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Non Ma Fille, Tu N'iras Pas Danser, Christophe Honoré - 2009
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Auteur:  Lawrence Woolsey [ 13 Jan 2010 20:13 ]
Sujet du message: 

Ah, c'est à ce point-là...

D'accord d'accord d'accord d'accord d'accord...

J'avais vu la Bande Annonce il y a super longtemps mais je me rappelais pas de la pantomime, du parisien zombifié...

C'est un peu à des scènes comme ça que je pensais quand je parlais du héros se présentant comme une vision fantasmée du spectateur : Vincent Lindon est confronté à une caricature de connard et après avoir cherché à établir un dialogue, voyant que l'autre est un irrémédiable abruti, là, il ouvre sa gueule et lui règle son compte à ce petit avorton...

On trouve aussi ça dans les "fantaisies" de Jeanne Labrune, mais de façon moins outrancière.

Auteur:  Richard Hannah [ 13 Jan 2010 20:51 ]
Sujet du message: 

Je suis assez enthousiasmé par ta chronique. Par ce qu'elle dit d'abord, même si le personnage de Mastroianni m'est plutôt sympathique alors que celui de Jean Marc Barr me donne envie de lui donner des grands coups dans la gueule du manuel d'"air supérieur qui en dit long" qu'il semble possèder.

Mais aussi par ce qu'elle ne dit pas. Car des engins dans le genre il en sort par wagon de 12 et si tu as le besoin de faire autant de signes sur celui là, c'est qu'il doit quand même y avoir quelque chose de spécial dedans. Ca m'a personnellement donné le sentiment d'un gâchis, la performance de Marina Foïs et celle de Chira Mastroianni méritaient meilleur sort. Et il est ballot qu'Honoré, qui saît quand même filmer, se laisse enfermer dans ce genre de plaisanteries.

Auteur:  kevo42 [ 14 Jan 2010 11:14 ]
Sujet du message: 

Il y a un autre élément à prendre en compte, peut-être, c'est qu'Honoré fait pratiquement un film tous les 6 mois depuis les chansons d'amour, et fait en plus du théâtre, travaille sur des romans, s'occupe de la promotion du tout.

A un moment, peut-être que ce serait à un producteur de dire : bon, Christophe, cette fois, tu t'assieds, et tu nous refais quelque chose d'original, ou au moins de bien structuré. Avec un personnage mieux écrit et une demi-heure en moins, ce non ma fille aurait déjà pu être un peu mieux.
La raison à mon avis pour laquelle les producteurs d'Honoré le laissent faire, c'est 1 - que ses films coûtent peu d'argent, donc ont pas besoin d'1 million d'entrée pour réussir à rentrer dans leurs frais, 2 - en en sortant beaucoup, il crée un effet de mode : il est devenu un auteur que les fans vont voir, que les inrocks admirent quoiqu'il fasse.

Résultat, j'ai un peu peur pour la suite.

Auteur:  gregoire01 [ 14 Jan 2010 11:32 ]
Sujet du message: 

Jeff Hersson a écrit:
Dans le genre "nanar bobo", il semble me rappeler que le film de Colinne Serreau, intitulé "la belle verte", soit de haute volée... :-D


J'allais justement en parlais (et j'ai ouvert un topic dessus il me semble), La belle verte est sans doute l'un des film Bobo/hippie/théatreux les plus poussif que j'ai jamais vu. Le mieux étant qu'il est l'un des plus costaud dans ce genre, mais qu'il est sortie bien avant que le terme de bobo ne soit a la mode.

Pour vous donné une idée, je devais avoir 16/17 quand j'ai vu ce film a la télé, et c'est ce qui m'a fait définitivement détesté les hippie et companie :-D


Citer:
Vincent Lindon est confronté à une caricature de connard et après avoir cherché à établir un dialogue, voyant que l'autre est un irrémédiable abruti, là, il ouvre sa gueule et lui règle son compte à ce petit avorton...


Il lui règle son compte après que l'héroïne lui ai envoyé des ondes cérébrale il me semble.

Oui parce qu'en plus, y a toute une idée comme quoi si tu vie en armonie avec la nature, tu dévelloppe des super pouvoir et tu peu vivre ad eternam (d'ailleurs tes dent repousse après 120 ans)


edit : Quand je voit les note qu'il se tape sur allociné, ça me rend malade.

Auteur:  Jeff Hersson [ 14 Jan 2010 11:42 ]
Sujet du message: 

gregoire01 a écrit:
Jeff Hersson a écrit:
Dans le genre "nanar bobo", il semble me rappeler que le film de Colinne Serreau, intitulé "la belle verte", soit de haute volée... :-D


J'allais justement en parlais (et j'ai ouvert un topic dessus il me semble), La belle verte est sans doute l'un des film Bobo/hippie/théatreux les plus poussif que j'ai jamais vu. Le mieux étant qu'il est l'un des plus costaud dans ce genre, mais qu'il est sortie bien avant que le terme de bobo ne soit a la mode.


