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Attention, petits spoilers inside.

Un mélange assez étrange de délire digne d'un film d'exploitation jap' (Sonny Chiba qui broie du black, Sonny Chiba qui devance Samson et Bruce Le en lattant un taureau à coups de tranchant de paume, Sonny Chiba qui grimace et qui crache ses poumons dès qu'il entre en mode combat, Sonny Chiba qui défonce tout seul 60 mecs dans les champs...), de drame humain mâtiné d'une vague réflexion sur le karate (Sonny Chiba qui découvre le pouvoir destructeur de son art et qui s'exile dans la montagne pour être fermier, Sonny Chiba qui a des problèmes de cœur...) et de patriotisme nippon (Sonny Chiba qui viole les nanas qu'il soupçonne d'être des prostituées à yankee, Sonny Chiba qui redéfinit le vrai karate sur fond sonore de chansons à la gloire des valeurs de cette noble compétence nationale...).
Le rythme pâtit ainsi de ces changements de ton, avec un gros creux au milieu. Le traitement des personnages n'est par ailleurs pas des plus évidents (le disciple qui devient soudainement psychopathe, la culpabilité de Sonny d'avoir tué un yakuza meurtrier alors qu'il massacre par la suite, sans sourciller, des pauvres karateka innocents...).

Mais bon, il demeure le plaisir incontournable de voir le père Chiba se pointer en début de film dans son kimono pouilleux, tenu par une simple corde, et défoncer l'élite nationale du karate. Quant aux amateurs de "houusss", ils ne seront pas déçus.

Y'a une pseudo-suite, nommée "Karate Bearfighter" (quel programme !). Quelqu'un sait ce que ça vaut ?

Pas vu Karate Bearfighter (y tabasse t'il un ours en vrai ? ), mais ce Bullfighter est bien sympa à mon goût.

(Très ?) librement inspiré de la vie de Masutatsu Oyama, fondateur du karate Kyokushinkai (un karate-do bien véner), ce film reprends les grandes lignes de la vie (légende) du maitre. Pour info le combat avec le taureau est tiré d'une anecdote comme quoi Oyama testait sa force sur des taureaux (selon wikipedia, il en a affronté 52 et tué 3 ).

Le truc c'est qu'au lieu de rendre un hommage ampoulé au Maitre, emprunt de dignité comme Kurosawa rendant hommage à Jigoro Kano dans La légende du grand judo, Kazuhiko Yamaguchi nous livre un festival bis assez jouissif (viols, meutres, vengeance débile, animal tatané...). Sony Chiba est plus on fire que jamais, grimace, grogne, feule, roule les yeux comme un possédé... Je sais pas si le but est de rendre hommage à un art martial et de glorifier une école, mais si c'est le cas le traitement est surprenant !!!

D'ailleurs Sony Chiba était un sacré abonné à ce genre de rôles dans les 70's. Le très bis aussi Shaolin Karate reprends à peu près la même histoire et les mêmes poncifs, à la différence prêt qu'il raconte l'histoire de Doshin So, fondateur du Shorinji Kempo, et qu'à défaut de le glorifier en le montrant tuer un taureau on le voit arracher les couilles d'un violeur.

Il y en a même un troisième contre des catcheurs !
Il y a une bonne critique de la trilogie Karaté ici :
http://eigagogo.free.fr/Critiques/karate_bull_fighter.htm

Le deuxième est plus bordélique, plus de trucs bis, ça se regarde mais Bullfighter est le mieux des 3. Perso, je trouve ça quand même dangereusement mou, je préfère Shaolin Karaté. La trilogie Streetfighter est très inégal aussi.

Là, je t'arrête tout de suite, tu confonds karate bullfighter et Lucky Luke avec Jean Dujardin !

Je garde un bon souvenir de Shaolin Karate (le DVD HK est très bien). Idem pour les Street Fighter. Y'a pas à dire, mais Sony, c'est du bonhomme ! Toujours excellent dans tous les films que j'ai pu voir.

Oui sacré bonhomme, 200 cent pour cent de colère sauvage. Après streetfighter, j'ai adoré le 1 mais c'est à peu près tout, le 2 et le 3 sont en dessous.