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Western all'italiana, Eurowestern, Western Spaghetti ou encore Macaroni Western...

Bon là je me fait plaisir et je vais essayer de vous faire partager ce qui m'interesse tant dans ce sous-genre cinématographique,les données historiques les analyses des films ainsi que des détails sur ceux qui ont participés à cette étrange aventure sur pellicule.

(La plupart des posters mènent sur un trailer sinon les titres en bleu)



L'aventure du western Italien ou plutot Italo-espagnol ou encore Européen est une véritable épopée avec ses acteurs, ses héros,ses rapaces, ses détracteurs, ses drames et ses réussites.

Tout d'abord un petit rappel historique,on considère comme Western Spaghetti les quelques 500 films réalisés entre la sortie de deux films par la maison de production Jolly film, leurs titres "Duello nel texas" (Duel au Texas) en 1963 et "Per un pugno di dollari" (Pour une poignee de dollars) en 1964 et le film "Mannaya" (Mannaya l'homme à la hache) en 1975, aprés il y eu quelques rares westerns mais d'un point de vue historico-cinématographique c'est cette date.

L'explication de ces productions de Westerns vient du fait qu'aprés l'engoument du public Italien et mondial pour le Peplum, les gens commencaient à se lasser des héros en jupette tordant le cou à des monstres en caoutchouc.Durant les annees 50 les techniciens du cinéma italien devinrent trés compétant et maitrisèrent la technique hollywoodienne du cinéma grace au multiples mega-peplum que les américains produisirent à Cinecitta, la main d'oeuvre étant moins cher.Des centaines de péplum furent produits alors.Tout ce beau monde risquait de se retrouver sans travail et les producteurs chercherent de nouveaux filons dans divers genres.

Ceci dit, des Westerns avaient été réalisé en Europe et en France des 1904. Notamment par le Francais Joe Hamman avec lui même en vedette dans une dizaine de films (Les aventures de Buffalo Bill en 1909).

En Italie en 1913 un certain Roberto Roberti (de son vrai nom Vincenzo Leone) réalise le premier Western de son pays "la vampira indiana"
(La vampire indienne). Si le nom de Leone vous titille l'oreille c'est qu'en effet Vincenzo Leone n'est autre que le papa de Sergio! Sergio Leone choisit un pseudonyme quand son film "Pour une poignée de dollars" sorti en salle (c'était habituel, j'expliquerais pourquoi plus
loin) : Bob Robertson = Bob fils de Robert (Roberto Roberti)


La première affiche de "Pour une poignée de dollars".

Je reviendrais sur les films de Sergio Leone,mais pour l'instant, je me concentre sur les débuts du Western Spaghetti en général.



Pour la petite histoire sachez que Richard Harrison l'acteur principal de "Duello nel texas" c'était vu proposer le rôle de l'homme sans nom par les producteurs de jolly film et le réalisateur Sergio Leone mais qu'il ne voulait pas faire d'autre Western (il en fera finalemant une bonne vingtaine).
Interrogé par les producteurs sur plusieurs acteurs (dont James Brolin,Burt Reynolds et quelqu'autres), tous acteurs de série télé car moins cher, Harrison conseilla Clint Eastwood car il sait monter à cheval vu qu'il joue dans Rawhide.




Bien des années plus tard, lucide et modeste Harrison déclarera que ce qu'il a apporte de plus au cinéma c'était d'avoir refusé ce role. Harrison n'est pas tout a fait juste avec lui même car si sa carrière fut celle d'un acteur de série B, parmis les quelques 200 films ou il joue, il y en a de bon voir de trés bon et il y a les nanars!.


Richard Harrison.

Les producteurs de Jolly film misèrent sur "Duello nel texas" pour leur donner un succés et ils ne sortirent "Per un pugno di dollari" que quelques mois plus tard dans une salle de Milan."Duello nel texas" ne perdit pas d'argent mais ne fut pas le succés escompté. "Per un pugno di dollari" remplit la salle de Milan 1 jour puis 2 et puis voyant que ca marchait les producteurs tirèrent quelques copie de plus puis des dizaines, des centaines à travers le pays puis le monde, le reste appartient au destin qui veut que la réunion de plusieurs talents aboutissent à une grande réussite.

Le succés fracassant du film (meme au états-unis pourtant trés allergique au productions étrangères) sonna la charge de toutes les boites de productions en Italie et en Espagne et c'est ainsi qu'un genre est né...



Et pour quelques pseudonymes de plus...

Tout le monde sait que dans beaucoup de Westerns Italiens les acteurs,les réalisateurs voire l'équipe technique et même les compositeurs utilisèrent des pseudonymes. C'était pour conquerir le marche américain? Et bien non, ces pseudonymes étaient fait pour le marché local italien,européen,afrique,asie.En effet les producteurs voulaient que le public vienne croyant aller voir un Western americain.

