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Daniel Auteuil avec une barbe dégueu de 3 jours durant tout le film (elle ne pousse jamais ?) qui picole le whisky au goulot, fait la gueule et résout une affaire crado (qui ne semble pas émouvoir grand monde) sur un coup de bol (sachant que n'importe quel flic un peu sérieux aurait dû rapidement trouver le point commun entre les meurtres). Il est brisé par la mort de sa femme, donc c'est pas très grave s'il braque des bus et prend en otage les voyageurs quand il est bourré, ou s'il prend d'assaut avec son pote et sans en parler à personne la baraque du suspect. Et c'est tout aussi normal que tout le monde soit corrompu, que les flics concurrents éclatent des chats dans des radiateurs (mais c'est "une grande famille" nous dit-on) et que personne ne sache sourire (faut attendre la dernière minute, ça doit donc être fait exprès pour montrer le quotidien difficile de la police). En même temps, y'a une autre histoire sans trop de rapport, avec Philippe Nahon qui va sortir de prison et dont la seule caractérisation est qu'il est un gros méchant psychopathe qui fait semblant d'être devenu gentil (mais qui n'hésite pas à pendre un mec juste pour le plaisir, quelques jours avant sa possible conditionnelle). Faut dire que l'autre méchant aussi est un vrai méchant, sans personnalité particulière. Comme ça, c'est plus facile de justifier le côté vigilante-movie avec la ritournelle "la justice et la paperasse, ça fait chier, une bonne balle dans la tête, y'a rien de mieux" (d'où le MR 73 du tire). 2 heures pour ça, c'est un peu long quand même.

Je suis pas d'accord avec toi, j'avais bien aimé ce côté polar dépressif poisseux, et c'est très bien réalisé. A l'instar de nombreux films américains où tous les flics sont corrompus et chacun applique la loi un peu comme il veut, il faut accepter ici que c'est une fiction.

Il manque un R à Machal dans le titre du topic

hop c'est corrigé

Auteuil ressemble à Octopus.

Je reconnais que la réalisation n'est pas en cause (le montage des 2 histoires un peu plus), l'aspect poisseux comme tu dis étant bien rendu. Mais pour moi, y'a que Julie Lescaut qui vaille le coup en matière de reconstitution de l'univers policier (et l'épisode de Pour Etre Libre où Philippe est en zonzon ).
Non, sur le fond, je maintiens que l'histoire est très creuse avec des bonshommes tous plus caricaturaux les uns que les autres, dont la caractérisation se résume à sa plus simple expression (flic brisé bourré, flic louseur de second ordre, femme flic qui en pince pour le flic brisé bourré, flic concurrent méchant, méchants très méchants). Et la suspension de crédulité n'a pas fonctionné sur moi (alors qu'avec Julie Lescaut... ).