départ originale, plus ou moins bien exploitée, mais restant efficace durant l'heure et demi du film (quasi le minimum syndical, toutefois on le lui en demande pas plus...).
Là où le long métrage devient tout simplement jouissif, c'est dans l'application (purement) formelle du pitch initial. En effet, afin de ralentir les effets de la substance nocive qu'on lui a injecté, le principal protagoniste se doit de maintenir un état de stress permanent (adrénaline, quand tu nous tiens)...
Oui, vous l'aurez déduit (enfin, j'espère

), la mise en scène retranscrit les phases mentales par le quel passe le héros. Ainsi, on assiste à un long métrage sous acides, complètement barré, ne relâchant jamais la pression, empli d'une rage et d'une fureur de bon aloi...Un vrai régal en somme...
Dutch angle, angles mouvants, effets de vrille, transtrav, ralentis, accélérés, fish eyes, zooms vifs, faux racords à gogo, masques, filtres de couleur, mouvements de caméra ultra rapide, plans de dingue, steadicam, effets de tremblements...and cie...Tous les effets possibles et inimaginables à la disposition du réalisateur, sont mis au service du long métrage, et c'est...HEEEENEURMEUH!
Pour le reste, Statham reste agressif, nerveux, pince sans rire...Rien de très nouveau pour le "divin chauve", toutefois il est toujours aussi excellent dans ce genre de rôle. Quant au reste de la distribution, leurs interprétations sont beaucoup plus mitigées (entre la greluche bonde de service, et le bad guy peu convaincant et cabotinant...mouarf).
Là où le long métrage déçoit un brin, c'est bien entendu dans l'utilisation des FX. Bien entendu, son budget est tout simplement ridicule par rapport aux productions actuelles (12M$ *__*). Heureusement, le rythme demeure ultra soutenu, les scènes d'action s'enchaînent à gogo, et seuls quelques plans dans le final sont d'une médiocre qualité (Chroma Key mal maîtrisé, sniifff >__<)...
Bref, c'est funny tout plein, complètement déjanté, délivrant son lot d'adrénaline, prenant au possible...Une pure merveille dans son genre, pour peu que l'on accroche au coktail film barré + humour con
Entre les répliques qui font mouche, servis par des personnages archétypés: le tueur à gages peu fin, le docteur partouzeur, l'ami gay (ô combien), la copine blonde greluche...muahahah, la beaufitude totalement assumée et revendiquée...
Avec son lot de scènes déjantées, en plus: course poursuite dans un centre commercial, même chose mais en se faisant tailler un pipe, scène de sexe en plein Chinatown, grand défouloir dans un hôpital, cabrioles cul nu sur deux roues, baston mode barbare "1 blanc contre 10 blacks testostéronés", fusillades à gogo...On en a pour son "argent"
*Pour les décérébrés du Bulbe

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