Pas de sujet sur ce film ? La CIA vous fait bosser dans la paperasse ?
Considéré par beaucoup comme le meilleur film d'action de 2011, FAST FIVE me laissait un peu sceptique. Le souvenir douloureux de la vision du premier fast and furious me hantait en effet toujours. Alors que le film sort maintenant en DVD et en Blu-ray, il est temps de lever les doutes : Fast and furious 5 est un très bon film.

Bande-annonce
http://www.youtube.com/watch?v=4PspF_GA-9UL'histoire
Brian O'Conner (Paul Walker) est un agent fédéral, qui vit avec la sœur d'un repris de justice charismatique, Dominic Torreto (Vin Diesel). Les liens de la famille étant plus forts que les contraintes de la loi, le couple fait évader Baboulinet, et tout le monde se réfugie au Brésil, où les attendent deux challenges impossibles :
survivre à the rock, l'agent spécial le plus spécial de tous les Etats-Unis, avec son énorme voiture.
Voler l'argent du parrain le plus mafieux et le plus méchant de tout le brésil.
Mon avis :
Justin Lin est un malin. Il a compris deux choses très importantes :
- dans un film d'action, le début du film doit être mémorable.

- dans un film d'action, la fin du film doit être mémorable.

Avec ça en tête, on peut faire n'importe quoi, le spectateur sera ravi. Évidemment, tout cela n'est pas si simple : si le début est trop mémorable, le reste du film paraît fade (ce qui était un peu le cas dans le star trek de JJ Abrahams) , et si le film en soi n'est pas intéressant, le spectateur aura décroché avant le final. N'ayant pas le budget d'Avatar, il faut donc se débrouiller pour proposer suffisamment de choses dans le déroulement de l'intrigue pour tenir le spectateur en haleine.
Pour y arriver, Justin Lin a trois excellentes idées :
ramener les personnages les plus importants des épisodes précédents , et les placer dans des situations un peu typiques de la série (meufs en maillot de bain capables d'utiliser des méthodes peu conventionnelles pour obtenir des empreintes digitiales, virilité assumée, amitié à la vie à la mort, et belles bagnoles)
organiser le tout autour d'un film de casse, qui est un genre très ludique
mettre the Rock comme gros méchant, ce qui induit automatiquement de la tension (comment résister à ce monstre).
The Rock : métaphoreRésultat, FAST FIVE est un film, qui sur le papier pouvait bien fonctionner, avec malgré tout un risque de ratage, car tout repose au final sur la capacité du réalisateur à proposer de l'action efficace.
C'est là que le film remplit bien mieux son contrat que ce qu'on pouvait en espérer : les fameuses séquences d'ouverture (l'attaque du train) et de fermeture (la poursuite avec le coffre) sont époustouflantes. Extrêmement dynamiques tout en étant parfaitement lisibles, avec de la tôle froissée en veux-tu en voilà, des exploits surhumains filmés de manière réaliste, c'est parfait. On voit toute la différence entre un réalisateur qui aime vraiment filmer de l'action, et un réalisateur comme Lee Tamahori, qui en est devenu un par accident et qui s'était révélé incapable de faire quoi que ce soit d'intéressant (XXX2 et Meurs un autre jour, soit la pitié absolue).
Comme en plus on a de belles scènes intermédiaires (la poursuite sur les toits, et la baston the rock / Vin Diesel), et que le post-générique promet une réunion de famille encore plus intense, on se dit que oui, le sixième fast and furious, on ira le voir au cinéma.
Edit : à noter quand même que juste avant la fin, j'ai eu très peur d'un dénouement à la white fire. J'aimerais bien savoir si je suis le seul à avoir eu cette impression fugitive.
Et oui, je sais Peter, je pense trop en rapport aux nanars.