Les Westerns Italiens iront bien aux USA mais avec aucun doute sur l'origine du produit car labellisé "Spaghetti Western"

Il est a noter que par contre la plupart des acteurs espagnols garderons leur nom (Comme Fernando Sancho), les rôles de mexicains aidant.


Fernando Sancho

Le succés venant, la plupart reprendrons leur noms Italiens sauf certains qui ne pourront pas s'en défaire (Comme Terence Hill,
de son vrai nom Mario Girotti).


Mario Girotti "Terence Hill"

Je vais vous mettre quelques exemples de pseudonymes utilisés par des acteurs connus ou trés cocasses. Certains pseudonymes sont de simple anglicisation comme
pour l'actreur Français Pierre Cressoy devenant Peter Cross.

Dans la version Italienne de "Pour une poignée de dollars" Gian Maria Volonte se nomme "John Welles"

Ennio Morricone utilisera le pseudonyme "Leo Nichols" dans plusieurs films produits par Dino De Laurentis dont "Navajo Jo" de Sergio Corbucci.

Mon préféré étant l'incroyable "Spean Convery" utilisé par l'acteur Spartaco Conversi que vous avez pu voir dans "Il était une fois dans l'Ouest" se prendre un "coup de botte" du Cheyenne (Jason Robards).


Spartaco Conversi "Spean Convery"

Dans les autres Chapitres je preciserai le nom et le ou les pseudonymes des acteurs,réalisateurs et autres.


Les équipes 1er Partie

Véritables tour de babel, les tournages des films réunissaient des équipes de plusieurs pays et des
acteurs venus de 4 coins du monde.

En général un film était produit par une boite de prod italienne en association avec une autre espagnole, avec parfois
la participation d'une troisième boite européenne (france,allemagne)

Les réalisateurs étaient Italiens (Sergio Leone,Ferdinando Baldi,Sergio Corbucci,Tonino Valerii...) Ou espagnols (Leon Klimovski,Joaquin Romero Marchent,Alfonso Balcasar...) Les équipes techniques Italiennes ou espagnoles selon que le tournage se déroule dans l'un ou l'autre des pays.

Les acteurs: 1. Les Heros

Les héros étaient le plus souvent interprétés par un américain. Le plus souvent un acteur de Télé car moins cher
(Clint Eastwood,Burt Reynolds...),ou des anciennes gloires d'hollywood en mal de tournages (Cameron Mitchell,Guy Madison...) de transfuges du péplum (Richard Harrison,Steeves Reeves...) ou de jeunes acteurs ne perçant pas au US (Craig Hill,Robert Woods,Mark Damon...)


Mark Damon - Clint Eastwood - Craig Hill

Mais quand il n'y a pas d'acteur américain on choisit un européen du nord ayant le look Yankee: Le hollandais Roel Bos (Pseudo Glenn Saxon), l'allemand Karl Hirenbach (Pseudo Peter Lee Lawrence), le suédois Lou Castel,le français Maurice Poli,et oui un des acteurs de Belle et Sébastien tatait du colt (Pseudo Monty Greenwood)...



Lou Castel - "Peter Lee Lawrence" - "Glenn Saxon"

D'autres acteurs venaient d'un peu partout.Le brésilien Antonio De Teffe (Pseudo Anthony Steffen),l'argentin George Hilton,le cubain Tomas Milian...



George Hilton - Tomas Milian - "Anthony Steffen"

Mais aussi il y avait les jeunes premiers italiens Giuliano Gemma (Pseudo Montgomery Wood), Franceso Sparanero (Pseudo Franco Nero),Leonardo Manzella (Pseudo Leonard Mann),Gianni Garko (Pseudo John Garko) Antonio Sabato,Andrea Giordana...



Gianni Garko - Giuliano Gemma - "Leonard Mann" - "Franco Nero"

Et quelques espagnols Comme Jorge Martin (Pseudo George Martin), mais ils étaient plutot utilisés comme Bad Guys.

Jorge Martin



Les différentes périodes du Western Italien.

Les différentes étapes de l'histoire du Western Spaghetti par les affiches.

Première Période, le Western à l'américaine.(1962-64)

Avant la bombe "Pour une poignée de dollars" les westerns produits ressemblent à leurs homologues américains. Bon vraiement bon, shériff honnète, indiens, histoires linéaires avec peu de la fantaisie baroque qui carractérisera le genre. Les acteurs sont biens rasés et avec des foulards autour du cou,bref rien de bien nouveau.



Il est a noter que durant cette pèriode ces Westerns sont pour la plupart Espagnols ou Allemands (La serie "Winnetou"). Je ferais une section speciales sur ces pays car leurs approches du western diffèrent de celle des Italiens.

