Forum Nanarland.com

aka big trouble in little China
Je viens de me mater ce film, que j'avais pas revu depuis 15 ans. Et j'aurais du mal à le classer:bon film, nanard, nanard volontaire? Je crois pas qu'il soit chroniqué ici. Et pourtant:humour vaseux 3ème degré, monstres kitsch, acteurs qui surjouent... si c'est une parodie, de quoi? c'est presque un genre à lui tout seul. Je suis sûr que les experts pourront me renseigner

NB:c'est où la fonction recherche pour savoir ce qui a été posté (noob inside)?

Sûrement pas un nanar, pas volontaire. Il n'y a rien de parodique, c'est "simplement" une comédie d'action qui est sortie avant que le public soit prêt à y adhérer. Il y a de multiples références, la sorcellerie chinoise, les combats de kung fu, ajoutez à cela un héros qui est complètement à rebrousse poil de tous les héros américains de l'époque.
La prestation de Kurt Russell est géniale, certains gags et répliques sont à mourir de rire.

Si c'est un genre à lui tout seul, on dira "comédie d'action américaine sortie 15 ans trop tôt".

A la limite, j'oserais une comparaison avec Indy 2, même si c'est pas vraiment mon Jones préféré.

Je vois pas du tout le rapport. Voudrais tu expliciter ?

Tout est dit .

ce film est génial, le mot nanar ne doit pas être employé pour ce film culte de carpenter

Mon film culte ! Un pur moment de bonheur, à l'origine de ma passion pour le ciné HK, bien avant les autres ersatz que l'on doit subir actuellement. John Carpenter est un fan de Zu et de Tsui Hark, ça se voit et il nous le rend bien !

Encore mille mercis M. Carpenter.

Excellent Film !!!! certainement pas nanar !!!


non mais pourkoi dès k'il y a kelke chose ki fait rire un peu dans une histoire un peu sérieuse on parle nanar

Un peu comme "Remo Williams, The Adventure begins", non ?

(Quoique dans ce film une scène est tout bonnement nanarde (ou au moins ridicule), quand Remo utilise
le diamant dans la dent du méchant (superbe gros plan sur la bouille écrasée du méchant contre la parois,
plus bruits du diamant "faisant son job".... ) pour percer du plexiglas.

rémo sans arme et dangereux

tiens j'avais posé la même question à l'époque... difficil à classer quand même... un vrai chef d'oeuvre.. quand on voit comment il est sorti (aucune pub... carpenter s'était disputé avec la boite de prod... rien nada...) un gros bide au cinema mais un vrai carton en video...

En fait quand on voit ce trio Romero/Raimi/carpenter... on voit que quelque soit la période, de grand réalisateur (grand au sens bien subjectif du terme... je dirais plutot très bon) ont toujours eu du mal quand ils n'acceptent pas les condition made in holywood... et pourtant cela reste pour les cinéphiles des réalisateurs culte

Je l'ai vu il y a peu, et il me parait difficile de ne pas se rendre compte du comique assumé de ce film, qui m'a très agréablement surpris. Effectivement, Carpenter a su avant beaucoup d'autre reprendre tous les codes du cinéma asiatique aujourd'hui si populaire pour en faire un film bien délirant, tout en respectant ses sources.
Et Kurt Russel m'a trop fait trippé en faux baroudeur minable (son jeu d'acteur est vraiment parfaitement adapté à son perso... Respect ! )

Tout simplement le côté grande aventure/gros humour, même si le cocktail est mieux maîtrisé dans j.burton.

Je sais plus qui a demandé pourquoi je parlais de nanar:tout simplement parce que les acteurs surjouent par moment, que l'humour est parfois débile (j'adore Lo Pan en vieux con), et que les monstres sont kitsch (put1, l'espèce de mouche géante!). Je suis persuadé que les gens qui ne voient pas que tout ça est volontaire le classeraient direct en nanar. Après, c'est pas non plus le même genre que turkish star wars.

En même temps, RIEN ne ressemble à TSW (sauf peut-être les autres film de Cuneyt Arkin...mais comme j'ai pas vu.... ),
c'est une expérience visuelle et auditive ultime et, avouons-le, ça fait mal à la tête...

j'ai survécu aux extraits mais je ne suis pas prêt pour faire l'expérience du film en entier.
Pour tout dire, j'angoisse désormais quand j'entends la musique d'Indiana jones, et je suis donc contraint d'éviter les foires aux chaussures.

Kurt Russell cabotine en diable, oui, mais c'est voulu. Et c'est ce qui rend le film si drôle, entre autres.

Mais pourquoi parler de nanar ????? Le film a été conçu pour être drôle, il l'est. Toutes les comédies réussies sont des nanars ? L'aspect outrancier est là aussi revendiqué, c'est une des forces du film.

Enfin merde, à la base un nanar c'est un film raté. Ici, tu es le premier à reconnaître que le film atteint ses objectifs. Le terme "nanar" est obligatoirement à proscrire, c'est bête comme chou.

Enfin, deux choses : je ne sais pas où tu as vu une mouche géante, chez moi rien de tout ça.
Indiana Jones et le temple maudit n'a que très pe de ressemblances avec le film dont il est question ici : Carpenter fait dans le fantastique, l'humour y est beaucoup plus présent, c'est parfois potache, les personnages principaux sont aux antipodes l'un de l'autre. Indiana Jones est beaucoup plus axé aventure, on voyage, on change de pays, de décors, il y a des tas de courses poursuites : chez Carpenter on ne quitte même pas le quartier chinois.

