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Prison on fire 1 & 2 - Ringo Lam
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Auteur:  Kobal [ 15 Août 2010 18:02 ]
Sujet du message:  Prison on fire 1 & 2 - Ringo Lam

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Un film de prison qui aurait pu n'être qu'un énième avatar du genre, mais qui a finalement un je ne sais quoi qui capte l'attention tout du long. L'identification à Tony Leung joue beaucoup, avec sa dégaine vulnérable et totalement inadaptée à la survie en taule : on est loin du petit truand ou du flic infiltré. Même Chow Yun-Fat évite le cliché du gros mastard, à l'aise dans son rôle de débrouillard qui sait s'écraser quand il faut. Le film n'est pas pour autant réaliste (sinon, c'est que ça se bastonne beaucoup dans les prisons chinoises), mais il dégage une émotion humaine qui sonne juste. On ressent la tension latente avec les personnages, toujours prêt à un débordement de violence qui ne vient jamais vraiment, majorée par le sentiment d'injustice et de manipulation. Jusqu'à la conclusion du film qui accouche enfin d'une catharsis dont l'intensité est impressionnante.
Prison on Fire doit beaucoup à son réalisateur qui sait s'effacer en assurant un travail soigné et lisible et en évitant les effets de style trop marqués, mais également à ses acteurs, tous très bons (malgré un Chow Yun-Fat qui cabotine un peu lors de son arrivée).

Auteur:  Lawrence Woolsey [ 15 Août 2010 18:35 ]
Sujet du message:  Re: Prison on fire - Ringo Lam (1987)

Attends de voir le 2, également très fort bien qu'assez différent...

Auteur:  Desperado [ 15 Août 2010 18:41 ]
Sujet du message:  Re: Prison on fire - Ringo Lam (1987)

Kobal a écrit:
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Un film de prison qui aurait pu n'être qu'un énième avatar du genre, mais qui a finalement un je ne sais quoi qui capte l'attention tout du long. L'identification à Tony Leung joue beaucoup, avec sa dégaine vulnérable et totalement inadaptée à la survie en taule : on est loin du petit truand ou du flic infiltré. Même Chow Yun-Fat évite le cliché du gros mastard, à l'aise dans son rôle de débrouillard qui sait s'écraser quand il faut. Le film n'est pas pour autant réaliste (sinon, c'est que ça se bastonne beaucoup dans les prisons chinoises), mais il dégage une émotion humaine qui sonne juste. On ressent la tension latente avec les personnages, toujours prêt à un débordement de violence qui ne vient jamais vraiment, majorée par le sentiment d'injustice et de manipulation. Jusqu'à la conclusion du film qui accouche enfin d'une catharsis dont l'intensité est impressionnante.
Prison on Fire doit beaucoup à son réalisateur qui sait s'effacer en assurant un travail soigné et lisible et en évitant les effets de style trop marqués, mais également à ses acteurs, tous très bons (malgré un Chow Yun-Fat qui cabotine un peu lors de son arrivée).




Je crois pas qu'il y ait grand-chose à rajouter. C'est vraiment un film puissant (et pourtant les films carcéraux c'est pas vraiment mon truc) avec des personnages qui sont, au fur et à mesure que le film avance, de plus en plus proches de la folie.

Auteur:  Lawrence Woolsey [ 15 Août 2010 19:16 ]
Sujet du message:  Re: Prison on fire - Ringo Lam (1987)

Et on retrouve en même temps le sens de la loyauté et de l'amitié propre au néo-polar post-Syndicat du Crime.

Dans le genre, la fin de cette histoire est vraiment formidable : Chow Yun-fat qui retourne en taule avec le sourire parce que son pote, qui n'était pas fait pour cet univers, s'en va sans avoir trop morflé.

Sinon, je trouve ce film particulièrement représentatif de l'oeuvre de Ringo Lam, y a un côté très désespéré dans sa vision de la société (voir ce qui amène Tony Leung en taule) sans pour autant être vraiment fataliste : c'est un monde de merde mais heureusement, il subsiste quelques valeurs qui rendent la vie supportable.

