L'inspecteur Chow est une taupe infiltrée dans le milieu. Suite à l'assassinat d'un autre flic infiltré, Chow est sommé par son oncle, inspecteur de police, de prendre sa place. Le but est de mettre la main sur un gang de braqueurs de bijouteries. Ringo Lam pour moi, c'était avant tout le choc Full Contact

. Du déchainement d'action, de fureur et de violence et un de mes films préférés. C'est un film très violent très coloré façon 90's et très stylisé. La caméra qui suit la trajectoire des balles, des méchants complètement tarés et du mauvais goût vestimentaire c'est très jouissif.
En regardant ce City on Fire ce soir, je m'attendais à un film plutôt proche de Full Contact. Ca partait plutôt dans ce sens d'ailleurs (des boites de nuit, des bagarres pour des nanas, quinze gros mots par phrase). Puis rien que le titre, je m'attendais à ce qu'ils foutent Hong kong à feu et à sang. Et bien non.
Bon rassurez-vous, il y a de l'action, mais pas tant que ça. On a plus affaire à un polar noir urbain plutôt "réaliste" (dans la réalisation surtout, on s'en clairement que les plans de demi-ensemble tournés caméra à l'épaule ont été volés) où un flic (enfin ex-flic on sait pas trop mais on s'en fout en fait) infiltré dans un groupe de gangsters pour faire plaisir à son oncle est tiraillé entre son devoir et l'amitié qu'il noue avec eux, notamment avec le chef de la bande. Que doit-il faire ? Accomplir son devoir ou trahir son copain ? En plus il a des soucis avec sa nana.
Le problème de City on Fire c'est qu'il a le cul entre deux chaises. Plutôt que de choisir entre le flic infiltré dans la mafia qui a des soucis avec sa copine aux vues de son emploi du temps surchargé (la 1er heure) ou alors le flic qui nous des relations d'amitiés avec les gangsters au point de perdre peu à peu la notion de Bien et de Mal et de s'en vouloir de les trahir (la 2nd heure), Ringo Lam fout les deux. Mais le plus fort dans tout ça c'est qu'il traite très bien les deux, surtout la seconde, très émouvante. Aussi le thème joué au saxophone colle bien à l'ambiance désespérée qui se dégage de tout ça.
Au final, moi qui m'attendais à un film façon Full Contact, j'ai été agréablement surpris. Simplement le film aurait été encore meilleur si le réalisateur avait choisi une direction après la première demi-heure. Ou alors il ne faut pas prendre le film comme je l'ai pris (à savoir le film qui a influencé Reservoir Dogs, patati patata) mais simplement comme un ex-flic qui a raccroché son boulot mais qui, en le reprenant pour faire plaisir à son oncle (qui veut lui venger un collègue assassiné) voit sa vie partir en fumée. Peut-être que c'est par ce bout qu'il faut le prendre et ne pas le réduire au flic torturé par le poids de sa tâche ?