Fan absolu des chansons d'amour du même réalisateur, je suis assez circonspect devant ce film.
Pour rappel, il s'agit d'un téléfilm tourné pour Arte ressorti au cinéma (comme les roseaux sauvages, le péril jeune, etc.), et cela se ressent au vu de l'image dégueulasse (on est loin des précédents films). Adaptation moderne de la princesse de Clèves (que comme Sarkozy je n'ai pas lu), le film met en classe des jeunes gens de la très haute bourgeoisie parisienne jouer aux jeux de l'amour et de la mort, avec en point d'orgue un suspense total : Lea Seydoux va-t-elle montrer ses gros lolos lourds d'amour à Grégoire, le fameux jeune homme qui est breton, aime le beurre et les crêpes au citron, ou à Louis Garrel, le beau et ténébreux prof d'italien ?
Voilà les raisons de mon trouble : tout d'abord, je déteste les jeunes mèchus. C'est physique. On dirait vraiment une version intello de lol, mention spéciale au jeune aux cheveux frisés et au front dégarni, comme une mauvaise implantation capillaire. A noter qu'à ce jeu, ils sont tous battus par Louis Garrel, pub vivel dop vivante.
Ensuite, je ne comprends pas dans quelle classe ils sont : pas en terminale, vu qu'en cours d'histoire ils parlent de Luther (le programme de Terminale c'est le XXème siècle je crois). En plus y a pas de philo (dommage, j'aurais tellement aimer un prof de philo nanar dans ce film). Pas en première car sinon ils ont beaucoup redoublé, et puis un prof qui couche avec ses élèves de lycée, c'est direct la porte, je pense. En prépa ? Mais s'ils sont en prépa lettres, pourquoi les cours sur les équations différentielles ? (ou alors c'est une prépa B/L, mais ils font ça à Henri IV ?) Et surtout s'ils sont en prépa à Henry IV, comment ont-ils le temps de glander comme ils font ? Ils en font encore moins que les jeunes oisifs de l'éden et après de Robbe Grillet.
A la limite, on s'en fout un peu, mais on aimerait bien savoir où ils en sont quoi : d'une année sur l'autre, on change beaucoup psychologiquement à cet âge-là (
).
Surtout, la transposition dans le contexte d'une classe d'une histoire de cour fonctionne très mal. C'est trop sérieux, ça sonne faux.
Malgré tout, le film est pas complètement nul, il y a de bonne scènes, de bonnes idées, j'aime bien Honoré, et tout et tout, et on peut imaginer une lecture du fillm sur les transpositions possibles littérature vie (comme dans l'esquive), mais c'est pas gégène quand même.
Qu'en pensez-vous ?
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) donc, à la limite, le côté artificiel de la transposition ne m'a pas tant gêné que ça mais je n'ai juste pas du tout accroché au film. Que les situations soient artificielles, passe… que les personnages soient complètement faux…
