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Reno Miller, médiocre artiste new-yorkais, pète un plomb, accablé qu'il est de frustrations en tout genre. Un jour, il voit une pub débile vantant les mérites d'une perceuse sans fil, qu'il achète sur une impulsion. Il est bientôt pris d'hallucinations sordides... puis multiplie les victimes innocentes dans les rues de New-York.

Un film assez unique, le premier film "officiel" d'Abel Ferrara, mélange bizarre d'horreur tendant vers l'exploitation pure et simple et drame introspectif passablement auteurisant. Fauché et bourré de défauts, et en même temps assez fascinant.

Compte rendu plus détaillé ici : http://nebalestuncon.over-blog.com/arti ... 71557.html

J'avoue avoir eu un peu de mal à me forger une opinion sur ce film... Et vous, braves gens ?

J'aime beaucoup cet Abel ferrara. Il a le défaut des premiers films, est quelquefois maladroit mais déjà tout est là. L'idée est complètement allumée et j'adore. La folie est bien retranscrite, le climat malsain et on sent quelqu'un d'indubitablement talentueux derrière la caméra. Un très bon film d'horreur pour moi, bien plus réussi que certains Ferrara récents (X-mas).


P.S. La séquence ou il se balade la nuit avec sa perceuse et qu'il trucide 3-4 pauvres personnes est hallucinante.

. . Avec les commentaires audio de Abel c'est pas mal aussi.

Gosh... là vous me faites peur, je suis tombé sur ce topic en faisant une recherche
"driller killer", me tatant si je devais chroniquer un truc pareil.

Il faut croire que tous les goûts sont dans la nature, quand le générique de
fin est arrivé, j'ai dû rester pas loin de 10 minutes à regarder l'écran avec
les yeux vides et la bouche ouverte. Je le regardais d'ailleurs avec une copine,
et je peux vous dire que c'était contagieux.

Etant donné qu'il y a une bonne population de cinéphiles dans le coin, peut-être
ai-je un regard trop "jeune", élevé avec des films d'horreur autrement différents
que ceux qu'on voyait avant. Pourtant j'ai été client d'anciens films dans ce
genre, mais "Driller Killer", vraiment je ne peux pas. J'ai même cru à une
jaquette piégée tentant de profiter de succès ultérieurs pour refourguer
celle-ci dans le lot.

Grosse bousasse pour moi, m'étais méchamment fais ch... Un des films d'horreur les plus surestimé à mon avis.

On peut être déçu quand on s'attend à un film d'horreur, avec du gore sauce tomate, un maniaque masqué qui poursuit des teenagers en panne de voiture avec une perceuse, avec des plans en camera subjective de derrière un buisson dans le jardin et puis le tueur qui surgit depuis le hors-champ dans un couloir sombre au moment où on ne s'y attend pas, avec une musique qui fait "dzoiiing ", et à la fin, on découvre que le tueur était l'un des teenagers, alors le capitaine du bateau lui met une bouteille d'oxygène dans la gueule et le requin meurt dans une explosion en haut d'un building, mais ça n'est pas fini car il a eu le temps de pondre des oeufs, prêts à éclore dans le prochain épisode de la franchise "driller killer 2, le retour de la vengeance, par les producteurs de Point Break". Effectivement ça n'est pas du tout ça. C'est juste 1000 fois mieux.
Le problème c'est que, non, ça n'est pas tellement un film d'horreur. C'est un film d'hotteur.

Okayyyy, on va dire que je n'ai rien lu et que j'oublie l'existence de ce topic
parce que ça va m'énerver.

Vu hier soir et franchement j'ai beaucoup aimé.

Je m'attendais à pire niveau "auteurisant". Effectivement, il ne faut pas le prendre pour un film d'horreur "de base" mais pour quelque chose de plus profond.

Alors oui, il a des défauts (encore que pour moi ce sont les défauts de ses qualités...).

J'ai surtout adoré le NYC glauque et pourri des 70's/80's, comme on peut le voir aussi dans Maniac (que je me suis revu la semaine dernière).

Et puis on y voit aussi les prémices d'un des thèmes de prédilection de Ferrara qu'est la religion catholique que l'on retrouvera plus tard dans The Bad Lieutnant

Et puis j'adore aussi cette période de la fin des 70's début 80's (look, musique, etc...)

Ce que j'aime dans l'histoire, c'est le parallèle entre le groupe de punk-rock qui a du succès et le peintre qui est un looser et qui est peut être jaloux du fait qu'un groupe de musique réussisse mieux que lui.
Et puis ces passages qui décrivent le quotidien des clochards avec la musique de Bach jouée au synthé en fond sonore, c'est assez drôle.

Un film génial, "no future" juqu'au bout.