Forum Nanarland.com

Après avoir vu les 2 chefs d'oeuvres que sont La ligne rouge et Les moissons du ciel, je me suis précipité à découvrir donc Le nouveau monde de Sir Malick, qui plus est, était repris dans un cinéma pour je ne sais quelle raison, parfait donc.
Cette fois, je suis de ceux qui se sont fait chier. Contemplatif à mort, prenant son temps, très près de la nature et on a plus l'impression de voir une utopie rêvée plus qu'autre chose. Mais malheureusement, ça ne m'a pas touché. Je ne sais pas en quoi, le personnage de Colin Farrel trop prévisible ? Les moments d'affrontement répétitifs ? Une Pocahontas qui se force à faire Pocahontas ? Le côté manichéen ? Bref, je trouve que quelque chose cloche au niveau du scénario qui a de trop grosses ficelles.
Malgré cela, l'image est toujours Et bordel, la reconstitution historique, rarement vu d'aussi belle! J'ai tout de même eu droit à mon coup de pied au cul visuel

A peu près le même avis (en moins schizo).

Mais je dirais que pour l'histoire, c'est un peu normal, vu que grosso modo on la connait déjà (si on connait un peu la mythologie américaine ou qu'on a vu Pocahontas, malgré les grosses bizarreries de ce dernier).

Effectivement le principal attrait du film c'est son aspect visuel et son ambiance, et de ce côté-là c'est plutôt réussi je dirais. En revanche le scénario ne m'a pas laissé beaucoup de souvenirs impérissables, loin de là...

Si j'ai bien tout compris, Malick jeune a suivi les cours d'un philosophe américain nommé Stanley Cavell, qui a beaucoup travaillé (et travaille encore) sur 2 philosophes américains : Emerson et Thoreau.

La raison pour laquelle je dis ça, c'est que le nouveau monde est un film très intéressant si on le regarde du point de vue des textes fondateurs du mythe américain, hérités du libéralisme anglais, où l'homme devient libre en travaillant la terre qu'il aura dès lors le droit de posséder, l'idée de seconde chance, etc.

C'est un film basé sur l'opposition entre Farrell, l'aventurier, qui aime l'amérique des indiens, l'amérique libre et "sauvage", qui veut devenir un homme nouveau à son contact, et Christian Bale, l'homme de la "civilisation", le paysan, qui impose ses règles à la nature, et à Pocahontas. La fin, à Londres de ce point de vue est très forte, parce qu'on a d'un côté le désagrément immédiat : la pauvreté, la maladie (d'ailleurs Pocahontas en mourra), mais aussi un aspect fascinant, celui de la nature contrôlée, contrainte (le jardin de la Reine, entièrement géométrique).

Un film très sensuel, mais aussi peut-être le plus théorique de tous les films de Malick.

Bon, je vais peut être me faire des ennemis, mais tant pis.

Ce film constitue sans nul doute, sans comparaison, la pire expérience cinématographique de ma vie. Ho-rrible. J'étais allé le voir avec un copain dont les parents étaient dans le monde du ciné, donc il avait des places gratuites (heureusement) et jamais, jamais, le temps ne m'a paru aussi long et interminable. Vers la fin je poussais des petits rires nerveux sur les derniers plans avec un chien de la famille royale, disant que "ca c'était de l'action" quand il allait bouger. Mon voisin de gauche poussant des gémissements de douleurs sur les plans nature précédents le générique. Horrible. Si vous voulez me torturer, vous me ligotez dans une camisole de force avec le machin à écarter les paupières et vous me projetez ça.

J'en tremble encore.

Je n'avais pas fait le rapprochement avec le jardin de la reine. Cette idée d'opposition était trop clair dans le film je trouve (visible quasiment dès le début par le marginal Colin Farrel qui ne trouve pas sa place dans son monde.
Merci pour les références philosophiques!