"Autant les portugais sont gais, autant les espagnols sont gnols !"
Un polar sympa quoiqu'assez embrouillé au niveau du scénar.
Tir groupé, du même Jean Claude Missiaen était meilleur. Le couple Lanvin / Mitchell fonctionne bien quoique Lanvin s'est plus tard fâché avec le réalisateur car il a trouvé, quand il a vu le produit fini, que c'était "un film à deux balles" et l'a dit cash au réalisateur.
Il est vrai qu'il y a eu une rupture à partir de la saison 87 dans le polar français, même s'il s'est encore produit quelques films "classiques" comme le très bon
Les Mois d'avril sont meurtriers ou le moins bon
Jaune revolver. Tout simplement à cause de la télé, qui diffusait presque un polar par soir en 86, et en plus de très bonne qualité, souvent signé par de bons cinéastes (Chabrol, Leroy, Niermans, même Godard a fait un téléfilm complètement branque, comme d'hab). Quelques polars télévisuels de 1986 peuvent se voir en VHS chez Proserpine et sur les chaînes du cable comme POLAR qui en diffuse pas mal. Globalement, à la fin des 80's, le polar français au cinéma s'est réduit à peau de chagrin, et a fini par dériver vers l'absurde ou le cynisme voire le fantastique, sous l'influence de films et de séries comme "inspecteur lavardin" de Chabrol ou "série noire" de Claude Barma qui tiraient franchement vers la bouffonnerie. Déjà des trucs comme
Sale destin c'était un peu dégénérescent, ensuite
Baxter ou
Adrénaline, le film(s) c'était toujours du film noir mais c'était devenu autre chose qui n'avait plus rien à voir. Et puis ensuite,
Delicatessen qui, selon ma théorie, a tué le polar français pour 10 ans, ou presque.
Un printemps à paris, oui, bien que tourné en DV et sorti en 2004, ça ne trompe personne : c'est un polar français 80's. Il est possible, du reste, que Jacques Bral, qui avait disparu de la circulation depuis le milieu des 80's ait repris un vieux projet de l'époque. Ou alors il vit dans une time-capsule à l'abri du monde depuis 1985.