Braaaaaaaaaah quel film *_*
Depuis le visionnage à répétition de la BA, je piaffais d'impatience quant à sa sortie ciné en France, et ma foy, je n'ai pas été déçu le moins du monde, bien au contraire...
On semble naviguer perpétuellement entre le western crépusculaire (l'ambiance, le shériff, les sublimes paysages désertiques du Texas, véritablement magnifiés par la photo et un sens du cadrage haut de gamme), le thriller (pour le déroulement de l'histoire) et la comédie noire (pour l'humour, malgré tout fortement présent)...
Le métrage garde une structure chronologique linéaire, dont la noirceur perpétuelle et crescendo, permet de renforcer cette réflexion latente et ce constat sur la fatalité et le poids de la destinée.
Le film sait prendre son temps, mais globalement sans véritables longueurs ennuyantes, étant donné que l'on est captivé par le récit. A ce sujet, le passage de témoins entre les trois personnages principaux est intéressant, et autorise une multiplication des points de vue, qui n'est en rien nocive, car clarifiant l'histoire.
Chaque scène semble d'ailleurs avoir été planifiée et travaillée avec minutie, comme si rien n'avait été laissé au hasard, même la plus anodine. Constat d'autant plus prégnant pour certaines séquences au terme desquelles on frôle la perfection, notamment dans leur construction (Moss et le pitt, le face à face dans l'hôtel ou la poursuite qui suit, par exemple).
Mais, "NCFOM" doit aussi se puissance à ses acteurs, et ce n'est pas un hasard s'ils ont été multi nommés (ou gagnants) pour leur travail dansce film. Josh Brolin est impeccable en "chasseur", tentant de faire face à des évènements dont l'ampleur le dépasse, bien qu'il ait eu conscience de s'être fourré dans un véritable merdier. TL Jones n'est pas en reste, en vieux flic philosophe et désabusé, confronté à un monde dont il se sent étranger et qu'il ne reconnait plus, et dont le "rôle" est principalement d'être le narrateur. On en arrive donc à J.Bardem, tueur impitoyable (pour l'argent, parce qu'il l'a promis, parce qu'on lui a demandé, ou suite à un "pile ou face"), à la coiffure de playmobile, au regard vitreux et fixe mais dont une tristesse transparait, véritable ange de la mort, proprement inarrêtable...
Du bon, du très bon, du tout bon...
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T'es qu'une face de rat sale pétasse, j'vais te saigner comme une grosse truie et boire ton sang de pute...
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