Jesus Terminator, la créature des abysses
Réalisé par Anthony M. Dawson.
Produit par Tomas Tang,
Musique par Pink Floyd, Tragédy
Genre : une cruci-fiction qui ne vaut pas un clou !
Avec Conrad Nichols (Jesus Terminator), Richard Harrison (Gordon Pilate), Bruce Le (Melchior), Bruce Baron (Gaspard), Bruce Stallion (Balthazar), Sophie Marceau (Marie), Cuneyt Arkin (Joseph), Pierre Tremblay (Judas), Conan Lee (le ninja).
Tagline : « Quand Jésus Christ, la caravane s’éraille. »
Après s’être tapé du bis italien à gogo, des productions turco-française moustachues, des 2 en 1 ninja et même le remake mesopotamien de la Guerre des Etoiles, nous pensions être assez blasés et que plus rien ne pourrait nous surprendre. Cela était sans compter sans le sursaut de nos vedettes préférées. Jesus Terminator, la créature des abysses est une sorte de nanar extrême, un véritable melting-pot de tout ce qu’on aime dans ces films là.
L’adaptation de la vie de Jésus sur grand écran a souvent fait couler beaucoup d’encre et de sang, il y a fort à parier que cette version ne sera pas exempte de débats sans fin sur le pourquoi du comment.
Basée sur une histoire vraie, ce film nous offre revisite à la sauce Margheriti, très influencé, il faut dire par ce qui s’est fait de mieux à Hong Kong dans les années 80. Profitant d’un séjour au club med’ de Nazareth, Joseph (Cuneyt Arkin) décide de sortir le grand jeu pour séduire la belle Marie : il va participer au concours de grimace qui permet aux nouveaux gentils membres de s’intégrer dans le groupe. Le personnage de Marie interprété à merveille par Sophie Marceau, juste avant son accident du cerveau qui l’aurait amené à avoir des propos peu cohérents lors d’un festival de cinéma, tombe complètement amoureux de celui qui incarne l’Alain Delon d’Istanbul. S’en suit une scène torride avec de nombreux breastshot comme seuls les grands italiens savent les faire.
Tout porte à croire que le préservatif Mannix™ utilisé par Cuneyt ce soir là, n’était pas tout a fait étanche : quelques moi après on retrouve Joseph et Marie, bien bombée assise sur un âne (caméo de Hans, l’âne vu l’épisode 542 de « l’ami des bêtes »). Ils se rendent à Béethléhem, téléguidé par une étoile filante que suit le GPS de Joseph-Cuneyt, petit clin d’œil à son TSW. Ils trouvent refuge dans une étable, et là, réchauffé par l’âne et un bœuf (caméo de Gérard Depardieu), Marie met bas du petit Jésus. Voilà t’y pas que se ramènent les 3 mages du cinéma HK 80’s qui apportent au nouveau né un cadeau formidable : la statue du Golden Ninja Warrior en 3 morceaux. Ayant perdu la notice (et en plus le petit Bruce Baron avait été privé de meccano par ses parents quand il était petit, si t’as pas content Bruce, tu peux toujours essayer de me faire procès, mon avocat a déjà défendu Richard Virenque), ils comptent sur celui qu’ils appellent déjà le Messie pour la remonter et ainsi devenir totalement invulnérable.
On fait un petit saut dans le temps et on se retrouve en l’an 20 (Gérard). Jesus (désormais sous les traits du beau Conrad Nichols) a viré baba-cool, il vit dans un ashram et il consomme toute sorte de saloperies que la bonne morale réprouve. Il entraîne ses amis (une bonne douzaine), dans une vie de débauche sans fin, lors des trips hallucinés qu’ils font, leur perception des couleurs changent, croyant ainsi transformé de la bonne Vittel en Saint-émilion. Quand ils ont trop abusé d’alcool de riz fourni par le producteur, ils voient tous en double, notamment les space-pains qu’ils chargent à la térébenthine.
Alerté par ce libertinage démesuré, Gordon Pilate, incarné par R.H. qui retrouve ainsi ses premières amours du swords&sandals, téléphone à Interpôle pour qu’ils lui envoient leur meilleur agent. Ninja Québécois s’il en est, il a quitté sa patrie à cause de son rude climat. En effet quand il faisait –20° à Montréal, Pierre tremblait. Il a pu recommencer autant de fois qu’il voulait sa carrière d’acteur, n’a pas hésité à jouer, encore une fois, le méchant en étant Judas, le traître qui dénonça Jesus contre une poignée d’étoile ninja. Grâce à sa formation double de flic et ninja il réussit à s’infiltrer dans le gang de Jesus et gagne peu à peu la confiance de ses amis, allant même jusqu’à se friter un marchand du temple (Conan Lee, dans un rôle d’un nouveau genre pour lui) qui refuse de faire une remise sur le LSD malgré tout ce que Jesus lui prend.
Le film se conclut sur une scène d’anthologie, durant laquelle les légionnaires romains essaient de clouer un Jesus Terminator protégé par sa statue en or. Ils ont beau recommencé autant de fois qu’ils le peuvent, ça ne marche pas. Dans le director’s cut, la fin alternative propose une autoexplosion par bombinette de Pierre Tremblay/Judass qui refuse de vivre pour survivre à cet échec.
Bon nanar à mater d’urgence, pas facile à trouver, très dense, mais parfois les scènes d’orgies sont pénibles et longues.
4.5/5
_________________ Vous allez en prendre plein la gueule ! 3 jours au mitard !
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