Comme il s'est retrouvé à Cannes, j'ose espérer que certains d'entre vous ici en ont entendu parler ou, encore mieux, l'ont vu...

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Hubert Minel (Xavier Dolan), 17 ans, déteste sa mère, Chantale (Anne Dorval), à en avoir des ulcères. Les goûts et la personnalité de cette dernière l'horripilent, tout comme son ignorance crasse. Au-delà des irritantes surfaces, il y a aussi la manipulation et la culpabilisation, mécanismes chers à sa génitrice.
Nostalgique d'une enfance heureuse, Hubert cherche à reconquérir sa mère, inspiré par les discours philosophiques de son amant, Antonin (François Arnaud), où encore par les conseils de Julie (Suzanne Clément), une enseignante en quête de liberté. Et pourtant, chaque initiative confirme l'existence du gouffre qui les sépare.
La route menant aux retrouvailles sera jalonnée d'obstacles et d'épreuves typiques et atypiques du passage à l'âge adulte : expériences illicites, ébauches d'amitiés, explorations artistiques, confidences brutales et ostracisme.
J'ai tué ma mère est une fenêtre sur une réalité sans âges et sans frontières. C'est un cri primal, un exposé sur l'amour et la haine, la différence, l'incompatibilité, et les impossibles rôles que la vie nous impose.
Source : Wikipédia FrancePour une fois que je suis d'accord avec le consensus en ce qui concerne un film, ça mérite d'être souligné. Une réalisation inventive, une distribution très convaincante, un scénario surprenant et très personnel; pour une première réalisation, Xavier Dolan, aujourd'hui âgé de 21 ans, fait preuve d'un savoir-faire et d'une culture impressionnantes pour son jeune âge et n'a absolument rien à envier à d'autres cinéastes plus âgés.
Après, si on veut pinailler, on pourra toujours reprocher la nature bizarrement maniacodépressive de la relation mère-fils, sans oublier le fait que Xavier Dolan, dans sa manière de cadrer, semble avoir une fixation sur les coupes de cheveux de ses personnages, y compris le sien. D'où ma propension à surnommer ce film « J'ai tué mon coiffeur »...