Deuxieme Période: Début du genre (1964-65)

Aprés le seisme Leone, les producteurs et réalisateurs se détachent de leurs inspirations americaines, c'est une période mixte ou les films sont entre les deux et les cinéastes prennent leurs marques.

[img][img]http://img219.imageshack.us/img219/8803/ip47dollarisulrosso8mr.jpg[/img][img][img]http://img219.imageshack.us/img219/4080/retourderingojjll0hn.jpg[/img]

Troisième Période: Affirmation du genre (1966-67 )

Le genre est devenu indépendant de son ainée et il invente ses propres codes et références,c'est la période la plus riche et la plus florissante avec pas loin de 60 films par an dont un grand nombre de trés bons films.



Quatrième Période: Rapprochement avec l'irrationnel (1968-69)

C'est le moment des pistoleros (qui étaient déjà trés bons!) se mettent à devenir infaillibles et symboliser la mort (Sartana), ou un revenant (Django le Batard dont Clint Eastwood s'inspirera pour son exellent "Homme des hautes plaines") ou encore flirt avec le film d'horreur ( Cut Throats Nine Western espanol ayant la réputation meritée du western le plus gore)




Cinquième Période: délire baroque (1969-71)

Le genre commence à montrer des signes de fatigue et les productions se font plus délirantes afin d'attirer le spectateur
de plus en plus accroc à la télévision. C'est le temps de Blindman le pistolero aveugle inspiré de la serie de film japonais Zatoichi ou encore de Sabata un pistolero infaillible interpreté par Lee van Cleef et inspiré -en plus fun,du Sartana de Gianni Garko .



Sixième Période: Trinita et compagnie (1971-73)

Le public est fatigué des héros sérieux et il fait un triomphe au deux Trinita avec Terence Hill et Bud Spencer,c'est mérité car ces deux films sont trés droles et bien écrits, le problème vient des producteurs qui ne retiendrons que le coté grosse farce de ces films et produirons moultes sous-Trinita qui plomberons le genre.

A noter que parmis ces films à l'humour aussi lourd qu'une tonne de loukhoums anatolien se détaches quelques réussites visibles comme Hallelujah avec George Hilton amusant mais sans plus. C'est une période propices aux nanars et hélas le plus souvent aux navets.



Septieme Période: le Western Spaghetti sauce soja (1973-74)

Surfant sur les récents succés des films de kung fu, des producteurs avisés font débarquer toute sorte de sous Bruce Lee dans leurs film, cela donne le meilleur ( Shangai Joe ) comme le pire (Storia di karate di pugni i fagioli -Histoire de karate, de poings et de fayots!)



Huitième Période: le déclin et la fin (1975-76)

Le western Italien c'est suicidé à coup de tarte à la crème et de coups de poings Budspenceriens,mais dans ses deux dernières années d'existance le sérieux revient avec des films durs et sans concessions comme au meilleurs moment de l'âge d'or 65-67.

La farce comiques avait été poussée trop loin et des producteurs tentèrent par ces films de sauver le genre moribond,ils ne réussirent pas mais il permirent au genre de finir en beauté, débarrasse de la bouffonnerie il tire ses dernières cartouches et touche au coeur avec des oeuvres extremement maitrisées et d'un pessimisme total, car avec lui c'est le cinéma populaire italien et européen qui meurt peu à peu sous les feu croisés d'une critique auteurisante et les ravages de la télévision.La bête n'est pas morte,elle bouge encore.

Des films majeurs en ressortent dont deux avec des revenants du temps de la gloire, Franco Nero dans "Keoma" ,film hommage à Sergio Corbucci réalisé par un Enzo G. Castellari touché par la grace, Nero n'a jamais été aussi bon dans ce rôle de métis au destin Christique. "Adios California" avec Giulliano Gemma, film crépusculaire
sur la fin de la guerre de sécéssion,Michele Lupo filme des hommes sans espoirs dans une terre ravagée. "Mannaya" ou encore les "4 de l'apocalypse" ou rien n'est éparne à un groupe de paumés qui feront un voyage au bout de l'enfer et de la folie. On peut qualifier les films de cette période de westerns gothiques.



Addenda

Le Western Zapatta:c'est un sous-genre du western Italien. Il tient son nom de son thème le mexique et la révolution. Souvent politique et avec des scénarios plus étoffés; ces films auraient pu réconcilier la critique avec les productions Italiennes mais celle-ci aveuglée ne s'y interessa pas.

Beaucoup de grands films dans ce sous-genre.


en attendant la suite...

Superbe évocation, qui pourrait compléter la notice de Nikita dans le glossaire.

Une ou deux remarques au passage notamment pour préciser certains points. Sur les origines du western italien il faut savoir qu'il arrive dans le cadre du western européen qui a éclot un peu partout en Europe aux alentours de 63-64 et que comme tu l'indiques c'est d'abord les espagnols qui lancérent le genre avec des bandes comme "El Coyote" racontant les exploits d'une sorte de vengeur masqué mexicains dès les années 50.



