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Enfin vu ce que beaucoup semblent considérer comme le (un ?) chef d'œuvre de Woo. Perso, je suis pas vraiment rentré dans le film, me sentant la plupart du temps assez extérieur aux péripéties de ces 3 potes.
La réalisation souffre de certains tics énervants (les arrêts sur image avec fondu), le thème principal est une repompe de Joyeux Anniversaire, le rythme tire un peu trop en longueur, y'a des idées un poil too much (la version légume hurlant de Franck) et certains FX font la gueule (le fromage fondu sur la tronche de Luke).

Bon, j'ai l'air un peu salaud comme ça, mais tout n'est pas non plus à jeter. J'ai bien aimé la fin ; en fait, je crois que j'aurais préféré voir un script se concentrant sur la période postérieure à la séparation du trio. Y'a de chouettes scènes d'action, les acteurs sont vraiment bons, c'est la classe ambiante et puis globalement, la réalisation assure malgré ses fameux tics. Luke est un perso excellent, mais scénaristiquement abusé : hop, je suis aussitôt le méga pote des héros, je les aide à devenir les rois du monde et je leur sauve les fesses tous les jours.

Pour l'instant, je reste sur Le Syndicat du crime et A toute épreuve.

Ce film est gigantesque. Y a la meilleure scène d'ouverture du cinéma. John Woo refait "Voyage au bout de l'enfer" et il l'assume totalement, en apportant son lyrisme et ses gunfights dantesques (le final sur le port de Hong Kong est grandiose). C'est à un véritable ballet que nous convie John Woo, mélant émotion et action comme il ne le fera plus jamais aussi bien. Le réalisateur y a mis du sien et s'est donné à fond dans ce film.

Malheureusement, le film sera incompris et fera un bide à Hong Kong, le seul de Woo période 86-92. En plus, la seule version que l'on a aujourd'hui est charcutée (on le voit y plein de faux raccords). Dommage.

Ong Bak est un parfait exemple, toute les séquence avec la soeur de Muay ont été coupé, du coups la version occidental la montre en train de pleuré pour une parfaite inconnu.

Non vous y êtes pas, là c'est pire : les scènes manquantes sont carrément perdues.

A la base, le film devait durer presque 3 heures. Personne à Hong Kong ne fait des film d'une telle durée, parce-que si le film dure plus de 2 heures, soit les exploitants ne le projettent pas, soit ils coupent où avancent des scènes. John Woo, du fait de sa notoriété, pouvait se permettre cet écart. Mais les réactions au retour de l'avant-première ont été tellement négatives que Woo tenta de "sauver les meubles" en raccourssissant le film (la version chinoise occulte carrément la course poursuite finale : Ben tue Paul chez les mafieux).

Les bobines étant mal conservées à Hong Kong à cette époque (y a qu'à voir la qualité des métrages sur les dvd), les scènes supplémentaires ont été perdues ou détruites (je sais plus comment, faut que je revois les bonus du dvd, tout est très bien expliqué).

Pour conclure, la version Européenne est pour une fois plus longue que la version chinoise.

Je suppose que c'est à cause de cette mésaventure qu'il a scinder les trois royaumes en 2 partie ?

Ca je sais pas. Ca fait plus d'entrées aussi.Mais les films trop longs sont souvent coupés en 2 parties (Kill Bill, Mesrine).

Dans l'interview de Terence Chang en bonus sur le DVD HK, on apprend tout de même que la director's cut est bien la version de 2H10.
Il dit d'ailleurs que les ciné de Hong Kong mettaient les films en avance rapide s'il le fallait pour ne pas dépasser les 1h50 !

Et sinon, c'est Ben qui tue Paul à la fin, pas Luke qui tue Franck.

Luke il tue Dark Vador .

Non je me suis embrouillé dans les noms parce-que quand tu parlais de fromage fondu sur la tête, je croyais que tu parlais de la tonne d'adomina que Tony Leung (Ben) se met dans les cheveux, pas de la balafre de Simon Yam (Luc). Par contre pour Paul j'ai aucune excuse .

Mais cette erreur me donne une bonne raison de revoir le film .

Non, apparemment, ça, c'était voulu. Pour donner au sujet toute l'ampleu qu'il nécessitait, Woo et Chang avaient décidé de faire deux films pour éviter toute lassitude du spectateur ou baisse de rythme dans la narration.
La sécurité supplémentaire était que, si le premier film se plantait, ils pouvaient sortir une version compilant les deux films (un peu comme celle qu'on a eu, nous). lelouch a fait pareil pour sa GRAAAAANDE trilogie sur le genre humain. Finalement, après le plantage du premier film (pas si mauvais selon moi) même après la séance gratuite du vendredi, il a sortir un montage de séquences des trois films en catimini en août...

Concernant Une Balle Dans La Tête, je dois le revoir mais c'est vrai qu'à la première vision, j'ai eu un peu de mal. Le plus est plus ancré dans l'histoire de la Chine donc moins accessible à un public occidental. Normalement, ça devait être un prequel au Syndicat Du Crime mais suite à la brouille entre Woo et Tsui Hark, ce dernier a empêché Chow Yun-fat de participer au projet et a tourné son propre Syndicat Du Crime 3 à l'intrigue assez similaire à Une Balle Dans La Tête.

Woo a donc retravaillé son film, changé la fin mais a gardé quelques clins d'oeil au Syndicat Du Crime (la séquence des verres d'alcool).

Grosse claque pour moi.
Je l'ai matté en ne sachant pas trop à quoi m'attendre (avec même un léger a priori négatif) et je suis complètement rentré dedans. Je l'ai vu en VHS française, et j'ai pas remarqué de montage incohérent.


Pour moi, c'est un film de malades, où les péripéties s'enchaînent avec un rythme très soutenu. Certaines scènes sont vraiment poignantes, la fin bien sûr, mais aussi le moment où les personnages sont obligés d'abattre des prisonniers pour garder la vie sauve.
Concernant les défauts, je suis du même avis que Kobal, et je trouve aussi que la partie finale où le trio se sépare est la plus intéressante et aurait mérité d'être plus importante dans le récit.
Quant au personnage de Luke, il est assez énorme !


A mon sens, le meilleur résumé de ce film tient dans ce smiley -->







Une affiche pour faire râler Desperado.

Même avis que Kornichon, le chef d'oeuvre de John Woo pour moi. Ne pas louper les larmes d'un héros (hero shed no tears) dans le genre brouillon bisseux totalement surviolent et fondu.