
Que voilà un drôle de mélange ! Comédie, romance, kung-fu, breakdance... Un grand fourre-tout sympathique dont la bonne humeur est contagieuse. Bien sûr, le scénario est quasi-inexistant et sert de prétexte à une succession d'idées, de gags, de cascades ou de séquences tarées. Faut voir la partie de tennis où Donnie Yuen joue à vélo, utilisant ses roues comme raquettes (!). Et que dire des passages breakdance, alliant allégrement esthétique kitsch et performances impressionnantes (rien que le concept de faire pratiquer du break par des athlètes hongkongais tient du génie). Donnie Yuen sourit comme un benêt exalté face à un Mandy Chan sous influence punk Barracuda et au gweilo Kenny Perez, lover looser (avec des gags de diarrhée retransmise sur grand écran !).
Mais on a également le droit à Yuen Woo-ping qui met la main à la patte en incarnant un clodo crève la dalle qui enchaine les péripéties douloureuses. Amateurs de cabotinage, foncez ! J'ai le sentiment que c'est assez courant dans les prod de HK de voir des réalisateurs jouer comme des forcenés dans des comédies (voir Tsui Hark dans le Sens du Devoir 2). Et enfin, magnifique prestation de Dick Wei en top fighter errant qui agresse quiconque lui parait être un adversaire intéressant, après leur avoir demandé de lui mordre le bras pour tester sa résistance musculaire (!). S'esclaffant comme un dément, il nous gratifie même d'une escalade de colline surplombant Hong-Kong que n'aurait pas renié un Richard Harrison période Ninja.
Un gros bordel, bourré de bonnes idées et de séquences délirantes, à ne pas rater donc.