CinephileFanatik a écrit:
je vois sur imdb que le film possède un nombre incalculable de versions, plus ou moins charcutées au montage, sais-tu quelle est celle présente sur Google Video?
De plus, et sans remettre en question l'opinion de Dr. Phibes, est-ce un film que l'on peut assimiler aux "mondo-movies", qui puisent leur audience dans la catégorie voyeure du public?
EDIT: j'avais pas bien observé la deuxième jaquette sur ton post, ça répond à ma question, mais ça limite un peu l'intérêt que je pourrais porter au film.
La version sur Google Video est la version de 138 minutes, la version Director's cut. Je n'ai pas vu Mondo Cane ni Mondo Cane 2 (ce dernier contient bel et bien des mises en scène). Mais Africa Addio est exceptionnel car il ne s'agit pas d'un film conçu pour animer la curiosité malsaine comme cette catégorie dont tu parles. Ils montrent ce que des gens, amis, collègues que nous avons connus en Afrique ont vécu (et je remercie la Providence de ne rien avoir vécu de pareil). Mon père l'avait vu il y a bien longtemps et m'en avait souvent parlé. Je l'ai finalement vu récemment et j'en suis encore retourné. L'on y parle de choses, d'évènements qui se sont passés dans l'indifférence générale et qui, dans bien des cas, se produisent encore de nos jours. Le génocide au Rwanda témoigne bel et bien que ce qu'Africa Addio dévoilait en 1966 n'était pas près de se terminer. La guerre civile qui a fait rage au Congo Brazzaville en juin 1997 suite au retour en force de Sassou Nguesso n'a même pas envahi les ondes hertziennes comme elle aurait dû. C'est à peine si on en a parlé. Il n'y a eu finalement que 100.000 morts dans le pays, pas assez pour faire la une, ce qu'a bénéficié en revanche le Rwanda. Africa Addio dénonce en outre le manque d'intérêt que l'Occident éprouve envers l'Afrique, si ce n'est que pour y pomper les richesses naturelles. Une preuve en images que l'Afrique, tout le monde s'en fout ? L'infâme Paris-Dakkar. Maintenant, les participants ont la trouille de se faire buter par des terroistes alors il n'y vont plus et C'EST TANT MIEUX ! Mais, s'il n'y avait que ça...