à l'époque, on disait encore "gauche caviar"... :-D

Auteur:  Greyhunter [ 14 Jan 2010 11:52 ]
Sujet du message: 

Citer:
Car des engins dans le genre il en sort par wagon de 12


Ce qui m'amène à une question qui pourrait expliquer pas mal de choses:

Le cinéma français est-il encore subsidié au nom de l'exception culturelle?

Si c'est le cas et qu'il y a un comité qui décide de certains critères (ne pas faire un film trop "à l'américaine" par exemple, ou d'autres), est-ce que ça ne pourrait pas pousser pas mal de réalisateurs à donner au maximum dans ce genre de films, qui est quand même très propre à la France, même si je suppose qu'il doit aussi en sortir dans d'autres pays.

Évidemment excusez-moi si je raconte des âneries, puisque non seulement je ne suis qu'un amateur qui n'a aucune idée des rouages financiers du cinéma, mais qu'en plus je ne suis même pas français. :-D

Auteur:  gregoire01 [ 14 Jan 2010 11:56 ]
Sujet du message: 

Greyhunter a écrit:
Citer:
Car des engins dans le genre il en sort par wagon de 12


Ce qui m'amène à une question qui pourrait expliquer pas mal de choses:

Le cinéma français est-il encore subsidié au nom de l'exception culturelle?

Si c'est le cas et qu'il y a un comité qui décide de certains critères (ne pas faire un film trop "à l'américaine" par exemple, ou d'autres), est-ce que ça ne pourrait pas pousser pas mal de réalisateurs à donner au maximum dans ce genre de films, qui est quand même très propre à la France, même si je suppose qu'il doit aussi en sortir dans d'autres pays.



Je me suis posé la même question après avoir vu par accident les 20 première minute du film "Le bel age" (erreur de projectionniste).
Comment un film qui suinte le vieux (malgré sont prix de jeune réalisateur de saint jean luz :-D ) et le téléfilm sans intéret peut il trouver de l'argent. Et surtout, qui ça interesse ?

Auteur:  charlie le nain [ 14 Jan 2010 16:18 ]
Sujet du message: 

gregoire01 a écrit:


edit : Quand je voit les note qu'il se tape sur allociné, ça me rend malade.


Oh tu sais ça, avec Madd on a bien vu qu'il fallait s'en méfier ^^

Auteur:  Greyhunter [ 15 Jan 2010 11:19 ]
Sujet du message: 

Une autre question me vient:

Est-ce que ce film, hyper-formaté comme tu l'as dis, ne l'es pas plutôt à destination des critiques que d'un certain public? Est-ce qu'il n'est pas destiné à une certaine intelligentsia de critiques cinéma bien établies et très orientés films intellectuels? (ou pseudo-intellectuels comme dans le cas présent)

Bref, est-ce que ce genre de film ne cherche pas beaucoup plus un succès d'estime auprès des critiques plutôt qu'un réel succès public?

Je vais citer Cervantès (le notre hein, pas l'auteur de Don Quichotte :-D) à propos d'Avatar:
Cervantes a écrit:
Je pense surtout que cette intellectualisation à fond est du à des (pseudo) intellos qui ne supporte pas qu'un film atteigne une certaine notoriété et succés...

Car comme chacun sait le succés, c'est suspect ...


Est-ce qu'on n'est pas en train de toucher le fond du problème? Ou est-ce que je suis totalement con?

Auteur:  charlie le nain [ 15 Jan 2010 12:06 ]
Sujet du message: 

Greyhunter a écrit:
Une autre question me vient:

Est-ce que ce film, hyper-formaté comme tu l'as dis, ne l'es pas plutôt à destination des critiques que d'un certain public? Est-ce qu'il n'est pas destiné à une certaine intelligentsia de critiques cinéma bien établies et très orientés films intellectuels? (ou pseudo-intellectuels comme dans le cas présent)


http://www.allocine.fr/film/revuedepres ... 37722.html

On retrouve le nouvel obs, telerama et les inrocks dans les 4 étoiles :wink:

Auteur:  Lawrence Woolsey [ 16 Jan 2010 14:25 ]
Sujet du message: 

Greyhunter a écrit:
Une autre question me vient:

Est-ce que ce film, hyper-formaté comme tu l'as dis, ne l'es pas plutôt à destination des critiques que d'un certain public? Est-ce qu'il n'est pas destiné à une certaine intelligentsia de critiques cinéma bien établies et très orientés films intellectuels? (ou pseudo-intellectuels comme dans le cas présent)

Bref, est-ce que ce genre de film ne cherche pas beaucoup plus un succès d'estime auprès des critiques plutôt qu'un réel succès public?

Je vais citer Cervantès (le notre hein, pas l'auteur de Don Quichotte :-D) à propos d'Avatar:
Cervantes a écrit:
Je pense surtout que cette intellectualisation à fond est du à des (pseudo) intellos qui ne supporte pas qu'un film atteigne une certaine notoriété et succés...

Car comme chacun sait le succés, c'est suspect ...


Est-ce qu'on n'est pas en train de toucher le fond du problème? Ou est-ce que je suis totalement con?

