1974, Buenos Aires. Benjamin Esposito enquête sur le meurtre violent d'une jeune femme.
25 ans plus tard, il décide d'écrire un roman basé sur cette affaire "classée" dont il a été témoin et protagoniste. Ce travail d'écriture le ramène à ce meurtre qui l'obsède depuis tant d'années mais également à l'amour qu'il portait alors à sa collègue de travail. Benjamin replonge ainsi dans cette période sombre de l'Argentine où l'ambiance était étouffante et les apparences trompeuses...J'avais découvert ce film la première fois à sa sortie cinéma et je l'avais trouvé juste bien et très maîtrisé. Cependant, de nombreuses semaines voire plusieurs mois après, ce film me resta en tête longtemps, très longtemps et plus j'y pensais plus je l'appréciais. On peut le dire: il m'a remué. Et c'est ce soir que je le revois et y a pas à dire:
C'EST LE FILM BOULEVERSANT DE CES DERNIERES ANNEES.Autant devant la plupart des films parlant de vengeance, de personnages détruits, je n'ai pas de sentiment direct sur les méchants, ce sont des personnages voila tout. Le film retourne certes, mais ça reste des personnages. Ici, j'ai eu un sentiment très rare: un fort désir de barbarie envers le violeur et tueur. A classer dans les films durs où l'amour y est tellement fort, ce personnage de mari veuf attendant chaque jour le tueur à la gare. C'est incroyable toute la passion retranscrite dans ce film, ces personnages ne lâchant jamais l'affaire, leur essence étant cette passion dévorante, ce crime leur ayant vidé tout intérêt de vie, une vie pleine de vide. Et que dire de cette fin que je n'attendais certainement pas. Putain de bordel de merde j'en fus tout remué (une larme fut lâchée), le film malgré sa longueur ne lâche jamais le spectateur et impressionne jusqu'au bout.
Sans parler de la maîtrise technique, juste IRREPROCHABLE. La reconstitution 70's est magnifique et on y trouve un plan-séquence (sûrement faux mais quand même) qui doit être le plan-séquence le plus impressionnant de ces dernières années. Une vue d'hélicoptère au-dessus d'une ville, une immersion dans les tribunes d'un stade (où j'avais vraiment l'impression d'être serré et voulant pousser les supporters autour de moi alors que j'étais le seul assis au milieu d'un pâtée de sièges de ciné) et une poursuite caméra-épaule. En un seul plan, à voir pour le croire
