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http://www.imdb.fr/title/tt0068892/


L'intrigue du film est bien résumée par l'affiche américaine :
un détraqué fait péter des bombes dans des lieux publics et lors d'un de ses méfaits dans un hôpital, il est aperçu par un violeur lui-même en train d'abuser d'une victime au même moment, au même endroit. Un policier comprend rapidement que ces deux actes, le viol et l'explosion, ont été commis par deux hommes différents. C'est alors qu'il se lance à la recherche du violeur, plus facilement repérable de par ses méthodes toujours identiques, afin qu'il puisse identifier le poseur de bombes.


Il s'agit là d'un petit film sans prétention, sympa à regarder !
J'adore Chuck Connors, c'est d'ailleurs lui qui m'a incité à mater ce film. Il est vraiment très convaincant dans son rôle de psychopathe. Par sa paranoïa et sa manie de reprocher constamment aux gens leur manque de civisme, il fait penser au personnage de D-Fens de Chute libre, interprété par Michael Douglas 20 ans plus tard. Peut-être Joel Schumacher s'est-il inspiré de ce film ?

Le personnage du flic très déterminé, qui se prénomme Géronimo, est vraiment pas mal lui aussi.
Bref, c'est une bonne série B !



La filmo du réalisateur est un peu courte mais semble intéressante :
http://www.imdb.fr/name/nm0330026/




Une autre affiche sous un autre titre, avec un montage photo pas très réussi !

Mais comment se fait-il que je n'avais jamais entendu parler de ce film ? Ca à l'air d'être de la bombe, et ça me confirme dans mon idée que 73 fut une grande année pour le cinéma ! Comment est la musique : jazz, funk, rock ? Merci d'avance Kornichon !

Même sur la 2ème affiche, ta tête de Chuck Connors est bizarrement éclairée.

Cela dit, le pitch a l'air sympa. Quant au réalisateur, il est connu pour ses films d'animaux géants (il yen a un de chroniqué sur Nanarland, LA Malédiction des rats). Son surnom est d'ailleurs son acronyme : B.I.G.

Concernant la musique, pas grand chose à signaler, c'est assez banal, avec des sonorités un peu métalliques ou stridantes lors des scènes du violeur. Artistiquement parlant, la mise en scène est classique. Et difficile de juger la photographie, j'ai vu le film sur une copie de VHS un peu crado et probablement recadrée. La VF est tout à fait correcte !







Oui, la tête a été clairement rajoutée. On peut voir l'image originale de Chuck Connors sur l'affiche The Police Connection en noir et blanc. Ils ont probablement changé son visage en plein effort parce qu'il n'était pas assez reconnaissable ou photogénique pour mettre en avant le comédien au milieu de l'affiche !
D'ailleurs, je me demande de quelle année pourrait dater cette affiche The mad bomber.


La malédiction des rats n'a pas été réalisé par B.I.G. mais c'est bien la suite d'un de ses films, The food of the gods, aka Soudain les monstres, avec une de nos idoles, Marjoe Gortner. Je ne connaissais pas ce film et ça a l'air d'être un nanar, alors je vais m'empresser de le visionner !!
Merci pour l'info !

J'ai vu la chose, et voici ce que j'en pense. Le choix des deux acteurs pour jouer les criminels est impeccable. Chuck Connors est plus vrai que vrai, le rôle lui va comme un gant. Il me fait penser à ce que serait devenu un Clint Eastwood puceau et vivant chez sa maman jusqu'à 50 ans : une carrure impressionnante, de la force, de la détermination, et beaucoup de frustration qui ne demande qu'à éclater. D'ailleurs j'ai été assez étonné de découvrir que son personnage avait été marié et papa ! Neville Brand en violeur obsédé sexuel est également parfait. Je l'avais découvert dans Eaten alive, c'est le type adéquat pour interpréter les vétérans du Vietnam secoués, et il fut d'ailleurs militaire. En VO il a une voix assez rauque, dommage de n'avoir vu le Détraqué qu'en VF. Par contre, le gentil policier, Vince Edwards, ne m'a pas ému : il manque de présence, il essaye de faire le vigilante mais ça ne le fait pas, probablement à cause de la VF car il faut bien admettre qu'il n'a pas une tête de rigolo.

Le scénario est correct, sans grande originalité mais il parvient à maintenir une bonne tension, surtout dans la première moitié du film où la police n'a aucun indice et où l'on voit les deux méchants s'adonner en toute impunité à leurs petites activités illégales. A ce propos je signale que la musique est assez stressante, dans le genre minimaliste expérimental qui associe bien les instruments traditionnels avec des sons synthétiques et des bruits. La scène où le violeur établit le portrait-robot de l'exploseur m'a fait rire : la police a dans ses cartons le portrait exact de Chuck Connors !

Une bonne petite série B, oui, mais c'est dommage, avec un tel casting de méchants il y avait moyen de faire un truc génial ! Le petit budget est un avantage pour les scènes où le dynamiteur prépare ses explosifs, déambule à la recherche d'un endroit où poser son paquet, fait la morale à ses concitoyens : ça donne un aspect presque reportage qui fait très véridique.

Oui, cette scène est assez énorme.
J'ai bien aimé aussi l'utilisation de l'ordinateur vintage des policiers qui leur dresse le portrait-type du psychopathe. En 1973, ils préféraient zapper les conseils d'un bon psychologue, probablement pour se la péter avec leur ordinateur de pointe avec tout plein de lumières qui clignotent.