Au passage, un pote m'avait dit en regardant Prison On Fire "Tiens, Chow Yun-fat et Tony Leung avaient bossé ensemble avant A Toute Epreuve..." et un autre, après avoir vu ce dernier film : "Tiens, il a vachement changé le gars de "L'amant" dans le film de John Woo..." :-D

Donc, pour mémoire :

Tony Leung Ka Fai :
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et Tony Leung Chiu Wai
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Avec à chaque fois, un figurant qui s'incruste sur la photo...

Auteur:  Kobal [ 15 Août 2010 20:14 ]
Sujet du message:  Re: Prison on fire - Ringo Lam (1987)

Ah bah merci d'éclairer une interrogation persistante sur les Leung.

Auteur:  Desperado [ 15 Août 2010 21:47 ]
Sujet du message:  Re: Prison on fire - Ringo Lam (1987)

@deathttripper21 : tu devrais mettre le spoil de fin en blanc histoire que ça ne gâche pas le suspense aux gens qui auraient envie de le voir.
Sinon je suis entièrement d'accord avec ça :

Citer:
Et on retrouve en même temps le sens de la loyauté et de l'amitié propre au néo-polar post-Syndicat du Crime.

Sinon, je trouve ce film particulièrement représentatif de l'oeuvre de Ringo Lam, y a un côté très désespéré dans sa vision de la société (voir ce qui amène Tony Leung en taule) sans pour autant être vraiment fataliste : c'est un monde de merde mais heureusement, il subsiste quelques valeurs qui rendent la vie supportable.




Les thèmes sont identiques à ceux abordés par Woo dans ses films. Il n'y a que le style qui change : Woo est beaucoup guimauve que Ringo Lam. Puis bien sur la manière de filmer les scènes d'action n'est pas du tout la même (et heureusement, sinon il n'y aurait plus aucune différence entre les deux).


Pour les deux Tony Leung, sachez que même les spécialistes se trompent. Il y a deux ans ma prof de ciné nous avait photocopié une bio de Tony Leung Chui-Wai (celui d'A Toute Epreuve) et ce dernier était crédité au générique du Syndicat du Crime 3. Or c'est Tony Leung KA-Fai (celui de Prison On Fire ou l'Amant) qui joue dedans.

Auteur:  Lawrence Woolsey [ 15 Août 2010 21:58 ]
Sujet du message:  Re: Prison on fire - Ringo Lam (1987)

Je crois que la principale différence entre Woo et Lam est que Woo est un optimiste humaniste tandis que Lam est un pessimiste plus ou moins misanthrope (enfin plutôt solitaire).

Après la violence chez Woo est stylisée tandis que chez Lam elle est plus froide, seconde différence découlant, je pense, directement de la première.

Mais ces deux cinéastes sont à mon sens les meilleurs du cinéma de Hong-Kong pré-rétrocession quand il s'agit de filmer le calme avant la tempête, les derniers moments d'insouciance et de bonheur avant que la folie meurtrière ne se déchaîne.
Ah, cette scène de danse et de fête dans Prison On Fire...

Bref, le dyptique Prison On Fire est pour moi à ranger dans les tout meilleurs films de prison, aux côtés de Shawshank Redemption, L'évadé d'Alcatraz, Luke la main froide et toute la série des Sasori...

@ Desperado : message édité, fais de même avec la citation :wink:

Auteur:  Kobal [ 06 Sep 2010 19:59 ]
Sujet du message:  Re: Prison on fire 1 & 2 - Ringo Lam

Deuxième opus un peu en deçà du premier, on ressent moins cette empathie et la montée émotionnelle face aux injustices de la vie carcérale, avec en plus quelques effets de répétition. L'idée des frictions entre prisonniers hong-kongais et "continentaux" est intéressante, mais pas suffisamment développée car elle ne sert au final que d'alibi aux manipulations du chef de la sécurité. Celui-ci ne parvient d'ailleurs par à retrouver le charisme de son prédécesseur, malgré une séquence finale impressionnante. Le film assure néanmoins dans les grandes lignes, avec ce sentiment omniprésent de violence larvée et de désespoir humain à peine éclairé par l'amitié.

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