Mais dès 61 (ou 62 selon les sources), le producteur anglais de la Hammer Michael Carreras tourne un western à Almeria "Tierra Brutal" alias "la chevauchée des outlaws" alias "Savage Guns" mélangeant des acteurs américains et espagnols



Si le peplum (parfois tourné en Espagne) est le genre phare au début des années 60, les producteurs espagnols et italiens (et dans une moindre mesure français et allemands) cherchent de nouveaux genre populaires pour alimenter les salles de quartiers. Mais le véritable papa du western spaghetti c'est Zorro. En effet il y a un vague de Zorro (ou de sous-Zorro). en effet à la suite du feuilleton télé Disney qui eut un très grand succès de 57 à 61, les producteurs européens (dont Eurociné) se lancérent comme des morts de faims sur le personnage et multipliérent les films au débuts des années 60. "la venganza de Zorro" "Les trois épées de Zorro" , "l'ombre de Zorro" tous sortis en 62 (il y a aussi un Zorro et les trois mousquetaire et un Maciste contre Zorro) etc...

La flambée se fait surtout entre 60 et 65 et plus particulièrement 62. Plutôt ancré Cape et épée, l'épopée du Renard vengeur est au lisière du western, notamment par son ambiance et ses décors. D'où des tournages à Almeria. Tout est en place pour passer au western, dès 63.




Sinon j'espère que tu evoquera aussi le western camembert (Fernand Cowboy avec Fernand Reynaud, Dynamite Jack avec Fernandel, Serenade au Texas avec Bouvil et Luis Mariano, les petroleusesavec Brigitte Bardot et Claudia Cardinale, le juge avec Pierre Perret et puis Blueberry, Les Dalton, Bandidas etc...)

Excellent Spoon !
C'est vraiment très bien renseigné.
Est-ce que tu as l'intention de parler du western américain également ?

J'aimerais aussi dire que le réalisateur espagnol Alex de la Iglesia a tourné 800 balles, un film qui est un véritable hommage aux vieux westerns européens, tourné dans la région d'Almeria, et dans lequel une bonne partie des acteurs incarnent d'anciennes doublures, cascadeurs et seconds rôles de ces westerns.


Un rapport avec le Lucky Luke du même nom?


C'est un film à part: le western sous psychotropes. (tiens, on n'a pas de smiley en train de fumer?)


Mieux vaut ne pas en parler...


J'ai seulement vu un morceau du film et ça avait l'air assez sympathique, mais en quoi est-ce un western camembert?


Et ton travail est vraiment excellent Spoon!

très beau travail,Spoon!

Est-ce qu'il y a d'autres films qui mélangent western et fantastique ?

Il y a... "GET MEAN !"

Si quelqu'un a compris pourquoi Tony se prend un mystérieux truc explosif dans la gueule et devient tout noir, et pourquoi les méchants ont peur d'un collier moche, expliquez moi...

Sur ce film, "Get Mean", j'ai trouvé ça :



Sous quel titre ce film est-il sorti en France ? "Deviens vicieux" ? (on dirait un titre de porno)

Il y a en avec Kinksi, de mémoire, qui a une atmosphère bien gothique: And God Said To Cain/Satans Rache)

Le pire, c'est que c'est un résumé aussi complet que possible du film. Pour le titre français, je crois qu'ils ont gardé "Get mean".

Non en français c'est devenu...




(il est sorti qu'au cinoche.)

Apparemment Get Mean est passé dans le fameux "Alamo Drafthouse"(fréquemment recommendé par les internautes américains) début 2007: http://originalalamo.blogspot.com/2007/ ... -huns.html

Spoon is God !!!
Passionnant, vraiment, on attend vraiment la suite !

Il est produit par Besson.

Excellent travail Spoon !

magnifique travail.
c'est un genre qui demanderait un site à lui tout seul : il serait dommage de ne s'attarder que sur les nanars.
je m'en vais de ce pas quêter sur le vaste reseau, à la recherche de quelques uns, les meilleurs si possible.
du haut de mes 45 ans, j'ai le souvenir tenace de ses affiches flamboyantes qui ornaient les halls de cinema bis, tel le cineac sur la canebiere, devenu depuis un drugstore.

Sympa ce récapitulatif, Spoon.

En western fantastique, je citerai Keoma pour ma part (pas puremment fantastique, mais y'a des éléments).

il y a eu aussi des western tournés en France au Colorado de Rustrel, mais je ne connais pas les titres.

un grand bravo à Spoon pour ce travail, ce genre m'est presque inconnu et je vais de ce pas m'y plonger car tu m'a donné envie!

Ca à tout ce qui a pu être dit, et plus encore !