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 Sujet du message: Tenkosei (Exchange students) - Nobuhiko Obayashi - 1982
MessagePublié: 25 Mars 2010 0:11 
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Nanar un jour, nanar toujours
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Suite du marathon Obayashi !!!!!!!

La belle affiche :

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Des captures d'écran mirifiques (attention plan nichon barely legal inside) :


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La bande annonce en japonais non sous-titré :

http://www.youtube.com/watch?v=tWuwij2AEUk&feature=player_embedded


Résumé :

Kazuo Saito a une vie bien tranquille de jeune adolescent japonais un peu bêta. Mais l'arrivée de Kazumi Saito dans sa classe va tout bouleverser. Ils se connaissent depuis la primaire, mais le père de Kazumi avait trouvé du travail ailleurs. Maintenant qu'elle est revenue, ils vont pouvoir mieux se connaître. Et c'est peu dire. Suite à une chute dans l'escalier d'un vieux temple, ils vont échanger leurs corps et vivre la plus bizarre des aventures, que l'adolescence peut procurer !!!

Mon avis :

Comme (presque) toujours chez Obayashi, ça commence en noir et blanc, avant de basculer en couleur au moment du grand chambardement. Toutefois contrairement à ses autres films, Tenkosei n'est pas un mélo, mais plutôt une comédie légèrement grivoise : et vas-y que je me palpe les nichons, que j'ai peur parce que j'ai mes règles, que je suis une fille mais je me bagarre comme un garçon, que je suis un garçon mais je me comporte comme une tafiole, ah ah ah.

Malgré tout, et d'une certaine façon un peu malheureusement, le film a le cul entre deux chaises : Obayashi n'ose pas la comédie débilos façon collège fou-fou, et fait rentrer au fur et à mesure de la gravité dans cette histoire, Kazumi n'acceptant pas du tout son devenir garçon. Se greffe par dessus un début de love-story un peu improbable entre les deux adolescents. On regrettera que le scénario n'ait pas échu à Jean-Marie Pallardy : une scène d'amour entre deux ado ayant échangé leurs corps (et donc se faisant à eux-même l'amour) n'aurait pas fait peur à l'auteur de white fire. Ici, on se contentera d'un happy-end qui laisse un goût sacrément amer dans la bouche.

D'un point de vue cinématographique, le film est très sage visuellement, aucune folie à noter. On peut même dire qu'il est vraiment trop long, puisque deux heures pour raconter que c'est bizarre d'avoir un zizi qui bande, c'est beaucoup.

En conclusion, un film pas génial, mais bien honnête.

Le même réalisateur semble avoir fait un remake de ce film en 2007 avec Tenkosei : sayonara anata. Ma foi, pourquoi pas.

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"But you say : Oh, when love is gone, where does it go ? And where do we go ?" (Arcade Fire - Afterlife)

Je n'aime pas Scorsese (c'est la raison pour laquelle je n'ai jamais vu aucun de ses films). (Elessar - sujet Le loup de wall street)


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MessagePublié: 25 Mars 2010 7:20 
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Docteur es nanarologie
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Inscrit le: 12 Jan 2006 23:32
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Localisation: quelque part dans les nuages, en train de chercher du sucre pour George Harrison
La bande annonce fait très sage en effet, il a l'air de manquer de folie ce film alors que son principe aurait pu amener un truc de fous furieux.

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Au commencement, les denrées les plus utiles comme le minerai de beurre et de saucisse, les concentrés de casserole et de tire-bouchon étaient enfouies à des profondeurs considérables.


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MessagePublié: 27 Mars 2010 0:41 
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Nanar un jour, nanar toujours
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Inscrit le: 07 Avr 2007 0:13
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On a une vision un peu biaisée d'Obayashi en France parce qu'on a accès qu'à House (et encore). D'après les autres films que j'ai pu voir de lui, au moins dans les années 80, il a plutôt réalisé des films doux-amers sur l'adolescence et les changements que cela apporte.

Je ne suis pas spécialiste du cinéma japonais, mais en terme de rythme, ça me fait un peu penser à the taste of tea (en moins fou, même si je pense que ce film doit beaucoup à Obayashi par ailleurs) où aux films de Miyazaki basés sur la vie à la campagne, comme Ponyo ou Totoro. Donc je me demande si ce n'est pas un rythme propre à ce pays.

Le remake a l'air formellement plus fou : sur imdb, il y a une recension où la personne dit : "First of all, every single scene is tilted in random angles between 5~45 degrees. It took me a while to get used to it, but it was able to create some incredible scenes."

Donc ma théorie, c'est qu'au début des années 80, Obayashi s'est un peu calmé sur les expérimentations, et puis après il a lâché en disant : oh et puis je m'en fous. Mais je ne peux m'appuyer sur rien si ce n'est sur Sada qui est assez baroque visuellement.

Edit : Sur la filmo années 80 d'Obayashi, j'ai là-aussi un doute, parce que je crois que l'avatar de John Nada vient d'un de ses films. C'est compliqué de toute façon parce qu'Obayashi a réalisé une trentaine de films.


Pour revenir sur Tenkosei, je crois que ce qui m'a gêné, c'est le fait que le postulat ne soit pas pleinement exploité. Dans le film de Blake Edwards, "Dans la peau d'une blonde", le truc excellent, si je me souviens bien, c'est que le personnage apprend peu à peu à s'adapter à son corps, notamment sexuellement, du coup à la fin quand il va au Paradis, il ne sait pas trop choisir quel corps prendre. Là, les esprits ne sont jamais changés par les corps : pas seulement sexuellement (de toute façon, je crois que les japonais sont un peu trop prudes par rapport à ça, je crois qu'un garçon dans un corps de fille qui découvrirait le sexe par ce biais là, ça aurait fait bizarre), mais ne serait-ce que dans leur façon de bouger : le garçon devenu fille reste très fort en baston, et la fille est assez faible pour un garçon, alors qu'on aurait pu imaginer des gags basés sur le fait qu'avec le changement de leur corps, arrive un changement de ce qui est possible ou pas. De même au niveau intelligence, un film plus matérialiste aurait montré le garçon devenir plus intelligent (car dans le corps de la fille), et vice-versa.


Bon, après c'est du pinaillage : le film a une très bonne note sur IMDB, donc vous aimerez peut-être plus que moi.

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MessagePublié: 27 Mars 2010 1:34 
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Nanardeur + que respectable
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Inscrit le: 14 Nov 2008 17:39
Messages: 513
rythme, je ne sais pas, mais comme style de narration, c'est effectivement assez courant. Si tu aimes le genre, ça se retrouve aussi dans la littérature. Dans des genres très différents, tanizaki et kawabata pourraient te plaire alors


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