Je pense qu'effectivement, le problème vient de partie de là.

Faire des films réfléchis, qui utilisent la grammaire cinématographique pour faire réfléchir le spectateur et l'amener à remettre en question certaines actions ou pensées du quotidien, c'est très bien, mais en faire une norme, aboutir à un cinéma codifié qui ne s'adresse qu'à une certaine catégorie de spectateurs, qui s'imagine minoritaire, quelque part, ça pose problème.

Et comme on l'a dit plus tôt, ces films ne coûtent pas trop cher. Donc les producteurs sont assurés de rentrer dans leurs frais rien qu'avec le public qui va voir tous les films célébrés par la critique.

On peut peut-être parler alors de films qui draguent la critique, laquelle va attirer dans les salles suffisamment de spectateurs pour permettre au film de rentrer dans ses frais.

C'est un peu la même formule que pour le cinéma populaire, qui donne au public ce qu'il veut, mais avec un intermédiaire, la critique "culturelle" (grand journaux, magazines culturels...).

Donc quelque part, y a un côté commercial dans tout ça, masqué par le minimalisme de la mise en scène, le côté terre-à-terre du sujet, et le tournage en décors naturels. Ca donne une illusion de pauvreté-de-moyen-compensée-par-l'originalité-et-la-réflexion qui pousse dans les salles le spectateur qui n'est pas un mouton...

Auteur:  kevo42 [ 16 Jan 2010 14:43 ]
Sujet du message: 

En même temps, Rohmer a fait un peu la même chose en son temps.

Sur Arte, ils viennent de passer un cinéma de notre temps de 1992, et bon il se cachait pas d'utiliser le moins de monde possible, et un éclairage ultra limité (lui même dit "amateur"), en échange de quoi le budget était suffisamment limité pour que le film soit rentable.

Disons qu'il y a toujours un risque d'avoir un conformisme dans l'anticonformisme, mais c'est presque de la sociologie à ce niveau (pas au sens Madd, mais au sens où, en critiquant, on propose une nouvelle esthétique, à partir de laquelle un groupe se crée, qui va devenir à son tour conformiste, vu qu'elle va défendre ces nouvelles valeurs).

Auteur:  Lawrence Woolsey [ 16 Jan 2010 15:12 ]
Sujet du message: 

Oui, c'est flagrant quand on étudie l'histoire de l'art ou l'histoire de la critique : chaque mouvement se construit en opposition du précédant, et les rebelles d'une époque deviennent l'institution à abattre pour la nouvelle génération.

PS : Quand j'aurais accès à un scanner, je posterai le compte-rendu de l'affaire "VIVEZ LIBRES ! ! !".

Auteur:  Lawrence Woolsey [ 04 Fév 2010 16:28 ]
Sujet du message: 

Allez hop, double-post déterrage pour poster l'article dont je parle plus haut, qui va un peu dans le sens de la conversation qu'on a eu à propos du film (et qui, accessoirement, m'a amené à poster cette "chronique" en ces lieux).

Ce qui est assez intéressant à mon goût, c'est que l'article a été publié dans Télérama, qui avait quelque temps plus tôt publié une critique dithyrambique du film, nommé Film de la semaine et un des seuls long-métrages de l'année 2009 à obtenir la note maximale.

Voilà la bête :
Image

Auteur:  Le Grand Cthulhu [ 04 Fév 2010 16:42 ]
Sujet du message: 

Il faudrait dire au rédacteur de cet article que "schizoïde" n'est pas du tout un synonyme de "schizophrène". :roll:

Auteur:  Scritch [ 05 Fév 2010 1:42 ]
Sujet du message: 

De même que schizophrénie n'est pas synonyme de dualité :D

Auteur:  Lawrence Woolsey [ 05 Fév 2010 10:53 ]
Sujet du message: 

Surtout que le film en question reprend comme on l'a dit plus haut tous les codes du néo-film d'auteur. C'est censé être un film personnel, au sujet quelque peu dérangeant qui attire un public prétendument peu nombreux car se targuant de ne pas être un mouton et sachant apprécier la qualité et la liberté de ton.

Mais là qu'est ce qu'on voit? Une accroche mensongère visant comme le responsable de la pub le dit, à attirer le maximum de spectateur dans les salles.

Pour un film (et une société de production) prétendant chercher avant tout à produire de la qualité sans se soucier de plaire à tout le monde, c'est quand même un comble...

Auteur:  Doxa [ 06 Fév 2010 1:09 ]
Sujet du message: 

Juste comme ça, pour ceux que ça intéresse, en ce qui concerne le fil rouge du topic, à savoir "tel film produit" qui est destiné à "tel public"; ce sujet - entre autres - est traité, en long et en large dans le livre La Distinction.

Auteur:  kevo42 [ 06 Fév 2010 11:25 ]
Sujet du message: 

Vous aimez Rocky IV, monsieur Doxa ?

Auteur:  Doxa [ 06 Fév 2010 22:02 ]
Sujet du message: 

kevo42 a écrit:
Vous aimez Rocky IV, monsieur Doxa ?

Pardon ?

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