Gamera, le monstre géant - Noriaki Yuasa (1965)C'est beau un monstre géant qui casse des maquettes. Peu importe l'histoire qu'il y a autour, quand on est fan c'est toujours un plaisir.
Tout comme son cousin aîné, Godzilla, le premier film de la série Gamera a été réalisé en noir et blanc (ce sera le seul d'ailleurs, à partir de 1966 tous les Gamera seront en couleurs).
Forcément, la comparaison entre les premiers opus des deux célèbres franchises est tentante.
Brièvement, le premier Godzilla est très sombre tandis que Gamera se positionne tout de suite vers un public plus enfantin, un des personnages principaux de ce film étant d'ailleurs un enfant.
Le Godzilla de 1954 est mieux structuré en terme de narration. Il y a un vrai crescendo dramatique, la destruction finale, pour peu qu'on se prenne au film, s'abat comme une fatalité sur le Japon, bien aidée par la musique ultra sombre d'Akira Ifukube.
Chez Gamera, on ne soucie pas trop du détail et on va droit au but. La tortue géante apparaît dès les 5 premières minutes du film, tandis que Godzilla se fait un peu plus désirer. L'intensité dramatique des attaques de Gamera fonctionne moins bien.
Musicalement, il n'y a aucun thème marquant.
Sinon, ce Gamera se laisse regarder sans difficulté, on ne s'ennuie pas. Bien sûr, c'est un film qu'il faut le voir si aime les kaiju eiga et/ou si on veut parfaire sa culture générale.
A noter que la fin du film se déroule sans violence (attention je vais spoiler mais franchement c'est pas bien grave). Gamera est emprisonné dans un jouet, hum pardon une fusée, puis expédié directement sur la planète Mars. C'était la seule solution pour les humains parce que Gamera est invulnérable. Et ouais.
Du coup, on peut se demander sous quel prétexte il va revenir sur Terre dans le prochain épisode.