Pour l'aspect Indiana Jones, c'est surtout une volonté des producteurs et distributeurs de surfer sur cette vague : même type d'affiches, des aventures exotiques, hautes en couleur, on est en 1986, faut en mettre plein les yeux. D'ailleur, bien que le personnage ne quitte pas le quartier chinois, on peut dire quand même qu'il voit du pays !!!

Quand on regarde ce film avec les yeux d'un gamin en 1986, le rapprochement avec Indiana Jones est instantané. Quand on le regarde en 2004, avec une culture ciné qui s'est étoffée et des références au cinéma asiatique plein le tête, on comprends mieux l'intention du réalisateur. Toujours est il que les producteurs voulaient un film héroïque à gros budget et grand spectacle, haut en couleurs, mais force est de constater que Carpenter n'en à fait qu'à sa tête ( d'ailleurs il n'y a pas eu de suite, alors qu'à l'époque c'était plus ou moins prévu en cas de succès ). Le film a fait un bide, et Carpenter a continué son petit bonhomme de chemin.

Le 24 Janvier 2003, un certain "JB" (aka MrK) avait écrit quelquepart, je cite :

TITRE : JACK BURTON (dans les griffes du mandarin)
GENRE : ACTION/FANTASTIQUE
STATUS : CULTE !
REALISATEUR : JOHN CARPENTER
ANNEE : 1986

Jack Burton est probablement un des plus gros monuments cinématographiques que nous à légué John Carpenter avant de commencer sa longue descente vers la répétition (sénilité ? . Pourvu d'un esprit relativement inovant pour l'époque, "Big trouble in little china" tel que l'annonçait l'affiche américaine réussissait à tenir en un seul film une quantité hallucinante d'éléments pour l'esprit torturé du teenager moyen millésimé 80's : anti-héros sympathoche (l'inévitable Kurt Russel en yankee camionneur pure souche), bimbos écervellées et couineuses, méchants ninja maléfiques qui font des cascades, le tout mixé dans une ambiance fantastique saupoudrée de mythes chinois et poudre de gingembre ! Et malgré ce cahier des charges bien lesté, Carpenter réussit la gajure de nous faire un film divertissant, capable d'égayer ces soirées que TF1 aurait pu enterrer à coup de Chuck Norris, tout en débordant allégrement à tous azimuts (et donc offrant maintes occasions de déclencher les moqueries des fans de "bons films tels que l'imaginent les normes des Cahiers du Cinéma").

Pénétrer dans l'univers de Jack Burton, c'est un peu comme mélanger des films de cowboys avec les prémices d'un cinéma de hong kong basé à 100% sur l'action, tout en profitant de répliques bien calées comme seules les ricains en sont capables : "- T'es prêt Jack ? - J'étais prêt dans l'ventre de ma mère !". On ne compte plus les phrases cinglantes du père Burton qui tout au long du film se la pète grave, ponctue systèmatiquement chaque scène de son humour discutable, mais s'en prend tout de même bien plein la tronche. Comme lors de l'assaut final du repère du mandarin, lorsqu'il mitraille en l'air pour impressionner la galerie et oublis par là même qu'il va se ramasser sur le crane la moitié de la voute qui le surplombe. Le film se regarde avec plaisir car Carpenter, conscient d'en faire trop, joue avec brio de cet aspect parodique tout au long du film. On ne se prend pas pour, on y est vraiment, et tant qu'a faire n'importe quoi ça y va franchement. Le réalisateur aime les fights et il ne s'en prive pas. Parfois, il déborde : scène de combat d'épée classique, si ce n'est que le duel à lieu pendant un saut qui dure bien 50 secondes. Ou encore l'épouvantable monstre déliberemment plastoc qui kidnappe les scream girls en toute impunité.

Jack Burton est donc un nanar, pour cette image qu'il nous balance de l'amérique gagnante et de ses beaufs gonflés à la Budweiser, univers qui demeurt pour nous le simples survol de ploucs glauques trop croyants. Mais il demeurt aussi un film de qualité car tout reste simple, à sa place, classique... Carpenterien je dirais. "Là tu vois, c'est les méchants et y sont vraiment pas beau. Pis là, t'as les gentils. Y sont beaux comme l'amérique les rêve, mais vont en baver les gentils : va bien falloir qu'y se tatanent les méchants pour gagner à la fin non ?". Carpenterisme ! Quoiqu'il en pense et malgré les origines bateau de l'histoire, le spectateur en ressortira de toutes manières dépaysé, surpris par ce genre de distraction qui aurait bien mérité un second opus. De bien pires daubes ont eû des suites alors John, quand tu veux t'envois le reste !!!


PS : décidemment, va falloir greffer un RSS sur ce forum que je puisse vous surveiller, bande de p'tit salopards

-MMm je te rappelle qu'il existe une catégorie "nanar volontaire" sur ce site! on y retrouve Charlie's Angel et capitaine orgazmo. c'est juste une question de sémantique!!!
-La mouche géante, en fait je parle d'un streum qui apparaît dans les souterrains et bouffe un membre du commando. Mais bon si tu veux on peux parler de l'espèce de yéti!
-Indy 2 fait aussi dans le fantastique (tu te rappelles le truc du coeur, les pierres magiques?) et l'humour est très potache, avec demi lune et Winnie!!!

Ah làlàlà, qu'est ce que j'ai pas fait en m'"attaquant" à un film culte (que j'aime bcp, faut-il le rappeler!)

bah...Stirba n'est pas méchant il est juste un peu trop direct